Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. Même s'il s'agissait d'une réponse de l'ensemble de l'organisme, l'évaluation porte sur deux types de produits qui ont été mis au point dans le contexte de la pandémie : 1) les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, et 2) les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19.
Cette évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). Son objectif était de fournir une évaluation, neutre et fondée sur des faits, de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19. L'évaluation visait à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour définir l'orientation future.
En examinant les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques sociaux et sur la santé portant sur la COVID-19, l'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits apportant un éclairage utile sur d'importants enjeux pendant la pandémie. La diffusion de produits statistiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques sociales pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné la mesure dans laquelle les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont indiqué que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns, accessibles et uniques en leur genre pour ce qui est de fournir une perspective nationale. De plus, bien que certains défis aient été notés, ils étaient satisfaits du niveau de mobilisation de l'organisme et de la qualité des renseignements méthodologiques fournis. Enfin, les utilisateurs voulaient avoir accès à des données plus détaillées, notamment en lien avec les populations à risque et marginalisées.
Finalement, l'évaluation a examiné la mesure dans laquelle le besoin de produits statistiques sociaux et de santé portant sur la COVID-19 serait soutenu, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour fournir ces produits tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont fait état d'un besoin soutenu pour des statistiques sur la santé liées à la pandémie, ainsi que pour des produits fondés sur une approche participative et des panels probabilistes. À mesure que la situation entourant la pandémie évolue, une plus grande quantité de données désagrégées sur les répercussions de la COVID-19 sur différents groupes de population seront nécessaires. L'approche prospective doit concilier efficacement les demandes découlant des nouveaux besoins en données (p. ex. données désagrégées), les exigences soutenues en matière de renseignements sur la pandémie, et l'exécution continue des programmes. L'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines, l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne ont été reconnus comme des facteurs habilitants clés. Par ailleurs, il reste des occasions d'explorer plus en profondeur les leçons à tirer de la pandémie, ce qui aiderait l'organisme à améliorer davantage sa réponse aux besoins en données sur la COVID-19 ainsi que ses activités courantes. Les leçons tirées pourraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
L'évaluation propose deux recommandations :
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en matière de données (c.-à-d. données désagrégées, exigences soutenues en matière de renseignements relatifs à la pandémie et exécution continue des programmes), les classer par ordre de priorité et y répondre.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés (c.-à-d. l'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines, l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne), et inclure des approches et des plans qui établissent ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront cernés (p. ex. approches de mobilisation des intervenants);
la manière dont les lacunes statistiques seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'exécution d'un exercice visant à recenser les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir.
Les leçons tirées doivent être présentées à un comité de niveau 1, lequel fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant.
Elles doivent également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. Même s'il s'agissait d'une réponse de l'ensemble de l'organisme, le présent rapport porte sur deux types de produits qui ont été mis au point dans le contexte de la pandémie : 1) les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, et 2) les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19.
La présente évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). Son objectif était de fournir une évaluation, neutre et fondée sur des faits, de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19. L'évaluation visait à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour définir l'orientation future.
La méthodologie d'évaluation comportait un examen des documents, des examens administratifs et des entrevues menées auprès du personnel de Statistique Canada travaillant dans différentes divisions responsables de la statistique sociale. De plus, des entrevues ont été réalisées auprès des principaux utilisateurs et partenaires externes de Statistique Canada. Les constatations présentées dans ce rapport reposent sur la triangulation de ces méthodes de collecte de données.
Principales constatations et recommandations
Conception et exécution
L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques sociaux et sur la santé portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits apportant un éclairage utile sur d'importants enjeux pendant la pandémie. La diffusion de produits statistiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques sociales pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné la mesure dans laquelle les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont indiqué que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns, accessibles et uniques en leur genre pour ce qui est de fournir une perspective nationale. De plus, bien que certains défis aient été notés, ils étaient satisfaits du niveau de mobilisation de l'organisme et de la qualité des renseignements méthodologiques fournis. Enfin, les utilisateurs voulaient avoir accès à des données plus détaillées, notamment en lien avec les populations à risque et marginalisées.
Aller de l'avant
Dans le cadre de l'évaluation, on a examiné la mesure dans laquelle le besoin de produits statistiques sociaux et de santé portant sur la COVID-19 serait soutenu, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour fournir ces produits tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont fait état d'un besoin soutenu pour des statistiques sur la santé liées à la pandémie, ainsi que pour des produits fondés sur une approche participative et des panels probabilistes. À mesure que la situation entourant la pandémie évolue, une plus grande quantité de données désagrégées sur les répercussions de la COVID-19 sur différents groupes de population seront nécessaires. L'approche prospective doit concilier efficacement les demandes découlant des nouveaux besoins en données (p. ex. données désagrégées), les exigences soutenues en matière de renseignements sur la pandémie, et l'exécution continue des programmes. Par ailleurs, il reste des occasions d'explorer plus en profondeur les leçons à tirer de la pandémie.
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en matière de données (c.-à-d. données désagrégées, exigences soutenues en matière de renseignements relatifs à la pandémie et exécution continue des programmes), les classer par ordre de priorité et y répondre.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés (c.-à-d. l'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines, l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne), et inclure des approches et des plans qui établissent ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront cernés (p. ex. approches de mobilisation des intervenants);
la manière dont les lacunes statistiques seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'exécution d'un exercice visant à recenser les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir.
Les leçons tirées doivent être présentées à un comité de niveau 1, lequel fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant.
Elles doivent également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Sigles et termes utilisés
SCA
statisticien en chef adjoint
ECSAC
Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19
ESCC
Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes
ECMS
Enquête canadienne sur les mesures de la santé
GTIC
Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19
RH
Ressources humaines
TI
technologie de l'information
EPA
Enquête sur la population active
ONS
organisme national de statistique
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
ECSM
Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale
Contenu
L'évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). À l'appui de la prise de décisions, de l'obligation de rendre compte et de l'amélioration, l'objectif de l'évaluation était de fournir une évaluation neutre et fondée sur des faits de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19.
Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. L'évaluation portait sur deux types de produits qui ont été mis au point dans le contexte de la pandémie : 1) les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, et 2) les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19. Elle vise à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour éclairer les décisions futures.
Les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes
Afin de fournir aux Canadiens les données et les renseignements dont ils ont besoin dans le contexte de la pandémie de COVID-19, Statistique Canada a utilisé deux méthodologies non traditionnelles qui lui ont permis de recueillir efficacement des renseignements, soit l'approche participative et les panels probabilistes.
L'approche participative consiste à faire appel à une grande communauté d'utilisateurs pour la collecte de renseignements. Elle repose sur le principe selon lequel chaque personne est un spécialiste dans son environnement immédiat. L'ensemble de la population canadienne pouvait participer aux projets de collecte par approche participative, aucune sélection d'échantillon n'a été effectuée et la participation était volontaire. La collecte des données a été réalisée exclusivement en ligne, et les questionnaires étaient remplis par les répondants dans une application fondée sur l'approche participative. Les projections démographiques du nombre de personnes par province et territoire, ainsi que par sexe et groupe d'âge ont été utilisées pour calculer un facteur d'ajustement pour chaque participant en vue de compenser la surreprésentation et la sous-représentation. Étant donné la nature non probabiliste de l'approche participative, elle présente un biais potentiel dû à la sélection d'échantillonnage. Elle n'est pas statistiquement représentative de la population générale car elle ne reflète que les opinions de ceux qui y ont répondu.
Un panel probabiliste (aussi appelé panel probabiliste Web) est un outil de regroupement des données qui utilise un échantillon d'anciens répondants à l'Enquête sur la population active (EPA) qui se sont portés volontaires pour participer à des enquêtes supplémentaires en ligne au cours d'une période donnée. Étant donné que l'échantillon est dérivé de l'EPA, les résultats peuvent être présentés avec validité statistique. Bien que le panel permette de recueillir des données rapidement, il présente un risque plus élevé de biais en raison de certains aspects de sa conception et d'un taux de réponse inférieur à celui d'enquêtes traditionnelles. Il exclut une petite partie de la population (p. ex. les personnes n'ayant pas accès à Internet) et il ne peut rendre compte de tous les groupes de population et de toutes les zones géographiques.
Les projets de collecte fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes ont permis à Statistique Canada de recueillir rapidement des données et de produire des analyses sur la manière dont la pandémie de COVID-19 a influé sur la vie et le bien-être de différents groupes de population. Les produits issus des deux méthodes ont exploré de nombreuses différentes facettes des répercussions de la COVID-19 sur la population (p. ex. éducation, emploi, santé mentale, garde d'enfants, discrimination et stigmatisation, consommation de substances, criminalité, sécurité et violence au sein de la communauté pendant la pandémie de COVID-19).
Statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19
En plus de son programme permanent de statistiques sur la santé, Statistique Canada a travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements et des organisations fédéraux, provinciaux et territoriaux pour fournir aux Canadiens des statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19. Celles incluses dans la portée de l'évaluation comprennent :
les statistiques de l'état civil;
les rapports épidémiologiques sur la COVID-19;
les produits des enquêtes à venir.
Pour répondre aux besoins en renseignements plus à jour sur la santé publique, Statistique Canada travaille en collaboration avec ses partenaires du secteur de la santé depuis le début de la pandémie en vue de diffuser des statistiques préliminaires sur la santé liées à la COVID-19. Celles-ci incluent des chiffres provisoires sur la mortalité pour les statistiques de l'état civil et le nombre préliminaire de cas confirmés par l'entremise des rapports épidémiologiques sur la COVID-19. Afin de continuer à fournir aux Canadiens des données pertinentes sur la santé dans le contexte de la COVID-19, Statistique Canada travaillait aussi à deux enquêtes au moment de l'évaluation : l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC) et l'Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale (ECSM).
Évaluation
La portée de l'évaluation englobait deux types de produits qui ont été mis au point dans le contexte de la pandémie : 1) les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, et 2) les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19. La portée a été établie en consultation avec les divisions concernées par ces domaines.
Bien que les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes aient été regroupés dans leur propre catégorie aux fins de l'évaluation, un certain nombre de produits obtenus au moyen de ces méthodes portaient sur des problèmes de santé et faisaient aussi largement appel aux groupes responsables des statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19.
L'évaluation a été menée de novembre 2020 à avril 2021 et portait sur les produits énumérés à l'annexe A.
Les questions et les enjeux suivants ont été désignés aux fins d'examen.
Les questions et les enjeux suivants ont été désignés aux fins d'examen
Enjeux d'évaluation
Questions d'évaluation
Conception et exécution
Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, et les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19?
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?
Mobilisation
Pertinence et utilité
Actualité
Accès
Clarté (de la méthodologie)
Prochaines étapes
Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?
Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées.
Les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives utiliséesDescription - Les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives utilisées
La figure décrit les quatre méthodes de collecte utilisées pour l'évaluation : l'analyse internationale, l'examen de la documentation, les entrevues clés externes et les entrevues clés internes.
L'analyse internationale qui cerne les méthodes et les nouveaux produits diffusés dans d'autres pays en réponse à la COVID-19 (par exemple, en France, aux Etats-Unis, en Australie et au Royaume-Uni).
L'examen de la documentation comprenait une révision des fichiers internes de données et des documents de Statistique Canada
Les entrevues clés externes comprenaient des entrevues semi-structurées avec des ministères et organismes fédéraux, des gouvernementaux provinciaux et territoriaux, des administrations municipales, des organismes à but non lucratif et le milieu universitaire. Trente-et-un entrevues externes ont été menées.
Les entrevues clés internes comprenaient des entrevues semi-structurées avec des employés de Statistique Canada. Quatorze entrevues internes ont été menées.
Trois limites principales ont été dégagées et un ensemble de stratégies d'atténuation a été utilisé :
Table 2 Limites et stratégies d'atténuation
Limites
Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs et de partenaires qui utilisent des données, les points de vue recueillis dans le cadre des entrevues menées auprès des intervenants externes peuvent ne pas être entièrement représentatifs.
Les participants aux entrevues venant de l'extérieur ont été choisis en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Différents types d'organismes provenant de nombreux endroits au Canada et qui utilisent abondamment les données sur la COVID-19 ont été choisis. Les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales systématiques.
Les entrevues sont susceptibles de comporter un biais d'autodéclaration, lequel se produit lorsque les personnes qui rendent compte de leurs propres activités veulent se dépeindre de manière plus favorable.
En sollicitant des renseignements auprès d'un cercle optimisé d'intervenants, les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales constantes.
Il y avait peu de documentation sur les projets échantillonnés aux fins de l'évaluation.
Des entrevues ont été menées auprès des principaux membres du personnel qui travaillent aux projets pertinents et une stratégie pour rassembler des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevue a été adoptée. Des entrevues supplémentaires ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.
Leçons tirées
1. Conception et exécution
Question d'évaluation
Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes et les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19?
Résumé
L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques sociaux et sur la santé portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits apportant un éclairage utile sur d'importants enjeux pendant la pandémie. La diffusion de produits statistiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
En réponse à la pandémie de COVID-19, Statistique Canada a rapidement adopté des mesures pour évaluer les répercussions de la pandémie sur la population en diffusant divers produits statistiques et en utilisant des approches novatrices
La pandémie de COVID-19 a eu et continue d'avoir d'importantes répercussions sur la société canadienne. En cette période de crise, il n'a jamais été aussi crucial de disposer de données récentes et crédibles pour comprendre et gérer les effets de la pandémie sur la santé et la société. En réponse aux besoins en données liées à la COVID-19, Statistique Canada a mis au point de nouveaux produits et adapté certains de ses produits habituels. Les produits nouveaux ou modifiés visaient à fournir des données plus actuelles et pertinentes pour surveiller l'incidence de la pandémie sur la population canadienne. Des produits ont été mis au point par la Direction des domaines spécialisés du recensement, de la statistique sociale et de la démographie (Centre de perspectives et d'innovation en données sociales et Centre de l'intégration et du développement des données sociales), et la Direction de la santé, de la justice, de la diversité et de la population (Centre de données sur la santé de la population et Division de la diversité et de la statistique socioculturelle) dans le domaine de la statistique sociale, de la santé et du travail. Les deux directions ont travaillé en étroite collaboration, notamment à la production de données sur la santé à partir de projets fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes. D'autres divisions assurant diverses fonctions de soutien (p. ex. communications, technologie de l'information [TI], méthodologie, collecte) ont également contribué de manière significative à la diffusion en temps opportun des produits statistiques en lien avec la COVID-19.
Approche participative et panels probabilistes
Dans le cadre de la modernisation de Statistique Canada, la collecte par approche participative et la collecte à partir de panels probabilistes sont devenues des moyens novateurs de recueillir rapidement et efficacement des renseignements à des fins statistiques. Au début de la pandémie, Statistique Canada a lancé une série de questionnaires en ligne fondés l'approche participative et des panels probabilistes pour recueillir des données sur la situation vécue par la population canadienne. Ces nouvelles méthodes ont permis de fournir des résultats dans les trois semaines suivant la collecte des données.
Entre l'été et l'automne 2020, plus de 70 produits d'information issus de projets de collecte par approche participative et par panel en ligne ont été produits pour tenir la population canadienne informée. Les produits ont été diffusés au moyen de fichiers de microdonnées à grande diffusion, de communiqués du Quotidien et d'autres produits analytiques.
Statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19
Statistiques de l'état civil
Les statistiques de l'état civil sont recueillies au moyen d'une enquête administrative conçue pour recueillir annuellement et mensuellement, auprès de tous les bureaux provinciaux et territoriaux de l'état civil, des renseignements démographiques et médicaux (cause de décès) sur tous les décès survenus au Canada. Dans le contexte de la pandémie, la durée de la période de collecte des données a été considérablement réduite. Depuis mai 2020, Statistique Canada diffuse des chiffres provisoires sur la surmortalité et les causes de décès, y compris ceux attribuables à la COVID-19. Les données diffusées sont provisoires puisqu'elles ne sont pas fondées sur tous les décès qui sont survenus pendant la période de référence en raison des délais de déclaration et de l'absence de données pour le Yukon. Ces estimations provisoires des décès ont été ajustées pour tenir compte des données incomplètes dans la mesure du possible et ont été révisées mensuellement à mesure que de nouveaux renseignements étaient accessibles.
Rapports épidémiologiques sur la COVID-19
Dans le cadre de son engagement soutenu à fournir aux Canadiens les renseignements dont ils ont besoin pendant la pandémie de COVID-19, Statistique Canada s'est associé à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) en vue de publier des renseignements provisoires sur le nombre de cas confirmés de COVID-19. Depuis mars 2020, les rapports épidémiologiques sur les cas confirmés détaillés (données préliminaires) ont été publiés sur une base hebdomadaire jusqu'en juillet 2020, date à laquelle la fréquence est passée à toutes les deux semaines. Des ensembles de données agrégés contenant des renseignements préliminaires sur les cas dans six dimensions ont également été publiés à l'occasion. Compte tenu de la nature évolutive rapide de la pandémie et de l'approche à paliers multiples de la collecte de données sur le signalement des cas, les données étaient considérées comme étant provisoires. Les données sur les cas confirmés (cas confirmés de COVID-19 par des laboratoires) ont été recueillies par l'ASPC auprès de diverses sources, dont les ministères provinciaux et territoriaux de la Santé. Ces données n'ont pas été considérées comme exhaustives, étant donné un décalage possible entre le moment où les cas se produisent et le moment où ils sont signalés. Les cas dans cette base de données peuvent être révisés à mesure que de nouvelles informations sont saisies concernant le statut d'hospitalisation d'une personne, l'admission aux soins intensifs ou le décès. Aucun échantillonnage n'a été fait, les données ayant été recueillies pour toutes les unités de la population cible (ensemble de la population du Canada).
Enquêtes à venir
L'ECSAC est une enquête à participation volontaire qui vise à en savoir plus sur la manière dont le virus de COVID-19 affecte l'état de santé générale et la façon dont il se propage, ainsi qu'à s'informer sur la possibilité de production d'anticorps chez les Canadiens. Le contenu de l'enquête a été élaboré par Statistique Canada avec la contribution du Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 (GTIC) et en consultation avec Santé Canada et l'ASPC. L'ECSAC est unique en son genre, en ce sens que les données seront recueilles en deux temps. Tout d'abord, il y aura un questionnaire électronique portant sur l'état de santé général et l'exposition à la COVID-19; ensuite, il y aura un test sanguin qui sera réalisé à partir d'un prélèvement au doigt, effectué par le répondant à son domicile puis envoyé au laboratoire pour déterminer la présence d'anticorps contre la COVID-19. La population visée par l'enquête comprend les personnes de 1 an et plus (les enfants de moins de 14 ans auront le questionnaire rempli par un parent ou un tuteur) vivant dans les 10 provinces ou les 3 capitales territoriales. Les répondants seront contactés par courrier et recevront un code d'accès au questionnaire en ligne, ainsi qu'une trousse de prélèvement de gouttes de sang séché pour recueillir leur échantillon sanguin.
L'ECSM a pour objet de recueillir des données pour évaluer les effets de la COVID-19 sur la santé mentale et le bien-être de la population. Les sujets abordés comprennent les comportements et les symptômes associés à la dépression, à l'anxiété et au trouble de stress post-traumatique, le risque de suicide, la pression sur les parents, la consommation d'alcool ou de drogues, la violence familiale, ainsi que l'état de santé mentale en général. La participation se fait sur une base volontaire et la population cible est constituée de personnes non institutionnalisées, âgées de 18 ans ou plus et vivant dans l'une des 10 provinces ou 3 capitales territoriales du Canada. Les répondants ne doivent pas vivre dans un logement collectif ou dans une réserve.
Des approches communes ont été utilisées par d'autres organismes nationaux de statistique pour élaborer des produits qui répondent aux besoins en données statistiques liées à la COVID-19
Au cours des premiers mois de la pandémie, Statistique Canada a dû composer à des difficultés et avec des contraintes similaires à ceux auxquelles les autres organismes nationaux de statistique (ONS) ont été confrontées : confinements, report d'activités courantes, et demandes accrues et pressantes pour des données désagrégées et des statistiques sur les répercussions de la COVID-19. Dans ce contexte, l'approche adoptée par Statistique Canada pour mesurer les répercussions sociales de la COVID-19 s'harmonise généralement avec celle des autres pays en ce qui concerne les principaux thèmes couverts, les méthodologies utilisées et la désagrégation des données. L'évaluation n'a pas trouvé de lacunes importantes dans le contenu des enquêtes sociales et sur la santé menées dans d'autres pays. Les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes de Statistique Canada ont porté sur des sujets très similaires à ceux traités dans les enquêtes par panel menées par les ONS en Australie et aux États-Unis qui ont été élaborées en réponse à la pandémie, et à l'enquête omnibus du Royaume-Uni, dont la fréquence a été modifiée pour passer de « mensuelle » à « hebdomadaire », et ce, en réponse à la COVID-19. Le niveau de détail méthodologique fourni par Statistique Canada s'harmonisait également avec le type de renseignements fournis par d'autres ONS.
La principale différence entre l'approche de Statistique Canada et celle d'autres ONS était l'utilisation par l'organisme de questionnaires fondés sur l'approche participative pour explorer les répercussions sociales de la COVID-19 (quoi que l'Agence nationale de santé publique en France ait utilisé une approche similaire). Comparativement à d'autres ONS, Statistique Canada a fait figure de pionnier dans la publication de données en réponse à la pandémie.
La diffusion de produits statistiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle et par les initiatives de modernisation de l'organisme
Une grande partie de la réponse de l'organisme à la pandémie a été intégrée dans un projet spécial visant à assurer la rapidité et l'efficacité. Dans le cadre de ce projet spécial, plusieurs initiatives déjà en cours d'élaboration, dont des projets fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes, ont été accélérées, adaptées et opérationnalisées. Pour assurer la diffusion rapide de produits portant sur la COVID-19, des changements ont été apportés aux approches organisationnelles et aux processus internes afin d'accroître la souplesse.
Les processus sous-tendant l'approche participative et les panels probabilistes misaient sur la rapidité d'action, et une approche par vagues a permis de réduire les délais. Les processus n'ont pas été fondamentalement modifiés, mais plutôt mis en œuvre à un rythme accéléré en vue d'apporter des améliorations après chaque vague. En raison de la rapidité de réponse, certains cas de problèmes de qualité des données ont été observés assez tôt. Aussi, il a fallu sensibiliser certains employés à propos des limites de ces approches dès le début. Cependant, ces problèmes ont été résolus au fil du temps.
Pour les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19, les changements apportés aux processus ont accéléré leur élaboration, leur analyse et leur publication. Par exemple, les délais de développement et d'analyse du contenu ont été raccourcis en mettant en œuvre des délais d'exécution plus rapides. Certains sous-processus et certaines étapes ont été accélérés et adaptés même si le même processus d'ensemble a été respecté. Par exemple, le délai de modification, d'approbation ou de traitement des données a été réduit pour l'ECSM et l'ECSAC. Pour les statistiques sur l'état civil, des changements méthodologiques ont été élaborés en collaboration avec la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données et le Centre de démographie pour produire des chiffres provisoires.
Les changements dans les processus de gouvernance ont également accéléré la prise de décisions et étaient généralement considérés comme nécessaires et positifs. Au début de la pandémie, la plupart des organismes de surveillance existants ont interrompu leurs activités, à l'exception du Comité de gestion stratégique, qui a continué à assurer l'harmonisation avec l'orientation stratégique. La participation accrue de la direction dans les activités opérationnelles a également aidé à la détermination et l'approbation des modifications de procédés visant à faire face aux défis ou à dégager les goulots d'étranglement.
En outre, les organes existants et nouveaux ont facilité la prise de décisions, les mesures et la mise en œuvre de la réponse. Par exemple, pour l'approche participative et les panels probabilistes, le nouveau Groupe de travail sur les répercussions sociales et l'élaboration des données a appuyé la capacité de l'organisme à collaborer et à travailler horizontalement, agissant à titre d'organe clé pour la planification et la prise de décisions. Pour les statistiques spécifiques sur la santé liées à la COVID-19, des organismes nouveaux et existants (p. ex. le Centre de perspectives et d'innovation en données sociales, le groupe de travail interministériel de l'ECSAC, le GTIC) ont permis d'établir des priorités, d'accroître la sensibilisation à l'échelle des divisions participantes et d'offrir des occasions de recueillir et de partager les commentaires des partenaires.
La réponse de Statistique Canada a également été facilitée par des projets d'innovation et des changements dans la culture organisationnelle liés à son programme de modernisation, qui mettait l'accent sur les piliers de la prestation de services axée sur l'utilisateur, le recours aux méthodes et à l'intégration des données à la fine pointe de la technologie, le renforcement des capacités statistiques et du leadership, le partage et la collaboration, et le milieu de travail moderne et flexible. Par exemple, la conception préalable de méthodes fondées sur l'approche participative et les panels probabilistes dans le cadre de l'initiative de modernisation a été essentielle pour mettre en place une réponse rapide. Les outils et les processus électroniques (p. ex. les questionnaires électroniques déjà élaborés et le système de collecte de statistiques de l'état civil des provinces et des territoires) ont également favorisé la rapidité de la collecte des données et de la réponse. Le programme de modernisation a également permis à l'organisation de se concentrer davantage sur l'innovation et la collaboration qui ont facilité la réponse de l'organisme quant aux besoins en données sur la COVID-19.
Une main-d'œuvre flexible et dévouée, ayant un but commun, a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie des produits, quoique la cadence accélérée du travail ait eu des effets négatifs sur le bien-être du personnel
Au début de la pandémie en mars 2020, l'objectif principal de Statistique Canada était de maintenir ses programmes essentiels au mandat et de répondre aux besoins en données sur la COVID-19. Dans le secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail, pratiquement toutes les autres activités et initiatives (p. ex. l'élaboration de l'ECMS, la stratégie de données sur la santé mentale, l'acquisition de données sur la crise des opioïdes) ont été mises en attente, ce qui a permis une certaine souplesse dans la réorganisation du travail et la réaffectation des employés. Par exemple, les ressources et l'expertise ont été partagées entre les équipes et réaffectées aux secteurs prioritaires. À titre illustratif, le personnel travaillant dans des secteurs temporairement mis en attente, comme l'ECMS, a été redirigé pour travailler sur l'ECSAC.
Le sentiment collectif d'urgence à répondre aux besoins de la population en matière d'information a motivé les décisions concernant le contenu et les échéanciers. La communication, la coordination et la collaboration entre les divisions œuvrant dans le Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail et dans l'ensemble de l'organisme ont été des facteurs de succès essentiels qui ont contribué à la publication en temps opportun des produits sur la COVID-19. Le soutien fourni par les partenaires ministériels (c.-à-d. la Direction générale des communications, la Direction des méthodes statistiques modernes et de la science des données, la Direction de la collecte et des services régionaux et la Direction du traitement et des opérations) a également été crucial à la production et à la diffusion des renseignements statistiques. Bien que les secteurs de programme aient noté certaines possibilités visant à accroître davantage l'efficacité (p. ex. l'établissement de la priorité des demandes, l'adoption de processus simplifiés et l'amélioration de l'infrastructure et des outils TI), les partenaires ministériels ont été considérés comme réceptifs et serviables dans un contexte de délais serrés. Dans l'ensemble, l'évaluation a révélé que les succès et la rapidité de la réponse aux besoins en données sur la COVID-19 étaient largement attribuables au dévouement, à l'expertise et à la flexibilité de la main-d'œuvre.
Alors que le dynamisme et l'adaptabilité du personnel ont joué un rôle essentiel dans la diffusion des données, les charges de travail accrues et les délais serrés ont contribué à affaiblir le moral des employés dans certains domaines, et ont donné lieu au report de projets non liés à la pandémie. Les employés ont effectué de nombreuses heures supplémentaires, souvent sur plusieurs jours, pour donner corps aux produits liés à la COVID-19, et ce, avec des ressources limitées. Presque tous les participants aux entrevues internes ont indiqué que le volume de travail élevé et les délais serrés ont accru les niveaux de stress et d'anxiété, ou ont nui à la santé mentale ou au bien bien-être du personnel d'une autre façon. Ils ont également fait état d'une détérioration de l'équilibre travail-vie personnelle associée aux charges de travail, conjuguée à des défis externes comme un stress familial accru pendant la pandémie (p. ex. en raison des responsabilités quant aux soins fournis aux personnes âgées ou aux enfants). En outre, certains ont souligné que les employés ayant une expertise considérée comme essentielle étaient particulièrement débordés et que leur bien-être en subissait des effets néfastes être. Les défis ont été largement atténués par le travail acharné des employés, leur enthousiasme et leur sentiment de viser l'objectif commun de répondre aux besoins de la population canadienne en matière de données, en période d'incertitude. De plus, les participants aux entrevues internes ont noté que les effets négatifs sur le bien-être des employés causés par l'alourdissement des charges de travail et le resserrement des échéanciers étaient quelque peu atténués par la reconnaissance et l'appréciation de leur travail acharné ainsi que par le soutien fourni par leurs gestionnaires.
Enfin, l'évaluation a révélé que les attentes accrues à l'égard du personnel n'ont pas beaucoup diminué avec le temps. L'affectation des ressources aux produits liés à la COVID-19 s'est traduite par le rapport d'activités ou d'initiatives de programmes courants ne faisant pas partie des programmes essentiels au mandat. De nombreux participants aux entrevues internes ont trouvé que les répercussions sur le bien-être du personnel étaient gérables dans une certaine mesure au début de la pandémie, alors que d'autres travaux étaient largement suspendus. Cependant, au fur et à mesure que les autres travaux ont repris à l'automne 2020, l'affectation continue des ressources aux produits spécifiques à la COVID-19 a entraîné des retards dans de nombreuses activités ou initiatives des programmes habituels, comme les travaux visant à répondre aux besoins des utilisateurs en matière de données désagrégées, l'élaboration de l'ECMS et le travail sur la Stratégie en matière de données sur la santé mentale et la Stratégie de données pour le Nord. Selon certaines indications, ces défis continueront de nuire à la réponse apportée par les secteurs de programme aux nouvelles demandes de données à l'avenir.
2. Réactivité aux besoins des utilisateurs
Question d'évaluation
Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?
Pertinence et utilité
Actualité
Accès
Clarté (de la méthodologie)
Mobilisation
Résumé
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques sociales pendant la pandémie, l'évaluation a examiné la mesure dans laquelle les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns, accessibles et uniques pour ce qui est de fournir une perspective nationale. Et, bien que certains défis aient été relevés, les utilisateurs étaient satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme et des renseignements méthodologiques fournis. Enfin, les utilisateurs voulaient avoir accès à des données plus détaillées, en particulier en lien avec les populations à risque et les populations marginalisées.
Statistique Canada a reçu un afflux de demandes de données transmises principalement par voies officieuses; il y a eu alors recours à de nouveaux organismes et mécanismes pour gérer ces demandes
Au printemps 2020, Statistique Canada a dû composer avec d'importantes difficultés, notamment l'adaptation au télétravail et aux nouveaux processus internes, tout en faisant face à de grandes transitions et à des demandes croissantes des utilisateurs pour des données pertinentes sur la COVID-19. La réponse à l'afflux de demandes de données, aux contraintes de temps et aux mécanismes décentralisés de collecte des besoins des utilisateurs peut, à l'occasion, poser des défis. Les participants aux entrevues internes ont souligné qu'aux premiers stades de la pandémie, la pression exercée pour produire des renseignements assez rapidement leur laissait peu temps pour communiquer de manière proactive avec les utilisateurs au sujet de leurs besoins en données, ou ne leur en laissait pas du tout. On a également mentionné que si les contraintes de temps avaient été moins urgentes, il aurait été avantageux de consulter activement une base d'utilisateurs plus large.
Néanmoins, il ressort de l'évaluation que la plupart des utilisateurs avaient l'occasion de communiquer leurs besoins à Statistique Canada, en particulier par l'intermédiaire de leurs personnes-ressources existantes au sein de l'organisme et de correspondances ponctuelles (p. ex. réunions, courriels et appels téléphoniques) à tous les niveaux et à tous les secteurs de l'organisation. Des réseaux bien établis avec des partenaires de la santé (p. ex. des partenariats dans la production de statistiques de l'état civil) et des structures formelles (p. ex. à la même table ou au même conseil) ont également été mis à profit pour communiquer des renseignements sur les besoins en données.
Au début de la pandémie, pour comprendre les besoins des utilisateurs avant et après la diffusion des produits, on a surtout misé sur des mécanismes informels, ce qui a posé des difficultés pour la gestion de l'information et l'établissement des priorités en la matière (p. ex. le contenu d'enquête a dû être révisé après que des utilisateurs ont communiqué avec la haute direction demandant des changements, ralentissant parfois le travail). Bon nombre de ces difficultés ont été réglées grâce à l'établissement de nouveaux organes et mécanismes pour gérer les demandes des utilisateurs, comme le Groupe de travail sur les répercussions sociales et l'élaboration des données. Ce groupe de travail a été cité comme étant un facteur essentiel de la diffusion réussie des produits sur la COVID-19. Il a permis de réunir des directeurs adjoints, des directeurs et des spécialistes à l'échelle de l'organisme pour mieux cerner les besoins critiques en données sur les répercussions sociales de la pandémie et à établir leur ordre de priorité, y compris les statistiques sur la santé, auxquels on répondrait au moyen de méthodes fondées sur l'approche participative et les panels probabilistes. Il agit à la façon d'un entonnoir pour filtrer les demandes des utilisateurs et établir leur ordre de priorité, et communiquer les besoins et les décisions aux utilisateurs. Ce groupe de travail a permis aux responsables des processus d'établir l'ordre de priorité des demandes, d'accroître la sensibilisation à l'échelle des divisions participantes et d'exploiter les occasions de solliciter et de partager les commentaires des partenaires.
À mesure que la réponse de Statistique Canada à la pandémie a évolué, des mécanismes plus structurés et proactifs ont été utilisés pour mobiliser les utilisateurs (p. ex. le Réseau sur les répercussions sociales de la COVID-19, le GTIC et les présentations aux utilisateurs, aux groupes de travail et aux comités interministériels). En ce qui concerne les statistiques sur la santé liées à la COVID-19, ces mécanismes ont été utilisés parallèlement aux communications ponctuelles pour mobiliser plus fréquemment les partenaires des gouvernements provinciaux et territoriaux, les partenaires du gouvernement fédéral, et des chercheurs universitaires.
Alors que la plupart des utilisateurs étaient satisfaits du niveau de réactivité de Statistique Canada et de la communication avec celui-ci, des possibilités d'amélioration ont été mentionnées
Selon les entrevues menées à l'extérieur de l'organisme, la majorité des utilisateurs et des partenaires ont eu l'occasion de faire connaître leurs besoins à Statistique Canada et étaient satisfaits du niveau de mobilisation de l'organisme. Ils étaient satisfaits de l'efficacité des relations bien établies avec Statistique Canada et ont noté la rapidité et la réactivité de l'organisme pour répondre à leurs demandes. Les partenaires de la santé, en particulier, ont souvent discuté de leur relation solide et mutuellement avantageuse avec Statistique Canada, de la valeur de son expertise et d'une augmentation du niveau global de collaboration pendant la pandémie. Aussi espéraient-ils que le niveau élevé de réactivité serait maintenu à l'avenir.
Cependant, les principaux utilisateurs clés ont fait état de certains défis. Par exemple, il était parfois difficile de trouver la bonne personne-ressource ou le bon mécanisme pour communiquer leurs besoins à l'organisme, surtout parmi les personnes qui n'avaient pas de relations solides bien établies avec Statistique Canada. De plus, même s'ils reconnaissaient les contraintes de temps, certains utilisateurs ont déclaré qu'ils auraient souhaité une approche plus proactive, formalisée et stratégique à l'égard des mobilisations. Ces utilisateurs ont également souligné que, plutôt que de rechercher une conversation ponctuelle, il faudrait rechercher activement la mobilisation et la communication tout au long du cycle de vie du produit, du développement de contenu aux communications proactives concernant les diffusions du produit, en passant par la recherche de la rétroaction des utilisateurs après les diffusions du produit. Quelques-uns de ces utilisateurs ont suggéré qu'à l'avenir, une stratégie de mobilisation ou un groupe de mobilisation dédié serait bénéfique. Dans l'ensemble, les utilisateurs étaient généralement d'avis que leurs attentes pour l'avenir sont maintenant plus élevées.
Les participants aux entrevues, au sein ainsi qu'à l'extérieur de l'organisme, ont souligné que les renseignements sur la santé au Canada reposent sur une structure de gouvernance complexe comportant un certain nombre d'acteurs et d'intervenants, dont Statistique Canada. La collaboration à l'échelle fédérale joue un rôle critique dans la production de données sur la santé par Statistique Canada, grâce au partage des connaissances spécialisées et au financement de certaines données et enquêtes. L'organisme travaille en partenariat avec les registres provinciaux et territoriaux de la statistique de l'état civil et du cancer, ainsi qu'avec les fournisseurs et les utilisateurs de données au niveau fédéral, à savoir Santé Canada et l'ASPC, au niveau provincial (ministères provinciaux de la Santé), au niveau régional (régions sociosanitaires) et avec bien d'autres partenaires (p. ex. l'Institut canadien d'information sur la santé). Les compétences complexes et l'environnement de données fragmenté ne facilitent guère la collaboration entre les partenaires canadiens des données sur la santé.
De nombreux participants aux entrevues ont indiqué que la production des données sur la COVID-19 dans son ensemble a mis en évidence le besoin de mettre en place une approche plus coordonnée pour la diffusion des données sur la santé publique auprès du grand public. Par exemple, plusieurs partenaires fédéraux de la santé ont discuté de la façon dont ils auraient pu bénéficier d'une communication plus claire au sujet des produits prévus ou diffusés par Statistique Canada. Les partenaires ont suggéré que cela pourrait éviter le dédoublement des efforts et leur donner l'occasion de répondre à davantage des besoins de l'organisme en données ainsi que de fournir leur expertise en la matière. De plus, plusieurs partenaires ont discuté des défis liés à la clarification des rôles et des responsabilités respectifs des partenaires fédéraux de la santé dans la production de statistiques sur la santé liées à la pandémie. Par surcroît, la plupart des partenaires ayant participé aux entrevues ont perçu des occasions manquées de partage de données qui leur auraient permis de fournir des renseignements et de recevoir davantage de préavis avant les diffusions. Certains ont exprimé qu'il était nécessaire d'améliorer les processus de gouvernance de la collaboration. Par exemple, la nécessité de relever les défis liés aux compétences et au partage des données, y compris ceux entre Statistique Canada et d'autres ministères. Par exemple, de nombreux participants aux entrevues internes et externes ont fait état de défis liés aux données de l'état civil recueillies par les provinces et les territoires et partagées avec les partenaires fédéraux, et ont souligné l'importance de renforcer ces partenariats et d'améliorer l'infrastructure informatique.
Statistique Canada a joué un rôle clé pour répondre aux besoins changeants — les produits diffusés ont été utilisés pour l'analyse, la modélisation, la prise de décisions relatives aux politiques et la création de produits de connaissances
L'évaluation a révélé que la plupart des utilisateurs estimaient que les nouveaux produits étaient utiles, qu'ils comblaient les lacunes en matière d'information et qu'ils renforçaient la base de données probantes à partir de laquelle les utilisateurs pouvaient éclairer leur travail et prendre des décisions. Ces produits ont également fourni un bilan global à l'échelle nationale des répercussions de la pandémie et ont permis des comparaisons entre les ressorts à un niveau élevé. Les produits fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes ont été utilisés à des fins d'information, de recherche et d'analyse stratégiques, de planification et de prise de décisions relatives aux programmes et aux services et, dans une moindre mesure, de création de produits d'information et de modèles. Les principaux utilisateurs des statistiques de santé liées à la COVID-19 ont également utilisé les informations à des fins d'information et pour la création de produits d'information pour d'autres publics, la modélisation et, dans une moindre mesure, la planification de programmes et de services, la prise de décisions, la surveillance de la santé publique et le suivi du système de santé.
Étant donné que les répercussions de la COVID-19 vont au-delà des effets du virus, les utilisateurs demandaient des données sur les répercussions directes et indirectes de la pandémie, en particulier en ce qui concerne les facteurs d'identité (p. ex. l'origine ethnique et le sexe) et l'intersectionnalité. D'après les entrevues, les utilisateurs étaient intéressés par les produits liés aux diverses répercussions sociales et sanitaires de la COVID-19, y compris les statistiques de l'état civil et la mortalité, la santé mentale et le bien-être, les répercussions sur les familles, les répercussions sur les services de santé et d'autres conséquences fâcheuses des mesures prises en réponse à la COVID-19 (p. ex. l'emploi et les fermetures d'écoles).
Tel que décrit à l'annexe B, les données sur les tendances publiées sur le site Web de Statistique Canada indiquent que bon nombre des sujets sur lesquels les utilisateurs avaient besoin de renseignements étaient bien harmonisés avec les produits fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes les plus populaires. De plus, ces données sur les tendances publiées sur le site Web ont également montré une augmentation significative de la demande de données sur l'état civil et la mortalité comparativement aux données historiques (ces produits représentaient 6 des 10 principaux produits d'avril 2020 à mars 2021); les données épidémiologiques de la COVID-19 ont également été largement consultées par rapport aux autres produits de données de Statistique Canada.
Les produits de Statistique Canada étaient largement considérés comme uniques en leur genre par les utilisateurs, mais ces derniers voulaient avoir accès à des données plus détaillées, notamment pour les populations à risque et les populations marginalisées
Selon l'évaluation, les utilisateurs externes ont trouvé que les produits de Statistique Canada étaient faciles à utiliser, et ils estimaient que ces produits étaient la meilleure source d'information auxquels ils avaient accès, surtout au début de la pandémie. Alors que certains produits complémentaires pouvaient être obtenus auprès d'autres organisations, les nouveaux produits de Statistique Canada étaient utilisés à une fin particulière par la plupart des utilisateurs. Dans certains cas, les utilisateurs ont déclaré avoir utilisé les nouveaux produits d'information de Statistique Canada en complément à d'autres sources (p. ex. des renvois croisés avec les commentaires des membres ou avec d'autres études) ou les avoir incorporés à un indice, démontrant leur pertinence et leur utilité même en présence de solutions de rechange.
De plus, l'évaluation a révélé que les utilisateurs estimaient qu'il y avait très peu de chevauchement entre les renseignements produits par Statistique Canada et ceux produits par d'autres organisations. Un grand nombre d'utilisateurs ont utilisé les produits de l'organisme parce qu'ils étaient de plus grande qualité ou les seuls auxquels ils avaient accès, surtout au début. Bien que diverses administrations produisent des données sur la santé, les utilisateurs ont souligné le caractère unique et la valeur des statistiques nationales sur la santé liées à la COVID-19 fournies par Statistique Canada. De nombreux utilisateurs externes de divers types d'organisations ont indiqué qu'ils utilisaient les nouveaux renseignements de Statistique Canada malgré leurs limites, parce qu'il s'agissait de la meilleure ou de la seule source disponible.
Cependant, l'évaluation a révélé qu'il y a un certain nombre de domaines au sujet desquels les utilisateurs externes cherchaient des données supplémentaires liées à COVID-19. Même pour les sujets traités dans les produits de Statistique Canada, de nombreux utilisateurs ont indiqué avoir constaté des lacunes statistiques dans certains domaines. Par exemple, près de la moitié des principaux utilisateurs de statistiques sur la santé liées à la COVID-19 ont signalé des lacunes en ce qui a trait aux répercussions de la pandémie sur certains sous-groupes (p. ex. les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes âgées et les aidants). Les utilisateurs des produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes ont également fait état de lacunes en ce qui a trait aux répercussions sur les enfants et les familles en ce qui concerne l'apprentissage, la parentalité, la garde d'enfants et la violence domestique.
Les utilisateurs ont souvent exprimé le souhait d'une plus grande désagrégation pour répondre à leurs besoins particuliers en matière d'information, notamment pour effectuer des analyses de l'équité ainsi que pour soutenir la planification de programmes et de services plus locaux ou plus spécifiques à la population. De nombreux utilisateurs ont discuté de la nécessité d'avoir des données plus précises pour les domaines tels que les populations à risque et les populations marginalisées (p. ex. les groupes autochtones), et en particulier l'incidence qu'a eue la COVID-19 sur ces populations. Certains ont également noté leur compréhension de la couverture limitée des populations marginalisées, en partie en raison des obstacles à l'atteinte de certaines populations, surtout en ce qui concerne l'approche participative, qui est ouverte au public, mais qui exige l'accès à une connexion Internet.
De plus, certains utilisateurs souhaitaient avoir accès à davantage de données permettant de suivre les répercussions de la pandémie au fil du temps; plusieurs utilisateurs ont mentionné le besoin en produits fondés sur l'approche participative et les panels probabilistes pour suivre les tendances au fil du temps et faire un suivi des enquêtes précédentes. Plus généralement, certains utilisateurs ont évoqué le besoin de davantage de données permettant de suivre les changements qui affectent les mesures sociales et le bien-être.
Les méthodes utilisées par Statistique Canada, ainsi que leurs forces et leurs limites connexes, étaient comprises par les utilisateurs, qui ont aussi cerné des possibilités d'amélioration
L'évaluation a révélé que la majorité des utilisateurs consultés connaissaient les forces et les limites de l'approche participative, des panels probabilistes et des statistiques sur la santé. Les renseignements méthodologiques, y compris les limites, ont été consignés et publiés dans Le Quotidien en même temps que la diffusion des produits. Les utilisateurs ont également été tenus au courant grâce à leur relation avec les employés de Statistique Canada. Les renseignements méthodologiques publiés par l'organisme ont également été inclus dans les notes d'information à l'intention des décideurs.
Certaines possibilités d'amélioration ont été cernées concernant la communication des renseignements méthodologiques. Les utilisateurs souhaitaient avoir accès à plus de renseignements sur les limites dans un langage simple, en particulier sur l'absence de données désagrégées sur la démographie. On a également indiqué que les renseignements méthodologiques pour les statistiques sur la santé liées à la COVID-19 étaient moins apparents que d'habitude et que l'étiquetage de l'approche participative comme une « enquête » a créé une certaine confusion au début.
Quelques utilisateurs ont choisi de ne pas utiliser les données obtenues selon l'approche participative en raison d'un manque de représentation, de comparabilité et de données désagrégées (p. ex. une couverture limitée des populations marginalisées causée en partie par des difficultés à atteindre certaines populations ayant un accès limité à Internet). Malgré ces limites, la majorité des utilisateurs étaient généralement satisfaits des méthodes fondées sur l'approche participative et les panels probabilistes utilisées en l'absence de solutions de rechange pour produire des données similaires en temps opportun.
Sur la base de leur utilisation des données recueillies par approche participative pendant la pandémie, les utilisateurs prévoient tirer grand profit de l'utilisation continue de cette approche. Bien qu'ils aient dit préférer une utilisation accrue de panels probabilistes dans la mesure du possible, beaucoup envisageraient de continuer à recourir aux données obtenues par approche participative pour les contrôles réguliers et les besoins urgents en information. Pour accroître la participation des populations marginalisées aux projets d'approche participative, certains utilisateurs ont suggéré une approche combinée offrant l'option d'appels téléphoniques, ainsi qu'un partenariat avec les organismes qui servent les populations marginalisées pour étendre la portée. De plus, les utilisateurs ont indiqué que l'approche participative pourrait se développer avec davantage de directives et de mesures de contrôle (p. ex. les cas dans lesquels son recours est le plus approprié compte tenu des limites). Étant donné que la plupart des utilisateurs consultés n'ont pas été en mesure de faire beaucoup de commentaires sur les panels probabilistes, il serait possible de faire connaître cet outil.
En général, les utilisateurs étaient au courant des diffusions de Statistique Canada et étaient globalement satisfaits de l'actualité et de l'accessibilité des données.
L'actualité des données était d'une importance particulière pour les utilisateurs, compte tenu du besoin de s'adapter rapidement et de répondre à l'incertitude du paysage en évolution pendant la pandémie. L'évaluation a révélé que les produits sur la COVID-19 étaient considérés comme actuels ou du moins quelque peu actuels, bien que les utilisateurs de la santé aient souhaité des données davantage d'actualité. Presque tous les utilisateurs ont reconnu la rapidité d'exécution des résultats et la rapidité générale de la réponse de l'organisme. Pour les statistiques sur la santé, il y avait un besoin et une attente élevés pour des renseignements portant sur la santé qui seraient publiés rapidement et à une haute fréquence (même « en temps réel »). Cette situation est attribuable en partie à l'analyse comparative des utilisateurs par rapport à d'autres fournisseurs de données et organismes de statistiques. Cependant, il est important de noter qu'un facteur déterminant échappant au contrôle de Statistique Canada incombait au retard dans la réception des données des provinces, des territoires et de l'ASPC pour les statistiques de l'état civil et les rapports épidémiologiques. Dans l'ensemble, les utilisateurs ont exprimé leur reconnaissance pour la rapidité de diffusion des produits.
L'accessibilité et la sensibilisation au produit revêtaient également une importance pour les utilisateurs et la plupart estimaient avoir une bonne connaissance globale des données et les trouvaient accessibles. La plupart des utilisateurs ont accédé aux nouveaux produits par l'entremise du site Web et n'ont connu aucun obstacle, bien que plusieurs aient exprimé le besoin de voir la navigabilité du site Web s'améliorer.
Certains partenaires de la santé ont exprimé le besoin d'un accès amélioré et plus rapide aux données non publiées, dans le cadre d'accords de partage de données, en particulier les partenaires qui participent à la production des données. Ces partenaires souhaitaient une communication améliorée et plus rapide à propos des produits qui seront diffusés, et la date de leur diffusion.
3. Aller de l'avant
Question d'évaluation
Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?
Résumé
Dans le cadre de l'évaluation, on a examiné la mesure dans laquelle le besoin de produits statistiques sociaux et de santé portant sur la COVID-19 serait soutenu, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour fournir ces produits tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont fait état d'un besoin soutenu pour des statistiques sur la santé liées à la pandémie, ainsi que pour des produits fondés sur une approche participative et des panels probabilistes. À mesure que la situation entourant la pandémie évolue, une plus grande quantité de données désagrégées sur les répercussions de la COVID-19 sur différents groupes de population seront nécessaires. L'approche prospective doit concilier efficacement les demandes découlant des nouveaux besoins en données (p. ex. données désagrégées), les exigences soutenues en matière de renseignements sur la pandémie, et l'exécution continue des programmes. Par ailleurs, il reste des occasions d'explorer plus en profondeur les leçons à tirer de la pandémie.
Bien que les utilisateurs prévoient avoir un besoin soutenu pour des produits actuels sur la COVID-19, leur attention se porte maintenant sur les besoins en données pour surveiller la reprise postpandémique
Les utilisateurs clés ont fait valoir le besoin continu en ce qui concerne les statistiques sur la santé liées à la COVID-19, telles que les statistiques sur l'état civil, et les données sur des sujets tels que la santé mentale, les vaccins, l'immunité et les répercussions sur les services de santé (p. ex. le personnel de santé et les délais d'attente). Ils prévoyaient également avoir besoin de produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes à mesure que la pandémie évolue. L'approche participative en particulier pourrait être utilisée pour répondre aux besoins urgents en données sociales en l'absence de méthodes de rechange de couplage probabiliste.
Les utilisateurs ont relevé les sujets émergents suivants, lesquels concernent principalement certaines des répercussions à long terme de la pandémie et de la reprise subséquente :
une meilleure compréhension des répercussions sur la santé liées à la COVID-19, y compris les victimes de COVID longue;
des renseignements sur la vaccination contre la COVID-19, y compris l'accès, l'état de préparation et la réticence;
les résultats et l'incidence à long terme en matière de santé mentale;
les répercussions sur les services de santé, y compris les délais d'attente, les diagnostics et le personnel de santé;
les renseignements sur les changements survenus sur le marché du travail, tels que les compétences recherchées et les changements de lieu de travail.
De plus, au fil de l'évolution de la pandémie, davantage de données désagrégées sur les répercussions différentielles de la COVID-19 portant sur différentes populations seront nécessaires. D'autres méthodes, telles que les études longitudinales et le couplage de données, pourraient être utilisées pour générer de nouvelles perspectives.
Statistique Canada est conscient des besoins actuels en données et a l'intention de combler certaines de ces lacunes par un certain nombre d'initiatives (p. ex. la création de l'ECSM, l'adaptation de l'ESCC au contexte de la COVID-19, la planification d'une enquête omnibus, la mise à profit du Plan d'action sur les données désagrégées, les discussions en cours avec divers intervenants).
L'approche prospective doit équilibrer les exigences découlant des besoins en matière de données émergents, tels que les données désagrégées, les exigences en matière de renseignements sur la pandémie en cours et l'exécution continue des programmes. Un certain nombre de facteurs de réussite ont été relevés.
La réponse rapide de Statistique Canada à la COVID-19 a fait ressortir sa capacité de répondre à de nouveaux besoins en données pendant une période sans précédent. Les produits statistiques portant sur la COVID-19 diffusés ont été largement considérés comme pertinents, opportuns et utiles. Les diffusions de statistiques de santé connexes ont été accélérées et des approches expérimentales (c.-à-d. les méthodes fondées sur l'approche participative et les panels probabilistes) ont été utilisées pour produire des résultats rapides. Dans l'ensemble, les utilisateurs étaient satisfaits de ces produits étant donné qu'ils fournissent rapidement des renseignements en période de crise.
Pour diffuser les produits sur la COVID-19 en temps opportun, une importante augmentation de la charge de travail était nécessaire, ce qui a entraîné un sentiment de fatigue qui était davantage exacerbé lorsque le travail a repris pour les activités et les initiatives qui avaient été laissées en suspens. Ce sentiment de fatigue a également été ressenti par les partenaires commerciaux, compte tenu de leur rôle de soutien qui est essentiel dans le déploiement des produits contre la COVID-19. Outre ces activités et les activités courantes, un certain nombre de nouvelles initiatives (p. ex. la création de l'ECSM, l'adaptation de l'ESCC au contexte de la COVID-19, la planification d'une enquête omnibus, l'exploitation du Plan d'action sur les données désagrégées) en sont restées à leurs premiers stades, ce qui accroîtra encore davantage la charge de travail des divisions, notamment celles des partenaires commerciaux.
À la lumière de ces considérations, l'approche prospective doit concilier efficacement les demandes découlant des nouveaux besoins en matière de données (p. ex. données désagrégées), les besoins soutenus en matière de renseignements sur la pandémie, et l'exécution continue des programmes. Elle doit également prendre en considération l'augmentation du niveau d'effort requis de la part des divisions ainsi que des partenaires organisationnels qui les appuient. L'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines (RH), l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne ont été reconnus comme des facteurs habilitants clés lors des entrevues internes.
Graphique 1 : Facteurs habilitants clés pour concilier les exigences découlant des nouveaux besoins en matière de données
Établissement de la priorité des demandes
À mesure que la pandémie évolue, les besoins en données des utilisateurs évolueront aussi (p. ex. données permettant de surveiller la reprise), et il faudra adopter une approche rigoureuse pour établir les priorités et concilier les nouvelles demandes. Cette approche devra aussi tenir compte de la capacité des partenaires au sein de l'organisme (p. ex. TI, méthodologie, collecte et communications).
Ressources humaines
La gestion des RH sera cruciale pour trouver, maintenir et améliorer l'expertise et les compétences du personnel. La diffusion en temps opportun de statistiques pertinentes sur la COVID-19 était attribuable, en grande partie, à l'expertise du personnel. Une approche robuste en matière de gestion des RH sera nécessaire pour tirer parti des nouvelles possibilités et approches, y compris l'accès à un bassin de talents à l'échelle du Canada et l'utilisation de ressources à l'échelle de l'organisme pour des projets de données spécifiques sur la COVID-19. Il faudra également poursuivre les efforts en vue de promouvoir le mieux-être du personnel et la bonne santé mentale (p. ex. la reconnaissance et la conciliation travail-vie personnelle).
Innovation continue et sources de données
L'innovation et l'acquisition continues de nouvelles sources de données pour continuer de répondre aux besoins changeants des utilisateurs nécessiteront que les processus et les méthodes opérationnels soient revus et simplifiés pour réaliser des gains d'efficacité
La modernisation, l'apprentissage automatique et l'intelligence artificielle doivent être pris en compte pour fournir des données qui répondent à des besoins imprévisibles et changeants. La pandémie a démontré la valeur des données administratives et non traditionnelles pour augmenter la rapidité et étendre la couverture.
Mobilisation des utilisateurs
Il faudra continuellement mobiliser les partenaires clés, afin de s'assurer qu'ils sont tenus au courant tout au long du processus de production de données. Il est nécessaire de veiller à ce que les utilisateurs aient toujours la possibilité, grâce à divers mécanismes, de nous faire part de leurs besoins, y compris dans le cadre de consultations après la diffusion d'un produit.
Collaboration interne
Pour tirer parti des succès à l'échelle de l'organisme en réponse à COVID-19, il est nécessaire de continuer à collaborer, à travailler horizontalement et à partager les connaissances dans l'ensemble de l'organisme, ce qui permettra de réaliser des gains d'efficience et de réduire le chevauchement des tâches.
Il reste des occasions d'explorer plus en profondeur les leçons tirées à ce jour de la pandémie
La direction a pris des mesures pour tirer parti de certaines leçons tirées de la pandémie, pour favoriser la réalisation de ses objectifs et priorités stratégiques pour l'année à venir, par exemple, dans le cadre d'exercices de planification annuelle à l'échelle de la direction. Toutefois, puisque Statistique Canada poursuit ses activités dans le contexte d'une pandémie en évolution, les divisions qui participent à la préparation des produits portant sur la COVID-19 n'ont pas eu la chance d'effectuer un examen exhaustif des leçons à tirer, lequel permettrait de dégager des approches pour améliorer les activités courantes au profit de l'organisme dans son ensemble. Le personnel a reconnu la nécessité de recenser ces leçons et de trouver des approches pour améliorer les activités courantes afin que tout l'organisme puisse profiter de son expérience relative à la pandémie pour créer des synergies. Il a été jugé essentiel de recenser les leçons à tirer en ce qui a trait à la gestion, aux outils et ressources de soutien des RH ainsi qu'au bien-être des employés. Lors des entrevues menées au sein de l'organisme, certaines leçons à tirer ont été relevées dans les domaines de la collaboration, de la mobilisation, de l'innovation, des changements de processus, de l'allocation des ressources et du milieu de travail de demain :
la poursuite de la collaboration et de la coordination au sein de l'organisme est importante pour assurer des communications, une orientation, des rôles et des responsabilités clairs;
une mobilisation plus active et soutenue des partenaires externes sera cruciale pour déterminer les lacunes et les besoins en information, qu'ils soient de longue date ou nouveaux, et pour maintenir les relations de collaboration ou en établir de nouvelles;
l'innovation favorise une réponse plus rapide aux besoins, mais de meilleurs outils pourraient augmenter davantage la rapidité tout en réduisant les besoins en matière de RH;
des changements de processus ayant supprimé les étapes de plus faible valeur ou ayant permis des niveaux de risque raisonnables sont nécessaires pour accroître la rapidité et pallier les contraintes en matière de ressources;
le télétravail offre de nombreux avantages, dont l'augmentation de la productivité des employés et la facilitation du recrutement des employés et leur maintien en poste;
la souplesse dans la réaffectation des ressources aux secteurs prioritaires permet à l'organisme d'être flexible pour répondre aux besoins urgents; cependant, des considérations doivent être envisagées pour tenir compte de certaines limites et certains défis liés à cette stratégie (p. ex. trouver des candidats qualifiés, se faire concurrence pour les mêmes candidats dans l'ensemble de l'organisme, estimer le temps nécessaire pour former les ressources, prévoir les exigences en matière d'heures supplémentaires).
Tirer parti de ces leçons aiderait l'organisme à améliorer davantage sa réponse aux besoins en données sur la COVID-19 ainsi que ses activités courantes. Les leçons tirées pourraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Comment améliorer le programme
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en matière de données (c.-à-d. données désagrégées, exigences soutenues en matière de renseignements relatifs à la pandémie et exécution continue des programmes), les classer par ordre de priorité et y répondre.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés (c.-à-d. l'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines, l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne), et inclure des approches et des plans qui établissent ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront cernés (p. ex. approches de mobilisation des intervenants);
la manière dont les lacunes statistiques seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Aller de l'avant
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'exécution d'un exercice visant à recenser les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir.
Les leçons tirées doivent être présentées à un comité de niveau 1, lequel fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant.
Elles doivent également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Réponse et plan d'action de la direction
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en matière de données (c.-à-d. données désagrégées, exigences soutenues en matière de renseignements relatifs à la pandémie et exécution continue des programmes), les classer par ordre de priorité et y répondre.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés (c.-à-d. l'établissement de la priorité des demandes, les ressources humaines, l'innovation continue et les sources de données, la mobilisation des utilisateurs et la collaboration interne), et inclure des approches et des plans qui établissent ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront cernés (p. ex. approches de mobilisation des intervenants);
la manière dont les lacunes statistiques seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
La direction réagira en renforçant son plan stratégique existant pour le secteur et donnera aussi suite à la recommandation en élaborant le Plan d'action sur les données désagrégées, le Cadre d'indicateurs de la qualité de vie et l'Initiative sur l'accès aux soins de santé, expériences et résultats connexes.
Le Secteur et chacun de ses centres d'expertise disposent d'un plan stratégique complet et évolutif qui est mis à jour chaque année pour la surveillance continue des besoins en données. Ces plans mettent l'accent sur les quatre piliers du secteur pour veiller à ce que les nouveaux besoins en données soient relevés et traités, qui leur ordre de priorité soit établi en fonction des résultats et des capacités en matière de ressources. Ces stratégies comprennent :
un plan de mobilisation stratégique pour assurer une sensibilisation et une mobilisation utiles et expressives auprès des parties prenantes, des spécialistes et de la population canadienne afin de mieux comprendre les besoins en données;
la création de centres d'expertise avec un plan en matière de ressources humaines qui assure que les centres disposent d'un effectif de spécialistes dynamiques et engagés qui sont capables de prioriser les besoins et les ressources et de surveiller l'évolution des besoins en données;
une stratégie de modernisation axée sur le développement de la nouvelle plateforme d'intégration de données sociales, y compris l'intégration des programmes existants dans la nouvelle plateforme et l'acquisition de sources de données nouvelles et de rechange;
l'expansion des « travaux horizontaux » pour combler les lacunes statistiques grâce à l'intégration de données provenant de plusieurs domaines et l'élaboration d'analyses intersectionnelles pour en tirer des renseignements plus détaillés.
Produits livrables et échéancier
Mise à jour du plan stratégique du secteur 8 (30 avril 2022).
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique sociale, de la santé et du travail (secteur 8), doit veiller à l'exécution d'un exercice visant à recenser les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19, afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir.
Les leçons tirées doivent être présentées à un comité de niveau 1, lequel fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant.
Elles doivent également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
La direction entreprendra des discussions sur les leçons retenues et la documentation des mesures de suivi, dont les résultats seront présentés au comité de niveau 1 et partagés lors de présentations aux secteurs à l'échelle de l'organisme.
Les résultats de l'exercice seront présentés au Comité de gestion de la modernisation afin de favoriser une discussion approfondie sur les leçons tirées et leur mise en œuvre éventuelle à l'échelle de l'organisme.
Le secteur 8 prendra part aux séances d'information de compte rendu des secteurs pour présenter la nouvelle plateforme d'intégration de données sociales, qui incluront un échange portant sur un cas d'utilisation en lien avec le développement et la mise en œuvre de panels Web.
Produits livrables et échéancier
Présentation des résultats de l'exercice des leçons apprises au Comité de gestion de la modernisation (30 avril 2022).
Présentations, au moyen de séances d'information de compte rendu du secteur 8, de la nouvelle plateforme d'intégration de données sociales, qui incluront un échange portant sur un cas d'utilisation en lien avec le développement et la mise en œuvre de panels Web (31 juillet 2022).
Annexe A — Liste des produits (et des enquêtes) diffusés
Produits issus de l'approche participative
Date de diffusion
Enquête
Produit et communiqué(s) du Quotidien
8 octobre 2020
Enquête sur les répercussions de la COVID-19 sur les expériences des Canadiens, en lien avec la discrimination, le sentiment d'appartenance et la confiance envers les institutions et l'accès aux services de santé (la collecte s'est déroulée du 4 août 2020 au 24 août 2020)
Enquête sur les répercussions de la COVID-19 sur l'emploi, les dépenses de ménage et l'accès aux services de santé des Canadiens vivant avec un problème de santé de longue durée ou une incapacité (la collecte s'est déroulée du 23 juin 2020 au 6 juillet 2020)
Enquête sur la COVID-19 et renseignements sur les activités des enfants, les services de garde et l'école, la situation d'emploi et les préoccupations que les parents canadiens ont quant au bien-être général de leurs familles pendant la pandémie de COVID-19
Enquête sur la confiance des Canadiens envers les gouvernements, les autorités de la santé publique et les entreprises et à l'égard des autres, pendant la pandémie de COVID-19 (la collecte s'est déroulée du 26 mai 2020 au 8 juin 2020)
Enquête sur les perceptions des Canadiens à l'égard de la criminalité, de la sécurité et de la violence dans leur collectivité pendant la pandémie de COVID-19 (la collecte s'est déroulée du 12 mai 2020 au 25 mai 2020)
Questions d'enquête sur l'éducation, l'emploi et la situation financière des étudiants du niveau postsecondaire (la collecte s'est déroulée du 19 avril 2020 au 1er mai 2020)
les symptômes associés à la dépression, à l'anxiété et au trouble de stress post-traumatique
le risque de suicide
la pression sur les parents
la consommation d'alcool ou de drogues
la violence domestique
À déterminer
Annexe B — Tendances du Web
Graphique 1 : Tendances du Web sur les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, avril à décembre 2020Description - Graphique 1 : Tendances du Web sur les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, avril à décembre 2020
Le titre du graphique 1 est « Tendances du Web sur les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, avril à décembre 2020 »
Le graphique montre le nombre total de consultations de la page des produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, d'avril à décembre 2020.
Répercussions économiques de la COVID-19 chez les groupes de minorité visible : 6 737
Les Autochtones et la santé mentale durant la pandémie de COVID-19 : 5 179
Différences entre les genres en matière de santé mentale durant la pandémie de COVID-19 : 4 678
L'insécurité alimentaire pendant la pandémie de COVID-19 : 10 224
La santé mentale des Canadiens durant la pandémie de COVID-19 : 7 263
Les Canadiens perçoivent leur santé mentale comme étant moins bonne pendant la pandémie de COVID-19 : 5 761
Pour ce qui est du nombre total de consultations de la page, parmi les produits issus de l'approche participative et de panels probabilistes, ceux qui ont été les plus consultés portent sur les sujets mentionnés par les utilisateurs.
Graphique 2 : Tendances Web sur les statistiques de l'état civil en 2020-2021
Rang en 2020-2021
Titre
Nombre de consultations de pages vues en 2020-2021
Nombre de consultations de pages vues en 2019-2020
Augmentation en popularité en %
1
Estimations de la population, trimestrielles
489 857
115 815
423 %
2
Principales causes de décès, population totale, selon le groupe d'âge
451 415
115 890
390 %
3
Estimations de la population le 1er juillet, selon l'âge et le sexe
403 248
284 442
142 %
5
Décès, selon le mois
319 175
39 173
815 %
6
Décès et taux de mortalité, selon le groupe d'âge
254 569
50 605
503 %
Les statistiques de l'état civil représentaient 6 des 10 tableaux de données les plus consultés du site Web de Statistique Canada en 2020-2021.
Graphique 3 : Tendances Web des données épidémiologiques de la COVID-19 en 2020-2021
Rang en 2020-2021
Titre
Nombre de consultations de pages vues en 2020-2021
10
Cas confirmés détaillés de maladies à coronavirus (COVID-19) (données préliminaires), ASPC
143 148
(données accessibles pour deux mois seulement : avril et mai 2020)
20
Données provisoires détaillées sur les cas confirmés de COVID-19 (données révisées), ASPC
87 010
23
Cas confirmés détaillés de maladies à coronavirus (COVID-19) (données préliminaires), Canada
72 728
(données accessibles pour deux mois seulement : avril et mai 2020)
Les données épidémiologiques sur la COVID-19 faisaient partie des 25 tableaux de données les plus consultés du site Web de Statistique Canada en 2020-2021.
Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. Même s'il s'agissait d'une réponse de l'ensemble de l'organisme, l'évaluation porte sur trois types de produits : 1) les estimations éclair du produit intérieur brut (PIB); 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques.
La présente évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). Son objectif était de fournir une évaluation, neutre et fondée sur des faits, de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19. L'évaluation visait à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour définir l'orientation future.
En examinant les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19, l'évaluation a constaté que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits qui mettent en lumière les enjeux importants pendant la pandémie. La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques économiques pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné dans quelle mesure les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns et accessibles. De plus, les utilisateurs ont indiqué être satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme et des renseignements méthodologiques publiés. En raison de la multiplicité des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les Canadiens, des lacunes ont été relevées en ce qui concerne les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques de l'industrie.
Finalement, l'évaluation a examiné la mesure dans laquelle il existe un besoin constant pour des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour offrir des produits portant sur la COVID-19 tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont indiqué un besoin constant pour la plupart des produits diffusés, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le commerce selon les caractéristiques des exportateurs. Au fil de l'évolution de la pandémie, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. L'approche prospective devrait mettre l'accent sur les besoins en données post-pandémiques et les lacunes statistiques, tout en respectant les critères de durabilité en ce qui concerne la réponse aux nouveaux besoins en données économiques et aux besoins en données de base. L'établissement des priorités opérationnelles, les ressources humaines, les technologies de l'information et les sources de données ont été déterminés comme étant des facteurs habilitants clés. De plus, il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie afin d'aider l'organisme à améliorer davantage sa réponse aux besoins en données sur la COVID-19 et ses activités principales. Les leçons tirées pourraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
L'évaluation a proposé deux recommandations :
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches et des plans qui établissent clairement ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (par exemple, les approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale);
la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. Même s'il s'agissait d'une réponse de l'ensemble de l'organisme, le présent rapport porte sur trois types de produits : 1) les estimations éclair du produit intérieur brut (PIB); 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques.
La présente évaluation a été effectuée par Statistique Canada, conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). Son objectif était de fournir une évaluation, neutre et fondée sur des faits, de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19. L'évaluation visait à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour définir l'orientation future.
La méthodologie d'évaluation était composée d'un examen des documents, d'examens administratifs et d'entrevues clés menées auprès de professionnels de Statistique Canada qui travaillent dans différentes divisions du Secteur de la statistique économique. De plus, des entrevues ont été menées avec les principaux utilisateurs et partenaires externes de Statistique Canada. Les constatations présentées dans le présent rapport reposent sur la triangulation de ces méthodes de collecte de données.
Principales constatations et recommandations
Conception et exécution
L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits qui mettent en lumière les enjeux importants pendant la pandémie. La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques économiques pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné dans quelle mesure les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns et accessibles. De plus, les utilisateurs ont indiqué être satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme et des renseignements méthodologiques publiés. En raison de la multiplicité des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les Canadiens, des lacunes ont été relevées en ce qui concerne les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques de l'industrie.
Aller de l'avant
L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle il existe un besoin constant pour des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19, ainsi que les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour offrir des produits portant sur la COVID-19 tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont indiqué un besoin constant pour la plupart des produits diffusés, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le commerce selon les caractéristiques des exportateurs. Au fil de l'évolution de la pandémie, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. L'approche prospective devrait mettre l'accent sur les besoins en données post-pandémiques et les lacunes statistiques, tout en respectant les critères de durabilité en ce qui concerne la réponse aux nouveaux besoins en données économiques et aux besoins en données de base. Il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie.
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches et des plans qui établissent clairement ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (par exemple, les approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale);
la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Sigles et termes utilisés
BII
Bilan des investissements internationaux
CCE
Commerce selon les caractéristiques des exportateurs
EERH
Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail
IAEP
Indice de l'activité économique provinciale
IPC
Indice des prix à la consommation
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
ONS
Organisme national de statistique
PIB
Produit intérieur brut
RH
Ressources humaines
SCA
Statisticien en chef adjoint
Contenu
L'évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2020-2021 à 2024-2025). À l'appui de la prise de décisions, de l'obligation de rendre compte et de l'amélioration, l'objectif de l'évaluation était de fournir une évaluation neutre et fondée sur des faits de la réponse de Statistique Canada quant aux besoins en données sur la COVID-19.
Tout au long de la pandémie, Statistique Canada a réagi avec rapidité et agilité aux besoins en données de divers utilisateurs en mettant au point de nombreux nouveaux produits portant sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. L'évaluation portait sur trois types de produits : 1) les estimations éclair du produit intérieur brut (PIB); 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques. Elle vise à fournir des renseignements utiles sur l'actualité, la pertinence et l'incidence de ces produits. Elle s'est également penchée sur certaines difficultés et occasions à saisir connexes rencontrées par les divisions responsables de ces produits pour éclairer les décisions futures.
Estimations éclair du produit intérieur brut
Le PIB est une mesure économique de base de la santé de l'économie canadienne. Compte tenu de la situation unique à laquelle est confrontée l'économie canadienne dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de la demande de renseignements dignes de confiance sur l'incidence agrégée de cette crise sur l'activité économique, Statistique Canada a produit une estimation éclair en même temps que la diffusion mensuelle officielle du PIB. L'estimation éclair du PIB est une estimation de l'ampleur de la perturbation économique découlant des mesures délibérées prises pour protéger la santé des Canadiens.
Données sur les prix à la consommation
L'Indice des prix à la consommation (IPC) rend compte des variations des prix telles qu'elles se présentent aux consommateurs canadiens. Il mesure la variation de prix en comparant, au fil du temps, le coût d'un panier fixe de biens et services. Bien que Statistique Canada ait continué de calculer l'IPC officiel en se fondant sur l'approche du panier fixe, l'organisme a reconnu qu'une série analytique sur l'IPC qui tient compte des grands changements temporaires dans les habitudes de consommation fournirait des renseignements précieux concernant l'incidence de la COVID-19 sur l'IPC. Les produits dérivés comprenaient l'indice des prix ajusté, les tableaux provinciaux des prix moyens et les habitudes de dépenses des consommateurs.
Autres nouveaux produits statistiques économiques
Plusieurs autres nouveaux produits statistiques économiques ont également été mis au point pour répondre à des besoins en données propres à la COVID-19 dans le contexte de l'économie canadienne :
Indice de l'activité économique provinciale (IAEP)
Bilan des investissements internationaux (BII) [estimations provisoires]
Données sur le commerce mensuel selon les caractéristiques des exportateurs (CCE)
Nombre mensuel de transactions
Données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle.
La liste complète des produits en question se trouve à l'annexe A.
Évaluation
La portée de l'évaluation englobait trois types de produits : 1) les estimations éclair du PIB; 2) les données sur les prix à la consommation; 3) les autres nouveaux produits statistiques économiques. La portée a été établie en consultation avec les divisions concernées par ces domaines.
L'évaluation a été menée de novembre 2020 à avril 2021 et portait sur les produits diffusés de mars 2020 à février 2021.
Les questions et les enjeux suivants ont été désignés aux fins d'examen.
Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les autres nouveaux produits statistiques économiques?
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?
Mobilisation
Pertinence et utilité
Actualité
Accès
Clarté (de la méthodologie)
Prochaines étapes
Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?
Suivant une approche d'évaluation axée sur l'utilisation, les méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives suivantes ont été utilisées.
Figure 1 - la démarche d'évaluationDescription - Figure 1
La figure décrit les quatre méthodes de collecte utilisées pour l'évaluation : l'analyse internationale, l'examen de la documentation, les entrevues clés externes et les entrevues clés internes.
L'analyse internationale a permis d'identifier les nouveaux produits et méthodes diffusés dans d'autres pays en réponse à la COVID-19 (par exemple, en France, aux Etats-Unis, en Australie et au Royaume-Uni).
L'examen de la documentation comprenait un examen des fichiers et documents internes de Statistique Canada.
Les entrevues clés externes comprenaient des entrevues semi-structurées avec : des ministères du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des banques, des universités et le secteur privé. Vingt-cinq entrevues externes ont été menées.
Les entrevues clés internes comprenaient des entrevues semi-structurées avec des employés de Statistique Canada. Dix-huit entrevues internes ont été menées.
Trois limites principales ont été dégagées et des stratégies d'atténuation ont été utilisées :
Tableaux 2 Limites et Stratégies d'atténuation
Limites
Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs et de partenaires qui utilisent des données, les points de vue recueillis dans le cadre des entrevues menées auprès des intervenants externes peuvent ne pas être entièrement représentatifs.
Les participants aux entrevues venant de l'extérieur ont été choisis en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Différents types d'organismes provenant de nombreux endroits au Canada et qui utilisent abondamment les données sur la COVID-19 ont été choisis. Les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales systématiques.
Les entrevues sont susceptibles de comporter un biais d'autodéclaration, lequel se produit lorsque les personnes qui rendent compte de leurs propres activités veulent se dépeindre de manière plus favorable.
En sollicitant des renseignements auprès d'un cercle optimisé d'intervenants, les évaluateurs ont été en mesure de relever des tendances générales constantes.
Une documentation peu abondante était disponible sur les projets échantillonnés aux fins de l'évaluation.
Des entrevues ont été menées auprès des principaux membres du personnel qui travaillent aux projets pertinents et une stratégie pour rassembler des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevue a été adoptée. Des entrevues supplémentaires ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.
Leçons tirées
1. Conception et exécution
Question d'évaluation
Quelles mesures ont été prises par Statistique Canada en réponse à la COVID-19 en ce qui concerne les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les autres nouveaux produits statistiques économiques?
Résumé
L'évaluation a examiné les changements organisationnels qui ont été mis en œuvre pour mettre au point des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19. L'évaluation a permis de constater que Statistique Canada a agi rapidement en évaluant et en offrant des produits qui mettent en lumière les enjeux importants pendant la pandémie. La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle, qui comprenait des approches novatrices pour gérer les ressources et analyser les données. Le dévouement du personnel a joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Cependant, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer la diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
En réponse à la pandémie de COVID-19, Statistique Canada a rapidement adopté des mesures pour évaluer les répercussions de la pandémie sur l'économie canadienne en offrant divers produits statistiques utilisant des approches novatrices pour les données
La pandémie de COVID-19 a eu et continue d'avoir d'importantes répercussions sur l'économie et la société canadiennes. En cette période de crise, il n'a jamais été aussi crucial de disposer de données récentes et crédibles pour comprendre et gérer les effets économiques et sociaux de la pandémie. En réponse aux besoins en données économiques liées à la COVID-19, Statistique Canada a mis au point de nouveaux produits et adapté certains de ses produits réguliers. Ces produits visaient à fournir des données plus actuelles et pertinentes pour surveiller l'incidence de la pandémie sur l'économie canadienne. Les produits statistiques économiques ont été mis au point principalement par la Direction des comptes macroéconomiques (Division des comptes des industries, Division des comptes économiques nationaux et Division des comptes internationaux) et par la Direction de la statistique économique (Division des prix à la consommation) dans le Secteur de la statistique économique. L'indice de l'activité économique provinciale a été mis au point par la Direction des études analytiques et de la modélisation (Division de l'analyse économique) du Secteur de la gestion stratégique, des méthodes et de l'analyse, en collaboration avec la Division des comptes économiques nationaux.
Estimations éclair du produit intérieur brut (Division des comptes des industries)
Statistique Canada fournit un indicateur agrégé avancé (estimation éclair du PIB) de l'état de l'économie canadienne en plus de la diffusion mensuelle officielle du PIB. Cet indicateur agrégé avancé fera l'objet de révisions à mesure que d'autres renseignements sur les activités économiques seront disponibles au cours de la période.
La méthodologie utilisée pour l'estimation éclair du PIB repose sur des renseignements provisoires et souvent incomplets ainsi que sur d'autres sources, comme les faits rendus publics parmi lesquels on retrouve les communiqués de presse et les déclarations publiques générales des entreprises et des gouvernements. Il convient de noter que l'estimation éclair du PIB doit être interprétée avec prudence, car la méthodologie utilisée pour l'obtenir est différente et la qualité des données est inférieure à celle des estimations officielles.
Données sur les prix à la consommation (Division des prix à la consommation)
À partir d'avril 2020, la collecte et la compilation de l'IPC ont été affectées par les mesures visant à limiter la propagation de la COVID‑19. Comme la collecte a été effectuée à distance, plutôt que sur le terrain, des stratégies d'imputation ont dû être utilisées pour tenir compte d'un plus grand nombre de fermetures temporaires d'entreprises et de produits en rupture de stock. Ces mesures et stratégies ont été harmonisées avec les lignes directrices internationales et ont fait suite à des consultations avec d'autres organismes nationaux de statistique (ONS) des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Bien que Statistique Canada ait continué de calculer l'IPC officiel en se fondant sur l'approche du panier fixe, les travaux exploratoires se veulent toutefois une reconnaissance qu'une série analytique sur l'IPC qui tient compte des grands changements temporaires dans les habitudes de consommation fournirait une perspective supplémentaire de l'incidence de la COVID-19. À l'aide de diverses sources de données sur les dépenses, Statistique Canada, en partenariat avec la Banque du Canada, a calculé les pondérations ajustées du panier des dépenses à la consommation et un indice de prix ajusté en fonction de l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie de COVID-19. De nouveaux tableaux de données qui reflètent les habitudes de consommation pendant la pandémie ont été diffusés. Il convient de noter que l'indice des prix ajusté est expérimental et ne devrait pas être utilisé à la place de la mesure officielle de l'inflation des prix à la consommation, l'IPC.
Indice de l'activité économique provinciale (Division de l'analyse économique, Secteur de la gestion stratégique, des méthodes et de l'analyse)
Les indices expérimentaux de l'activité économique dans les provinces et les territoires fournissent une mesure sommaire et actuelle de l'activité économique en combinant les données économiques existantes en un seul indice. Statistique Canada a adopté une stratégie fondée sur un modèle statistique pour rapidement créer des mesures exploratoires de l'activité économique provinciale. Les modèles cherchent des corrélations dans les données et ont habituellement un ensemble différent d'intrants pour chaque province ou territoire, ce qui a une incidence sur l'uniformité et, par conséquent, sur la comparabilité entre les juridictions.
Bilan des investissements internationaux (Division des comptes internationaux)
Le bilan des investissements internationaux (BII) présente la valeur et la composition de l'actif et du passif du Canada par rapport au reste du monde. Les estimations provisoires (estimations éclair du BII) pour cette mesure ont été diffusées une fois en avril 2020, dès le début de la pandémie de COVID-19. Statistique Canada a mis au point cette estimation éclair en se fondant sur une méthodologie axée principalement sur les effets d'évaluation. Il n'était pas prévu que l'estimation soit de la même qualité que les estimations officielles de Statistique Canada, car le modèle utilisé était fondé sur l'effet d'évaluation de 2019 et un ensemble incomplet d'enquêtes et de sources de données administratives. Les révisions qui en ont résulté étaient généralement mineures, mais il y a eu peu de fluctuations dans l'économie pendant la période visée.
Données sur le commerce mensuel selon les caractéristiques des exportateurs (Division des comptes internationaux)
Le programme Commerce selon les caractéristiques des exportateurs – Biens (CCE-Biens) fournit des données statistiques agrégées sur les caractéristiques des entreprises canadiennes qui exportent des biens. Les nouvelles données ont été mises au point à partir d'une méthode de couplage semblable à celle utilisée pour le programme annuel CCE-Biens. Les données ont été désaisonnalisées, à compter de la diffusion d'août 2020, afin d'éliminer l'effet des influences saisonnières et du calendrier des données originales.
Nombre mensuel de transactions d'importation (Division des comptes internationaux)
Statistique Canada a commencé la diffusion du nombre mensuel de transactions d'importation en réponse à la COVID-19 en mai 2020. Le nombre de transactions n'est pas désaisonnalisé et peut varier d'un mois à l'autre en fonction des profils saisonniers et des effets des jours ouvrables. De plus, le nombre de transactions ne concorde pas parfaitement avec les valeurs du commerce produites pour le mois en fonction des échéances comptables finales de l'Agence des services frontaliers du Canada, puisqu'un bon nombre des opérations traitées au cours d'un mois donné ont eu lieu le mois précédent.
Données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle (Division des comptes internationaux)
Statistique Canada a produit des données pour examiner le commerce de produits utilisés pour la prévention, le dépistage et le traitement de la COVID-19 en créant quatre catégories : les désinfectants et les produits de stérilisation, l'équipement de protection individuelle, l'équipement et les produits médicaux, et les outils de diagnostic. L'établissement des catégories de biens a été élaboré en fonction des lignes directrices du Système harmonisé de classification.
Des approches communes ont été utilisées dans les pays de l'OCDE pour élaborer des produits qui répondent aux besoins en données statistiques économiques liées à la COVID-19
Les États-Unis diffusent des estimations anticipées environ 30 jours après le trimestre, qui sont semblables à la diffusion anticipée du PIB. Depuis la fin de mars 2020, la France publie, toutes les deux semaines, des estimations éclair de l'activité économique, y compris du PIB, et s'est engagée à le faire jusqu'à la fin de 2021. En plus de son estimation trimestrielle habituelle, le Royaume-Uni diffuse maintenant, tous les mois, les premières estimations du PIB. En ce qui concerne les données sur les prix à la consommation, Statistique Canada semble avoir été le premier ONS à élaborer un indice des prix ajusté pour tenir compte des changements soudains dans les habitudes de consommation. À l'instar de Statistique Canada, d'autres pays ont diffusé de l'information sur les répercussions de la pandémie. Par exemple, l'Australie a élaboré des statistiques sur la demande des consommateurs pendant la pandémie à l'aide de données scanographiques.
L'IAEP est quelque peu unique au Canada. Bien qu'il utilise des approches statistiques standard semblables à celles utilisées par d'autres pays de l'OCDE, la méthodologie est adaptée pour tenir compte des diverses nuances économiques dans chaque province et territoire. Le modèle utilisé pour produire l'indice était une adaptation d'un modèle américain; cependant, l'indice d'activité américain fait rapport à l'échelle nationale plutôt qu'à l'échelle étatique. La Nouvelle-Zélande produit un indice semblable à celui des États-Unis. La diffusion mensuelle des données sur le CCE est unique au Canada. Le personnel a noté que d'autres pays de l'OCDE se sont montrés intéressés par le produit, particulièrement en ce qui concerne la désagrégation par ville, pays de destination, industrie et autres facteurs sur une base mensuelle.
Dans l'ensemble, l'évaluation a révélé que Statistique Canada a modifié plus en profondeur sa gamme de produits que les ONS comparables afin de répondre aux besoins en données sur la COVID-19.
La provision de produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 a été facilitée par un virage organisationnel vers la souplesse opérationnelle et par les initiatives de modernisation de l'organisme
Pour assurer la provision rapide de produits portant sur la COVID-19, des changements ont été apportés aux approches organisationnelles et aux processus internes afin d'accroître la souplesse. Les changements organisationnels ont également été mis en œuvre pour éviter d'entraver la tenue des enquêtes essentielles à la mission, comme les enquêtes régulières du PIB et de l'IPC. Trois grandes approches ont été adoptées à cette fin : 1) le recours à différentes équipes pour élaborer, produire et diffuser les produits portant sur la COVID-19; 2) l'élaboration de produits portant sur la COVID-19 en dehors de l'infrastructure de base utilisée pour les enquêtes essentielles à la mission; 3) la combinaison des deux approches. Par exemple, l'estimation éclair du PIB a été élaborée par une équipe de recherche et de développement à l'aide de ses propres méthodes et infrastructures (comme des techniques plus simples). De même, les données sur les prix à la consommation ont été élaborées principalement à l'extérieur de l'équipe de production de l'IPC; toutefois, de nombreux secteurs et membres du personnel ont participé à l'évaluation, à l'analyse et à l'assurance de la qualité des données. Le travail a exercé des pressions supplémentaires sur tout le personnel, ce qui était également le cas pour le développement d'autres produits qui ne pouvait pas être réalisé uniquement par des équipes spécialisées (CCE, IAEP, par exemple). D'autres changements importants aux processus existants (tels que la production de données, les sources de données, la méthodologie et la diffusion relatives aux données) ont également été mis en œuvre afin de fournir d'autres produits portant sur la COVID-19, dont l'IAEP. Enfin, la collaboration entre les divisions a également été améliorée et désignée comme un facteur habilitant clé.
L'évaluation n'a révélé aucun changement important aux mécanismes de gouvernance au niveau des directions ou des divisions; les structures habituelles ont été utilisées pour examiner et approuver les produits portant sur la COVID-19. Toutefois, les processus d'examen et d'approbation ont été accélérés afin de maximiser l'actualité. Il convient également de noter que l'élaboration de nombreux produits était déjà en cours avant la pandémie dans le cadre du programme de modernisation et qu'elle a simplement été accélérée. Par exemple, la Direction des comptes macroéconomiques avait déjà discuté de l'estimation éclair du PIB dans le cadre du programme de modernisation quelques années avant la pandémie. La pandémie a accéléré sa production et sa diffusion. Les données scanographiques de l'IPC, le calculateur de taux d'inflation personnel et les capacités de traitement et d'apprentissage automatique de grande capacité étaient en cours d'utilisation ou de développement au sein de la Division avant la pandémie. Certains des nouveaux produits ont bénéficié de ce travail fondamental qui a contribué à accélérer leur diffusion. Des données provenant de nouvelles sources ont joué un rôle clé dans la capacité de faire la lumière sur l'évolution des habitudes de consommation pendant la pandémie. Pour ce faire, il a fallu une collaboration entre diverses divisions et divers secteurs, ainsi qu'avec des intervenants clés, comme la Banque du Canada. Les méthodes relatives aux mégadonnées et l'utilisation d'outils de sources ouvertes comme R et Python ont été adaptées pour aider à l'élaboration de l'IAEP, et des processus d'automatisation étaient déjà en place, ce qui a permis à l'équipe de développement du CCE de réduire le délai entre la période de référence et la date de diffusion.
La collaboration et le dévouement des équipes ont joué un rôle déterminant dans la diffusion réussie de ces produits. Même si le mieux-être du personnel a parfois été touché, le soutien continu assuré par la direction a aidé à atténuer les répercussions sur le personnel et à appuyer son mieux-être
Au début de la pandémie en mars 2020, Statistique Canada s'est principalement concentré sur le maintien de ses 21 programmes essentiels à la mission (par exemple, le PIB et l'IPC) afin d'éviter toute interruption des mesures économiques de base nécessaires au bon fonctionnement de l'économie du Canada. Peu de temps après, d'autres projets ont été rapidement lancés par l'organisme pour fournir aux Canadiens des données afin de mieux comprendre et gérer les divers effets sociaux et économiques de la COVID-19.
Compte tenu de la charge de travail supplémentaire et des contraintes de temps, la collaboration et le dévouement des équipes participant aux produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 ont joué un rôle déterminant dans la provision de ces produits en temps opportun. La réaffectation souple des ressources a également permis de répondre rapidement aux besoins en données sur la COVID-19; les calendriers de diffusion des produits portant sur la COVID-19 ont été soigneusement planifiés par rapport aux produits de base afin d'éviter une pression accrue sur les équipes et les divisions de soutien. De plus, les divisions au sein de la Direction des comptes macroéconomiques, de la Direction de la statistique économique et de la Direction des études analytiques et de la modélisation ont assuré un soutien continu aux employés en ajustant, dans la mesure du possible, les flux de travail afin de faciliter la conciliation travail-famille en offrant des séances sur le mieux-être et en menant des activités de reconnaissance du personnel. Quoi qu'il en soit, le volume considérable de travail et les pressions pour accélérer leur diffusion ont eu une incidence sur le mieux-être du personnel.
2. Réactivité aux besoins des utilisateurs
Question d'évaluation
Dans quelle mesure les produits diffusés ont-ils répondu aux besoins des principaux utilisateurs?
Pertinence et utilité
Actualité
Accès
Clarté (méthodologie)
Mobilisation
Résumé
Pour informer Statistique Canada de l'efficacité de sa réponse quant aux besoins en données statistiques économiques pendant la COVID-19, l'évaluation a examiné dans quelle mesure les produits diffusés répondaient aux besoins des utilisateurs clés dans différents domaines. La majorité des utilisateurs ont estimé que les produits diffusés étaient pertinents, utiles, opportuns et accessibles. De plus, les utilisateurs ont indiqué être satisfaits du niveau de mobilisation dont a fait preuve l'organisme, et des informations méthodologiques qui ont été communiquées. En raison de la multiplicité des répercussions socioéconomiques de la pandémie sur les Canadiens, des lacunes ont été relevées en ce qui concerne les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques de l'industrie.
Pour évaluer les besoins en données sur la COVID-19, Statistique Canada a tiré parti de mécanismes nouveaux et établis pour mobiliser les principaux utilisateurs et partenaires; les groupes d'intervenants étaient satisfaits du niveau de mobilisation de l'organisme
Les réseaux établis entre les utilisateurs clés et les divisions responsables des activités régulières relatives aux données macroéconomiques et aux données sur les prix à la consommation ont servi de base pour comprendre les besoins des utilisateurs et l'évolution de ces besoins pendant la pandémie. Des analyses proactives de l'environnement (p. ex. des médias, des demandes des utilisateurs généraux et des journalistes, des liaisons avec le cabinet du ministre) ont permis de comprendre en temps réel l'évolution des besoins en données. Des consultations directes avec divers organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux ont également été utilisées pour recueillir des renseignements sur les besoins. Par exemple, les estimations éclair du PIB et les données sur les prix à la consommation ont été élaborées en étroite collaboration avec la Banque du Canada. L'IAEP a été élaboré en consultation avec les coordonnateurs statistiques provinciaux et territoriaux. Affaires mondiales Canada et Exportation et développement Canada ont été consultés avant de produire les données mensuelles sur les statistiques liées au CCE et les données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle ont été élaborées en collaboration avec Santé Canada et d'autres partenaires fédéraux. Les discussions se sont poursuivies tout au long de la pandémie pour recueillir les commentaires des principaux utilisateurs et partenaires afin de peaufiner davantage les produits et les méthodologies connexes.
Les utilisateurs étaient satisfaits du niveau d'engagement de Statistique Canada; bon nombre d'entre eux ont eu l'occasion de faire connaître leurs besoins en données sur la COVID-19 à l'organisme.
Les produits statistiques économiques ont été utilisés à de multiples fins; les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données mensuelles du CCE étaient les produits les plus utilisés
L'évaluation a révélé que les produits économiques les plus fréquemment utilisés étaient les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données mensuelles sur le CCE. Comme le montre le graphique 1, ces nouveaux produits ont été utilisés à des fins multiples selon le type d'utilisateur.
Graphique 1 : Objectif et utilisation des nouveaux produits économiques par les groupes d'utilisateurs
Gouvernement fédéral
Surveiller l'évolution de l'économie, analyser les politiques et faciliter la prise de décisions au niveau des sous-ministres et des ministres.
Déterminer les répercussions économiques sur différentes industries et chaînes d'approvisionnement.
Éclairer les décisions stratégiques.
Administrations provinciales et territoriales
Comparer les répercussions économiques de la pandémie dans leur province ou territoire par rapport au reste du Canada.
Éclairer les décisions stratégiques.
Universitaires et consultants privés
Préparer les prévisions économiques.
Banques et institutions financières
Projeter les pertes sur créances en fonction des prévisions économiques.
Établir les calculs de provisionnement pour pertes sur créances.
Bien que les autres produits économiques examinés dans le cadre de l'évaluation aient été jugés pertinents par les utilisateurs clés, les opinions étaient partagées quant à leur utilité. Par exemple, bien que l'IAEP ait été jugé utile pour les institutions financières et les ministères fédéraux, le manque de clarté quant à la méthodologie a nui à son utilisation par les ministères provinciaux, les universitaires et les consultants privés. Les données sur le commerce mensuel de biens de protection individuelle n'ont été utiles qu'au début de la pandémie en particulier. Le bilan des investissements internationaux et le nombre mensuel de transactions se sont révélés généralement utiles. Cependant, le manque de données désagrégées à l'échelle provinciale en a réduit la pertinence. Dans l'ensemble, les produits ont été jugés utiles pour aider les utilisateurs à tenir leurs partenaires et le public au courant des répercussions de la pandémie.
Les produits étaient en grande partie considérés comme uniques par les utilisateurs et constituaient leur source de données préférée; certaines lacunes ont été relevées dans les domaines des données économiques sur les ménages, l'emploi et l'industrie
Les produits étaient en grande partie considérés comme uniques et le niveau de chevauchement de l'information produite par d'autres organisations a été jugé faible. Les utilisateurs de tous les groupes d'intervenants ont indiqué qu'ils n'auraient pas pu avoir accès à des renseignements semblables provenant d'autres sources, à quelques exceptions près : des indices semblables à l'IAEP sont calculés par des économistes du secteur privé et certaines analyses de l'inflation des prix à la consommation sont publiées par la Banque du Canada (par exemple, le Rapport sur la politique monétaire). Cependant, même dans les cas où les utilisateurs avaient accès à des données provenant d'autres sources, ils préféraient celles publiées par Statistique Canada parce qu'elles sont fiables, détaillées et transparentes par rapport aux autres sources.
Même s'ils étaient généralement satisfaits des produits diffusés par l'organisme, les utilisateurs ont relevé des lacunes dans les domaines des données économiques sur les ménages, l'emploi et l'industrie.
Graphique 2 : Lacunes statistiques relevées par les utilisateurs clés concernant les données économiques sur la COVID-19
Données économiques sur les ménages
Données désagrégées sur la participation aux programmes d'aide (réparties selon les caractéristiques démographiques, le secteur ou l'industrie)
Changements dans la répartition de la dette, de l'épargne et du revenu disponible des ménages
Données sur les prix et la consommation des aliments selon la taille des ménages
Plus d'indicateurs mensuels des dépenses de consommation des ménages
Changements dans le nombre de congés de maladie et la couverture des médicaments, répartis en fonction de caractéristiques démographiques
Données sur l'emploi
Rapidité accrue de la diffusion des données sur l'emploi au niveau de l'industrie
Rapidité accrue de la diffusion de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) : le délai est trop long entre la diffusion et la période de référence pendant la pandémie
Données sur les groupes de diversité (par exemple, les programmes gouvernementaux ciblant les entrepreneurs canadiens noirs, les femmes, les Premières Nations, les Asiatiques)
Changements de comportement qui auront une incidence sur l'emploi dans des industries particulières
Intégration des données de l'Agence du revenu du Canada à l'EERH et aux données démographiques pour faciliter l'analyse à l'échelle régionale (par code postal)
Données économiques sur l'industrie
Tourisme et voyages (nationaux et internationaux)
Données mensuelles provinciales sur le PIB
Problèmes auxquels font face les petites et moyennes entreprises et les exportateurs canadiens, y compris un décompte courant des biens exportés
Incidence sur les secteurs des services, en particulier les services de restauration
Données sur les prix à la consommation dans le Nord et dans les régions rurales
Les méthodologies utilisées par Statistique Canada ont été communiquées aux utilisateurs clés et comprises par eux
Étant donné que la majorité des produits ont été élaborés en collaboration avec les utilisateurs et intervenants clés, les méthodologies étaient généralement bien comprises. Les informations méthodologiques ont été communiquées dans Le Quotidien en même temps que les produits étaient diffusés. Les principaux utilisateurs ont indiqué que Statistique Canada communiquait efficacement les informations méthodologiques sur les produits et que l'organisme était transparent au sujet de leurs limites; les communiqués dans Le Quotidien ont été jugés utiles pour approfondir la compréhension sur la façon d'utiliser les données.
De façon générale, les utilisateurs étaient satisfaits. Toutefois, certains d'entre eux ont indiqué qu'il aurait été utile d'avoir plus d'informations méthodologiques sur les données sur l'IAEP et les prix à la consommation. Par exemple, les utilisateurs ont relevé un manque de clarté quant aux méthodes et aux variables utilisées pour calculer l'IAEP (par exemple, sur les indicateurs provinciaux utilisés). Des renseignements supplémentaires sur la façon d'interpréter les données auraient également été utiles. Enfin, les utilisateurs ont également indiqué que les méthodes et les sources de données utilisées pour calculer l'indice de prix ajusté n'étaient pas claires.
L'évaluation a révélé que Statistique Canada est au courant de ces problèmes et a pris des mesures. Par exemple, des activités de sensibilisation ont eu lieu avec des utilisateurs clés pour préciser les méthodes et les variables utilisées pour l'IAEP. En ce qui concerne les données sur les prix à la consommation, des séances d'information techniques ont été tenues pour exposer clairement les méthodologies et les sources de données utilisées.
Les utilisateurs étaient au courant des diffusions et étaient généralement satisfaits de l'actualité et de l'accessibilité des produits statistiques économiques
L'évaluation a révélé que la plupart des utilisateurs clés, en particulier les utilisateurs fédéraux, provinciaux et territoriaux, comptaient sur le personnel de Statistique Canada pour les tenir au courant des nouvelles diffusions et la mobilisation était continue. Les utilisateurs ont également été informés des diffusions par le biais du site Web de Statistique Canada, notamment par l'entremise du Quotidien. Dans une moindre mesure, les médias sociaux étaient le mécanisme par lequel ils demeuraient informés des diffusions. Les deux principaux moyens d'accéder aux données étaient le contact direct avec Statistique Canada et le site Web.
Si les utilisateurs étaient satisfaits de l'accessibilité de ces produits, ils ont toutefois fait les suggestions suivantes, qui s'appliquent également aux produits réguliers :
fournir des thèmes plus détaillés sur le site Web ou les portails pour les données existantes (par exemple, les groupes vulnérables);
envoyer automatiquement les données aux utilisateurs abonnés à une liste d'envoi;
mettre en évidence les principaux points de chaque diffusion dans un résumé afin que les utilisateurs puissent déterminer rapidement si les données présentent un intérêt pour eux;
présenter les enjeux les plus importants dans chaque communiqué du Quotidien.
Pour ce qui est de l'actualité des produits, les utilisateurs ont indiqué qu'il est toujours souhaitable d'avoir des données actuelles de qualité. Par ailleurs, ils étaient conscients du niveau d'effort requis par Statistique Canada pour fournir des données détaillées exactes qui mettent en lumière les questions d'importance. En fait, une majorité d'utilisateurs ont indiqué qu'au début de la pandémie, ils s'inquiétaient de la capacité de Statistique Canada de respecter les échéanciers établis pour la diffusion des mesures économiques de base, comme le PIB et l'IPC, compte tenu du contexte de l'époque. Comme Statistique Canada a maintenu les diffusions prévues de ces mesures économiques fondamentales régulières et que l'organisme a diffusé d'autres produits statistiques économiques sur la COVID-19 par la suite, cela n'est plus un sujet de préoccupations parmi les utilisateurs. Les principaux utilisateurs étaient très satisfaits de l'actualité des produits économiques sur la COVID-19 et reconnaissaient le compromis à faire entre l'actualité et l'exactitude de l'information.
3. Aller de l'avant
Question d'évaluation
Quels facteurs devraient être pris en considération à l'avenir?
Résumé
L'évaluation a examiné la mesure dans laquelle il existe un besoin constant pour des produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 et les facteurs dont il faudra tenir compte à l'avenir pour offrir des produits portant sur la COVID-19 tout en poursuivant les activités courantes. Les utilisateurs ont indiqué un besoin constant pour la plupart des produits diffusés, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le commerce selon le CCE. Au fil de l'évolution de la pandémie, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. Les approches prospectives devraient mettre l'accent sur les besoins en données post-pandémiques et les lacunes statistiques, tout en respectant les critères de durabilité en ce qui concerne la réponse aux besoins en nouvelles données économiques et en données de base. Il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie.
Bien que les utilisateurs prévoient un besoin continu pour des produits statistiques économiques sur la COVID-19, leur attention se porte maintenant sur les besoins en données pour surveiller la reprise économique. Entre-temps, l'organisme a déployé des efforts pour améliorer davantage ces produits
Les utilisateurs clés ont indiqué qu'il existe un besoin continu pour des produits statistiques économiques alors que la pandémie et ses répercussions se poursuivent. Parmi les produits déjà diffusés, ils ont indiqué un besoin continu, en particulier pour les estimations éclair du PIB, les données sur les prix à la consommation et les données sur le CCE. De façon plus générale, il sera important d'assurer le suivi des données sur l'activité économique canadienne. À mesure que la pandémie évolue ou lorsqu'elle se stabilisera ou prendra fin, les données sur la reprise de l'économie canadienne seront essentielles à la prise de décisions et à l'élaboration de politiques. En particulier, les données de suivi sur les activités commerciales, la participation au marché du travail et la dépendance à l'égard des programmes d'aide gouvernementaux sont considérées comme des données clés. Cependant, le besoin d'estimations éclair du PIB sera moins important.
Statistique Canada est au courant des besoins actuels en données sur la COVID-19 et travaille à combler les lacunes à l'avenir. En particulier, des discussions ont eu lieu pour élaborer des estimations avancées du PIB pour toutes les provinces fondées sur le travail déjà effectué par le Québec et l'Ontario (c'est-à-dire la diffusion d'estimations semestrielles) et pour donner accès aux intrants du PIB aux utilisateurs sur demande. La rapidité accrue de la diffusion des données sur le PIB grâce aux estimations éclair du PIB offre également des occasions de respecter les engagements internationaux du Canada envers le Fonds monétaire international en fournissant des données à l'intérieur des cibles. Les données sur les prix à la consommation, y compris l'IPC régulier, bénéficieront d'une mise à jour du panier en 2021, y compris des approches futures à l'égard de ces mises à jour. De plus, l'utilisation de l'indice des prix ajustés comme intrant appuiera la qualité de l'IPC. Des discussions sont également en cours pour fournir plus de données sur le prix des aliments dans le Nord et sur l'évolution des dépenses des ménages. De plus, des recherches sont en cours pour améliorer la cohérence des données et la désaisonnalisation de l'IAEP afin d'en accroître l'utilisation.
Les approches prospectives devraient tenir compte des besoins en données post-pandémiques, des lacunes statistiques et de la provision continue de nouveaux produits économiques et des produits de base; de plus, il est encore possible d'explorer pleinement les leçons tirées de la pandémie
La réponse rapide de Statistique Canada à la COVID-19 a fait ressortir sa capacité de répondre à de nouveaux besoins en données pendant une période sans précédent. Les produits statistiques économiques portant sur la COVID-19 diffusés ont été largement considérés comme pertinents, opportuns et utiles. Néanmoins, des efforts importants ont été nécessaires pour diffuser rapidement des produits portant sur la COVID-19 sans compromettre la provision continue des produits de base.
Compte tenu des nouveaux besoins en données post-pandémiques, il sera difficile de maintenir la provision de produits portant sur la COVID-19 et des produits économiques de base. De plus, ces nouveaux besoins engendreront probablement d'autres lacunes statistiques en plus de celles relevées par les utilisateurs clés au cours de cette évaluation, à savoir les données économiques sur les ménages, les données sur l'emploi et les données économiques sur l'industrie.
À la lumière de ces considérations, l'organisme devrait réfléchir à son approche prospective en mettant l'accent sur la détermination des nouveaux besoins en données, les initiatives visant à combler les lacunes statistiques, lorsqu'il est possible de le faire, et la provision continue de produits portant sur la COVID-19 et des produits économiques de base. L'établissement des priorités opérationnelles, les ressources humaines, les technologies de l'information et les sources de données ont été déterminés comme étant des facteurs habilitants clés pour maintenir la provision de produits statistiques économiques sur la COVID-19 et des produits de base.
Graphique 3 : Facteurs habilitants clés pour maintenir la provision de produits statistiques économiques sur la COVID-19 et des produits de base
Établissement des priorités opérationnelles
Au fil de l'évolution de la pandémie, les besoins en données des utilisateurs évolueront également (par exemple, en données portant sur la reprise économique) et l'adoption d'une approche rigoureuse sera nécessaire pour établir les priorités qui permettront de concilier de manière efficace les nouvelles demandes avec les activités principales. Bien que le recours à des équipes dédiées pour l'élaboration de produits portant sur la COVID-19 ait été considéré comme un facteur de réussite clé au début de la pandémie, des préoccupations demeurent quant à leur capacité à poursuivre à la fois la provision de produits portant sur la COVID-19 et leurs activités régulières qui consistent principalement en activités de recherche et de développement (par exemple, explorer des options pour de nouvelles données). Cela pose un risque pour les activités futures de l'organisme en matière d'innovation.
Ressources humaines
La gestion des ressources humaines (RH) sera cruciale pour trouver, maintenir et améliorer l'expertise et les compétences du personnel. La provision en temps opportun de statistiques économiques pertinentes sur la COVID-19 était, en grande partie, attribuable à l'expertise du personnel. Les participants aux entrevues ont fait remarquer qu'il faut du temps pour acquérir cette expertise. Le télétravail permettra d'élargir le bassin de talents. Cependant, cela ne vise que les postes aux premiers échelons. Les efforts visant le mieux-être et la santé mentale du personnel sont également considérés comme contribuant au rendement organisationnel.
Technologie de l'information
L'élaboration de produits portant sur la COVID-19 à l'extérieur de l'infrastructure de base était importante pour éviter l'interférence avec les produits de base et respecter les échéanciers. Cependant, les processus parallèles présentent des risques, car le développement indépendant de produits pourrait générer des divergences. Les participants aux entrevues ont reconnu la nécessité d'intégrer, éventuellement, les processus dans l'infrastructure principale et de revoir et de rationaliser les méthodes et les processus opérationnels afin de réaliser les nouvelles priorités de façon plus efficiente.
Source des données
L'utilisation de nouvelles données alternatives a joué un rôle clé dans la création de nouveaux produits. La capacité d'innover davantage et de mettre au point de nouveaux produits dépend fortement de la capacité de l'organisme d'avoir accès à des sources de données clés comme les données sur les transactions. Les participants aux entrevues ont insisté sur la nécessité de continuer d'étudier des sources de données alternatives à l'avenir, y compris un processus plus stratégique et plus efficient d'acquisition de données. De telles données aideraient à répondre aux activités principales et aux besoins en données portant sur la COVID-19.
Comme Statistique Canada poursuit ses activités dans le contexte d'une pandémie en évolution, les divisions qui participent aux produits économiques portant sur la COVID-19 n'ont pas eu l'occasion d'effectuer un examen complet des leçons tirées qui visent à trouver des approches pour améliorer les activités principales qui profiteraient à l'ensemble de l'organisme. Le personnel a reconnu la nécessité de cerner ces leçons et de trouver des approches pour améliorer les activités principales afin que l'ensemble de l'organisme mette à profit son expérience relative à la pandémie pour créer des synergies pour l'avenir. Néanmoins, certaines leçons préliminaires tirées ont été dégagées :
élaborer un solide plan de RH à long terme pour assurer une expertise adéquate et une planification de la relève;
maintenir le niveau accru de communication interne et de collaboration instauré durant la pandémie (briser le cloisonnement);
remettre en question le statu quo pour favoriser l'amélioration continue des processus, des méthodes et des produits de données;
intégrer la prospective dans les activités régulières afin de déterminer les besoins en données de façon proactive.
En tirant parti de ces leçons, l'organisme pourrait améliorer davantage sa réponse aux besoins en données sur la COVID-19 et à ses activités principales. Les leçons tirées pourraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Comment améliorer le programme
Réactivité aux besoins des utilisateurs
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches ou des plans qui établissent clairement ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale, par exemple);
la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Aller de l'avant
Recommandation 2 :
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Réponse et plan d'action de la direction
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à l'élaboration d'une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données (comme les données post-pandémiques), les classer par ordre de priorité et y répondre, y compris les secteurs qui présentent des lacunes statistiques à l'heure actuelle.
La stratégie doit tenir compte des facteurs habilitants clés déterminés et inclure des approches ou des plans qui établissent clairement ce qui suit :
la manière dont les nouveaux besoins en données seront identifiés (approches de mobilisation des intervenants et analyse internationale, par exemple);
la manière dont les lacunes statistiques actuelles et émergentes seront comblées;
la manière dont les besoins en données seront classés par ordre de priorité en fonction des résultats escomptés et de la capacité des ressources;
la manière dont la surveillance continue des besoins en données sera effectuée.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
Le Secteur élaborera une stratégie globale pour cerner les nouveaux besoins en données, les classer par ordre de priorité et y répondre.
Cette stratégie décrira comment les lacunes statistiques seront comblées et comprendra un processus pour assurer la surveillance continue des besoins en données.
La stratégie tiendra compte des facteurs habilitants clés déterminés (par exemple, l'établissement des priorités opérationnelles, les ressources humaines, les technologies de l'information et les sources de données) et constituera le fondement de ce qui suit :
l'établissement des priorités concernant les ressources du secteur;
les propositions de « projets de financement de démarrage »;
les demandes de financement externe.
Produits livrables et échéancier
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), assurera la livraison du document de la stratégie du secteur 5 (31 mars 2022).
Recommandation 2
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), doit veiller à mener un exercice sur les leçons tirées de la pandémie de COVID-19 afin de dégager les approches qui pourraient être appliquées pour répondre aux besoins en données sur la COVID-19 et améliorer les activités courantes à l'avenir. Les leçons tirées devraient être présentées à un comité de niveau 1 qui fournira une orientation sur leur mise en œuvre éventuelle dans l'ensemble de l'organisme, le cas échéant. Elles devraient également être partagées au sein de l'organisme afin de favoriser l'innovation et l'amélioration continue à l'appui de la réponse à la COVID-19 à l'échelle de l'organisme.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
Le Secteur mènera un exercice sur les leçons tirées qui présentera ce qui suit :
les nouveaux produits de données élaborés en réponse à la pandémie;
les nouvelles techniques et les nouveaux outils utilisés pour élaborer ces produits.
L'exercice permettra de dégager les forces et les faiblesses de l'approche adoptée, ainsi que des recommandations d'amélioration et des pratiques exemplaires qui pourraient être mises à profit dans l'ensemble de l'organisme.
Les résultats de l'exercice seront présentés au Comité de gestion de la modernisation afin de favoriser une discussion approfondie sur les leçons tirées et leur mise en œuvre éventuelle à l'échelle de l'organisme.
Produits livrables et échéancier
Le SCA, Secteur de la statistique économique (secteur 5), veillera à l'établissement d'un rapport sur les leçons tirées et à sa présentation au Comité de gestion de la modernisation (15 janvier 2022).
Annexe A — Liste des nouveaux produits statistiques économiques diffusés
Division des comptes des industries
Catégorie
Date de diffusion
Produits
Communiqué du Quotidien
Produit intérieur brut par industrie : estimation provisoire/estimation éclair
15 avril 2020 (estimation éclair du PIB pour mars)
Statistique Canada produit des estimations éclair du PIB mensuel depuis la période de référence de mars 2020 et publie le produit dans Le Quotidien.
Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique
CFDR
Centre fédéral de données de recherche
CFDRv
Centre fédéral de données de recherche virtuel
CRM
Contrat de recherche pour l'utilisation de microdonnées
DAD
Division de l'accès aux données
EU
Expérience de l'utilisateur
ICR
Indicateur clé de rendement
Laboratoire de données
Laboratoire virtuel de données (pseudonyme)
LVD
Laboratoire virtuel de données
OCC
Outil de classification de la confidentialité
PAM
Portail d'accès aux microdonnées
PCRCA
Personne de confiance responsable des contrôles d'accès
SCHL
Société canadienne d'hypothèques et de logement
SGRC
Système de gestion des relations avec les clients
TI
Technologie de l'information
Rapport en bref
La Division de l'accès aux données (DAD) est chargée de fournir l'accès aux microdonnées aux chercheurs de l'extérieur de Statistique Canada et de tenir à jour le répertoire de toutes les personnes réputées être employées de l'organisme. Cela comprend le soutien, l'expertise et les normes en matière de fourniture de données aux secteurs spécialisés au sein de Statistique Canada et l'assurance que la confidentialité de l'information est protégée dans toutes les ententes d'accès aux microdonnées.
À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées sociales et à des microdonnées sur les entreprises détaillées et anonymisées en vue de la recherche et de l'analyse par l'entremise d'une interface sécuritaire fondée sur l'infonuagique. Le LVD vise à accroître le nombre de chercheurs qui utilisent les données canadiennes et le nombre de fonds de données auxquels les utilisateurs peuvent accéder, à moderniser l'infrastructure de technologie de l'information existante, à établir des partenariats à risque partagé et à faire passer les opérations existantes à une architecture fondée sur l'infonuagique.
L'évaluation a été menée par la Division de l'évaluation de Statistique Canada, en conformité avec la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et le Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Elle visait à déterminer de façon neutre, sur la base de données probantes, si le programme est harmonisé avec les besoins des utilisateurs. Elle visait en outre à déterminer si les évaluations du LVD existantes menées au sein de Statistique Canada sont suffisamment exhaustives et si les constatations et les recommandations découlant de ces évaluations sont intégrées à la conception, à l'exécution, à la planification stratégique et à la mise en œuvre du projet du LVD. De plus, l'évaluation a permis d'analyser la mesure dans laquelle les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont été mis en œuvre.
La méthodologie d'évaluation comprenait un examen des documents, des entrevues avec des informateurs clés auprès des professionnels de Statistique Canada travaillant à la DAD et au Secteur des solutions numériques et à d'autres champs d'enquête, le cas échéant.
Il est à noter que la phase de collecte de l'évaluation, dans laquelle toutes les données ont été recueillies aux fins de ce rapport, s'est déroulée avant la pandémie COVID-19. En conséquence, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités menées ou des décisions prises après mars 2020.
Principales constatations et recommandations
Enjeu 1 : expérience utilisateur
Question 1
Dans quelle mesure les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?
Constatations
Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction qui peuvent être utilisés pour éclairer la planification stratégique, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire.
Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet.
Enjeu 2 : conception, exécution et mise en œuvre
Question 2
Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
Constatations
Les évaluations de l'expérience utilisateur (EU), de la protection des renseignements personnels et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification. Toutefois, les délais d'exécution n'étaient pas toujours clairs.
La DAD a effectué une analyse à l'échelle internationale des organismes nationaux de statistiques (ONS) dotés de capacités et de programmes semblables, afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.
Question 3
Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?
Constatations
Des indicateurs de rendement ont été formulés et les travaux visant à les améliorer se poursuivent.
Un cadre de gestion des risques existe et une gestion active des risques est assurée. Une planification prévoyant diverses éventualités et une clarification des responsabilités seraient utiles.
Recommandation 1
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.
Recommandation 2
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.
Mise à jour
Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accéléré le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan de projet afin de tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines, y compris l'élaboration et la mise en œuvre d'un système de gestion des relations avec les clients, et a mis sur pied des groupes de travail afin de discuter d'enjeux, tels que les rôles et les responsabilités liés à l'intégration.
Contenu
La présente évaluation a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). Le principal objectif était de fournir une évaluation neutre et fondée sur des données probantes du projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD), à l'appui de la prise de décisions, de la responsabilisation et de l'amélioration. En raison de l'état du projet au moment de l'évaluation, une approche formative a été utiliséeNote de bas de page 1.
Division de l'accès aux données
La Division de l'accès aux données (DAD) est chargée de gérer l'accès aux microdonnées confidentielles aux chercheurs — et aux personnes réputées être employées — à l'extérieur et à l'intérieur de Statistique Canada. Cela comprend le soutien, l'expertise et les normes en matière de fourniture de données aux secteurs spécialisés de l'organisme et la protection de la confidentialité des renseignements dans toutes les ententes d'accès aux microdonnées. La DAD donne accès aux microdonnées par l'entremise de divers programmes, en fonction du type de données demandées, des besoins propres à l'utilisateur, de la raison d'être de l'accès à l'ensemble de données et du niveau de sensibilité du fichier de données demandé. L'accès aux microdonnées est ensuite accordé selon un continuum, conformément aux exigences de sécurité de l'organisation et à la sensibilité des fichiers de données.
Continuum d'accès aux microdonnées de Statistique Canada
Accès libre-service moins sensible
Accès restreint le plus sensible
Initiative de démocratisation des données
Accès aux fichiers de microdonnées à grande diffusion
Accès à distance en temps réel
Centres de données de recherche, Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique, Laboratoire virtuel de données
Il s'agit d'un service par abonnement qui offre un accès illimité aux données disponibles, anonymisées et non agrégées dans la collection.
Les partenariats entre les établissements postsecondaires et Statistique Canada offrent aux professeurs et aux étudiants un accès illimité à un éventail de données à grande diffusion et de fichiers géographiques.
Il s'agit d'un service en ligne qui permet aux utilisateurs d'exécuter des programmes SAS en temps réel à l'aide de données situées dans un endroit sécurisé.
Des environnements physiques sécurisés de Statistique Canada sont mis à la disposition de chercheurs accrédités et d'employés du gouvernement fédéral pour qu'ils puissent accéder à des microdonnées anonymisées à des fins de recherche, en veillant à ce que tous les renseignements personnels soient retirés des produits.
Dans le cadre de ses efforts continus pour appuyer son programme de modernisation (voir l'annexe D), Statistique Canada a élaboré l'Outil de classification de la confidentialité (OCC), un outil organisationnel servant à la classification des données confidentielles. L'OCC prend la forme d'un questionnaire court qui génère une classification normalisée de la confidentialité selon un continuum de risques (cotes de 0 à 9). Les cotes de l'OCC servent à déterminer la nature et le degré de protection de la confidentialité que Statistique Canada utilise dans ses fonds de renseignements. Plus particulièrement, cet outil sert à définir les modalités d'accès pour les utilisateurs de données externes de confiance, comme les organismes partenaires et les chercheurs du LVD, grâce à un cadre de gestion de l'accès adapté du cadre des cinq éléments de la sécurité élaboré par le Bureau national de la statistique du Royaume-Uni (il s'agit d'une approche holistique en matière de protection des données, qui va au-delà de la technologie de l'information [TI] et de la protection des emplacements physiques).
Figure 1 - Cadre des cinq éléments de la sécuritéDescription de la Figure 1 - Cadre des cinq éléments de la sécurité
La figure illustre les cinq éléments de la sécurité et les quatre facteurs qui les relient. Ces éléments de la sécurité sont chapeautés par la gouvernance. Les cinq éléments de la sécurité sont pris en compte ensemble, selon une échelle mobile, en fonction du type de chercheur, de l'accès et des données.
Les cinq éléments de la sécurité sont :
Personnes fiables – Peut-on faire confiance aux utilisateurs pour qu'ils utilisent les données de façon appropriée?
Projets sécuritaires – L'utilisation des données est-elle appropriée?
Données sécuritaires – Y a-t-il un risque de divulgation des données?
Installations sécuritaires – L'installation où l'accès a lieu empêche-t-elle l'utilisation non autorisée des données?
Produits sécuritaires – Les résultats statistiques sont-ils impossibles à divulguer?
Les quatre éléments du plan sont les suivants :
Exigences de sécurité et de contrôle
Accréditation des utilisateurs des données et partage de la responsabilité avec l'organisation d'accueil
Traitement des ensembles de données – contrôle des produits
Processus d'examen et d'approbation
Cadre des cinq éléments de la sécurité
Personnes fiables
Peut-on faire confiance aux utilisateurs pour qu'ils utilisent les données de façon appropriée?
Projets sécuritaires
L'utilisation des données est-elle appropriée?
Données sécuritaires
Y a-t-il un risque de divulgation des données?
Installations sécuritaires
L'installation où l'accès a lieu empêche-t-elle l'utilisation non autorisée des données?
Produits sécuritaires
Les résultats statistiques sont-ils impossibles à divulguer?
Projet pilote du Laboratoire virtuel de données
À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées sociales et à des microdonnées sur les entreprises détaillées et anonymisées en vue de la recherche et de l'analyse par l'entremise d'une interface sécuritaire fondée sur l'infonuagique. Les analyses de rentabilisation du LVD ont fait ressortir les résultats clés suivants (annexe B) :
Améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données;
Renforcer la capacité d'analyse et de recherche;
Appuyer la prise de décisions fondée sur des données probantes.
Le premier prototype du LVD est le Centre fédéral de données de recherche virtuel, qui est situé au bureau national de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) à Ottawa. Grâce aux nouveaux partenariats établis, ce modèle de partage des risques sera étendu à d'autres organismes partenaires et à leurs utilisateurs. Les installations de la SCHL — où des personnes réputées être employées ont un accès sécurisé à des données anonymisées — sont utilisées pour tester l'EU, l'accès et le protocole de sécurité, qu'il s'agisse d'une salle certifiée désignée semblable à un CDR ou d'un accès réglementé pour les employés autorisés de la SCHL, afin qu'ils puissent utiliser des fichiers de recherche anonymisés dans des espaces de travail autorisés distincts. Le projet pilote du LVD évoluera graduellement vers un accès à distance fondé sur l'infonuagique, lorsque l'infrastructure nécessaire sera disponible à Statistique Canada.
Les données anonymisées utilisées par les chercheurs de la SCHL sont hébergées sur des serveurs sécurisés de Statistique Canada, et les chercheurs autorisés sont tenus d'utiliser des dispositifs cryptés sécurisés de Statistique Canada pour se connecter à ces serveurs centraux au moyen du poste de travail virtuel. Les renseignements de nature moins délicate (c.-à-d. dont la cote de l'OCC est moins élevée) peuvent être consultés dans des espaces de travail autorisés, tandis que les données anonymisées de nature plus délicate (OCC 8) sont accessibles uniquement dans la salle certifiée désignée.
Le projet du LVD sera également élargi pour inclure la Banque du Canada (BdC) et le portefeuille de la Santé (projet exploratoire sur les opioïdes), et d'autres partenariats sont prévus.
Figure 2 - Lieu de l'accès et sensibilité du fichier pour les personnes réputées être employéesDescription de la Figure 2 - Lieu de l'accès et sensibilité du fichier pour les personnes réputées être employées
La figure illustre les types de lieux d'accès mis en correspondance avec le niveau d'accréditation et le niveau de sensibilité du fichier (cote de l'Outil de classification de la confidentialité [OCC]).
Dans la figure, la sensibilité du fichier (cote OCC) varie de 1 à 9, 1 étant la plus faible et 9, la plus élevée.
Le niveau d'accréditation varie du niveau 0 au niveau 4, le niveau 0 étant le plus bas.
Les lieux de l'accès comprennent les bureaux ouverts (environnement de cubicules), les bureaux fermés (bureaux personnels ou salles de conférence), les enclaves physiques (pièces certifiées désignées, y compris le Centre fédéral de données de recherche virtuel, les centres de données de recherche et le Centre fédéral de données de recherche).
En ce qui a trait à l'accès aux lieux :
Un niveau d'accréditation de 0 ne donne aucun accès, quelle que soit la cote de sensibilité du fichier.
Pour les cotes de sensibilité des fichiers 9, il n'y a aucun accès à l'extérieur de l'administration centrale de Statistique Canada, peu importe le niveau d'accréditation.
L'accréditation de niveau 1 confère l'accès à partir d'une enclave physique pour les cotes de sensibilité des fichiers 1 à 8.
L'accréditation de niveau 2 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert pour les cotes de sensibilité des fichiers 4 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 à 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.
L'accréditation de niveau 3 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 6 et 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.
L'accréditation de niveau 4 confère l'accès à partir d'un bureau ouvert (recherche expérimentale) pour les cotes de sensibilité des fichiers 5 et moins, d'un bureau fermé pour les cotes de sensibilité des fichiers 6 et 7, et d'une enclave physique pour une cote de sensibilité des fichiers 8.
La cote la plus élevée de l'OCC pour les ensembles de données associés à un projet détermine le mode d'accès et le lieu.
La longueur et la complexité du processus de demande d'accès aux fichiers de microdonnées de Statistique Canada, ainsi que les limites d'utilisation et de production, dépendent du niveau de sensibilité (cote de l'OCC) du fichier de données auquel l'accès a été demandé (et accordé) et, par conséquent, varient selon le programme d'accès. Les programmes des CDR, du CDRE et du LVD donnent accès à des fichiers de données plus sensibles, de sorte que les protocoles de demande, d'accès et d'utilisation sont semblables dans l'ensemble de ces programmes.
Les progrès vers la mise en œuvre d'une plateforme fondée sur l'infonuagique pour les utilisateurs du LVD dépendent des progrès réalisés par d'autres secteurs de Statistique Canada, notamment l'Analyse des données en tant que service (ADS) et les équipes de la TI, de même que les organismes partenaires et les services d'informatique en nuage. Compte tenu des délais relativement courts, les efforts triangulés déployés par toutes les équipes concernées doivent continuer de permettre la mise à l'essai appropriée du produit et de l'expérience utilisateur, de réduire les risques au minimum et de travailler aux principaux échéanciers, produits livrables et seuils de gestion de projet.
En résumé, le LVD tire parti d'outils nouveaux et novateurs et met à l'essai de nouvelles plateformes et de nouveaux formats de diffusion. Le projet est fondé sur une approche progressive en matière d'élaboration de projet et sur les leçons apprises pour permettre une adaptation et une amélioration rapides.
Évaluation
La portée de l'évaluation a été établie en fonction d'un examen des documents et de réunions avec des spécialistes de la DAD. Les points suivants ont été cernés aux fins de l'examen :
Enjeux d'évaluation et questions
Expérience utilisateur
Dans quelles mesures les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?
Conception, exécution et mise en œuvre
Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?
Sur la base d'une approche d'évaluation formative, deux principales méthodes de collecte ont été utilisées :
Entrevues avec des intervenants internes
Entrevues semi-structurées avec des intervenants de la DAD et des Solutions numériques
Examen des documents
Examen des documents internes de l'organisme
Quatre limites principales ont été cernées et des stratégies d'atténuation ont été utilisées :
Limites et Stratégies d'atténuation
Limites
Stratégies d'atténuation
En raison du grand nombre d'utilisateurs (potentiels), les points de vue recueillis dans le cadre des recherches et des évaluations des utilisateurs peuvent ne pas être entièrement représentatifs.
Les commentaires des utilisateurs ont été pris en compte à partir de diverses évaluations ayant différents objectifs principaux. Les évaluateurs ont été en mesure de dégager des tendances cohérentes dans l'ensemble de ces rapports, qui étaient représentatives des besoins généraux de tous les groupes d'utilisateurs actuels et futurs.
Les commentaires des utilisateurs peuvent contenir un biais lié à l'autodéclaration, qui se produit lorsque les personnes qui déclarent leurs propres activités se présentent sous un jour plus positif.
En examinant l'information provenant de diverses évaluations de portée différente, les évaluateurs ont été en mesure de dégager des tendances et des modèles généraux uniformes qu'ils ont pu exploiter.
Les documents de preuve ne sont pas toujours disponibles.
Des documents supplémentaires ont été demandés et fournis au besoin, et des employés clés de la DAD ont été interviewés pour combler les lacunes.
Les responsables du programme n'ont pas encore collaboré avec les services intégrés pour élaborer des indicateurs de rendement clés (IRC) et des profils de risque connexes.
L'utilisation d'une approche d'évaluation formative a permis aux évaluateurs d'évaluer les indicateurs et les objectifs intermédiaires, une exigence comprise dans les lignes directrices sur l'approbation des projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (plan et charte du projet).
Les résultats souhaités pour le projet pilote ont été déterminés et répétés tout au long du processus d'examen des documents et pourraient être utilisés comme cadre d'évaluation informel.
La phase de collecte de l'évaluation, dans laquelle toutes les données ont été recueillies aux fins de ce rapport, s'est déroulée avant la pandémie COVID-19. En conséquence, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités menées ou des décisions prises après mars 2020.
Leçons apprises
Expérience utilisateur
Questions d'évaluation
Dans quelle mesure les évaluations existantes du Laboratoire de données sont-elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?
Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction qui peuvent être utilisés pour éclairer la planification stratégique, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire.
La grande majorité des commentaires des utilisateurs actuels provenaient de chercheurs du gouvernement fédéral. Des employés des CDR ont fourni des renseignements supplémentaires qui ont permis de confirmer que les tendances relevées dans les évaluations existantes correspondent à celles des commentaires des utilisateurs des CDR (principalement les utilisateurs universitaires et les employés du gouvernement) Bien que ces évaluations soient représentatives des utilisateurs actuels des microdonnées, les évaluations futures des besoins des utilisateurs devraient être élargies pour englober un plus large éventail d'utilisateurs et déterminer les possibilités de projet et les partenaires éventuels.
Afin d'améliorer la compréhension des besoins des utilisateurs du LVD, l'équipe devra élargir ses consultations auprès d'eux, en vue d'inclure les administrations provinciales et territoriales, afin d'évaluer les besoins uniques de ces groupes d'utilisateurs potentiels, en conformité avec le résultat opérationnel prévu qui consiste à établir des partenariats nouveaux et améliorés avec d'autres ministères gouvernementaux. À plus long terme, la consultation d'organisations du secteur privé et de la société civile devrait fournir des renseignements supplémentaires sur les besoins des utilisateurs de ces groupes, conformément au résultat opérationnel à long terme qui est d'augmenter le nombre de chercheurs qui utilisent des données et des fichiers de microdonnées canadiens.
Nombre total d'utilisateurs consultés dans le cadre de toutes les évaluations, par type d'utilisateur
Type d'utilisateur
Utilisateurs consultés, par évaluation
Cartes de parcours de l'EU de l'ADS
Examen des risques internes
Rétro-action de la SCHL
Essai de convivialité du PAM
Tous
Secteur privé
2
-
-
-
2
Administration fédérale
25
6
17
5
53
Administration provinciale
5
-
-
-
5
Secteur universitaire
5
-
-
-
5
Société civile
3
-
-
-
3
Total
68
Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet.
Un examen des évaluations existantes a permis de constater que le processus d'utilisation était traité efficacement. Des renseignements ont été recueillis sur les sept étapes, en commençant par la proposition et en terminant par le contrôle.
Figure 3 - Processus d'accès aux microdonnées de Statistique Canada, tendances dégagées en ce qui a trait aux utilisateursDescription de la Figure 3 - Processus d'accès aux microdonnées de Statistique Canada, tendances dégagées en ce qui a trait aux utilisateurs
La figure illustre le processus d'utilisation, du début à la fin :
proposition
demande
approbation de sécurité, CRM (contrat de recherche pour l'utilisation de microdonnées) et serment d'office
personne réputée être employée
formation et orientation
accès contrôlé
contrôle
Cinq tendances sont déterminées :
À l'étape de la proposition, les métadonnées et l'information sur les ensembles de données doivent être plus facilement disponibles et repérables.
À l'étape de la demande, le processus de demande devrait être plus convivial et comporter des normes et des échéances claires de prestation des services.
À l'étape de la formation et de l'orientation, la formation semble limitée à la sécurité, aux processus opérationnels et au contrôle. L'autoapprentissage est nécessaire dans une certaine mesure. En outre, du soutien virtuel et de la formation seront requis pour les utilisateurs à distance.
À l'étape de l'accès contrôlé, l'accès devrait être disponible à distance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. La collaboration avec d'autres chercheurs est essentielle. Il faut des outils de visualisation.
À l'étape du contrôle, ce dernier est « maladroit » et manque de clarté pour de nombreux chercheurs. Les procédures varient entre les employés et les règles ne sont pas uniformes pour tous les ensembles de données. Des processus et des normes plus clairs pourraient être mis en œuvre.
L'équipe d'évaluation a cerné des domaines du processus d'accès aux microdonnées où les tendances en matière de rétroaction des utilisateurs étaient constantes, notamment l'amélioration de la découvrabilité des données, la simplification du processus de proposition et la mise en œuvre d'outils et de mécanismes de soutien modernes et axés sur l'utilisateur, en vue de permettre la collaboration entre les chercheurs dans le cadre des projets de recherche et d'améliorer le processus de contrôle. Ces domaines clés ont été examinés plus à fond dans le cadre d'entrevues avec des spécialistes de l'équipe du LVD et de la DAD.
Pour ce qui est de l'harmonisation avec les résultats souhaités pour le LVD, il a été déterminé que les évaluations traitaient suffisamment de quatre résultats clés :
Améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données.
Figure 4 - Harmonisation des évaluations et des résultats du projet du Laboratoire virtuel de donnéesDescription de la Figure 4 - Harmonisation des évaluations et des résultats du projet du Laboratoire virtuel de données
La figure illustre comment les évaluations s'harmonisent avec les résultats du projet du laboratoire virtuel de données. Les quatre résultats attendus du projet sont les suivants : améliorer l'expérience des utilisateurs qui ont accès aux microdonnées; tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données; appliquer des pratiques de gestion des risques; accroître la collaboration et les partenariats. Il y a six évaluations : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale, examen interne des risques.
Les résultats sont couverts par les évaluations comme suit :
Quatre évaluations portent sur l'amélioration de l'expérience utilisateur (EU) pour les utilisateurs qui ont accès aux microdonnées : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote
Cinq évaluations portent sur la mise à profit des nouvelles technologies, méthodes et données : Essai de convivialité du PAM, recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale
Quatre évaluations portent sur l'application des pratiques de gestion des risques : Rétroaction de la SCHL, essai pilote, analyse internationale, examen interne des risques
Quatre évaluations portent sur l'accroissement de la collaboration et des partenariats : Recherche sur l'EU, rétroaction de la SCHL, essai pilote, examen interne des risques.
Résultats du projet du laboratoire virtuel de données
Résultat du LVD
Constatations
Améliorer l'expérience utilisateur lors de l'accès aux microdonnées anonymisées
La recherche sur l'EU a permis d'obtenir une rétroaction directe des utilisateurs sur l'ensemble du processus d'accès aux microdonnées, y compris la catégorisation des différents types d'utilisateurs et de leurs besoins selon la persona et la mise en correspondance des tâches, des besoins et des préoccupations propres à chaque groupe.
Les commentaires de la SCHL ont fourni des renseignements contextuels sur l'EU des chercheurs et de PCRCA dans le premier emplacement du partenaire du projet pilote du LVD, y compris les processus opérationnels et de sécurité, la facilité d'accès et la TI.
Les essais de convivialité du Portail d'accès aux microdonnées (PAM) ont permis de déterminer si la plateforme était facile à utiliser et intuitive.
L'équipe du LVD a permis aux chercheurs de l'Agence de la santé publique du Canada, de Santé Canada et de Statistique Canada de mettre à l'essai l'interface fondée sur l'infonuagique avant sa mise en œuvre.
Tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données
Une évaluation des conclusions de la recherche sur l'EU a été effectuée en collaboration avec les équipes des TI, de l'ADS et du LVD, afin de déterminer les solutions possibles provisoires et à long terme, dont de nombreuses dépendront de nouvelles plateformes (p. ex. l'ADS, Jupyter Hub), d'une infrastructure sécuritaire fondée sur l'infonuagique, des solutions relatives à la découvrabilité des données et de la promotion d'une culture d'entreprise ouverte et innovatrice.
Une analyse internationale a fourni des renseignements sur les projets et les programmes d'accès aux microdonnées, afin de déterminer les pratiques exemplaires (y compris le cadre des cinq éléments de la sécurité et l'approche de partage des risques du Bureau australien de la statistique en vue de les intégrer dans le projet du LVD.
Les recommandations découlant d'un examen exhaustif des risques internes comprenaient l'élaboration et la mise en œuvre d'un outil d'évaluation des capacités des organismes partenaires.
Appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection)
Les évaluations menées en collaboration par la DAD, les TI et l'ADS ont permis de trouver des solutions (énoncés « comment pourrions-nous? ») pour optimiser l'EU, notamment l'optimisation de l'accessibilité des données.
Un examen exhaustif des risques internes a permis de formuler des recommandations clés sur les processus opérationnels, la gestion des risques et les pratiques de sécurité.
La partie sur la gestion des risques du plan de projet du LVD a permis d'évaluer les risques et de déterminer des stratégies d'atténuation ainsi que de cartographier les dépendances internes et externes à prendre en compte tout au long de l'élaboration du projet et la façon dont elles seront gérées.
L'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée a permis de mieux comprendre les considérations relatives à la vie privée et les risques connexes, qui serviront à éclairer les plans et les procédures de surveillance active.
Accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données
Les évaluations effectuées par les équipes de la DAD, des TI et de l'ADS ont favorisé les pratiques de travail en collaboration et la responsabilisation partagée.
La rétroaction de la SCHL a permis d'obtenir des commentaires de première main des utilisateurs d'un organisme partenaire, d'une PCRCA et du personnel de soutien, afin de trouver des solutions.
L'équipe du LVD a continué de travailler avec les partenaires du portefeuille de la santé et de la BdC pour mener des consultations sur les besoins des utilisateurs, les exigences du système, la formation et le soutien.
Conception, exécution et mise en œuvre
Question d'évaluation
Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
On a examiné si les constatations de toutes les évaluations ont été mises à profit pour éclairer la prise de décisions, la gestion de projet et la planification stratégique, y compris dans quelle mesure elles ont été intégrées dans l'élaboration d'outils et de processus pour le LVD. Les constatations et les recommandations de l'évaluation ont été intégrées dans une grande mesure aux plans du LVD.
Des évaluations de l'EU, de la protection des renseignements personnels et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification. Toutefois, les délais d'exécution n'étaient pas toujours clairs.
L'évaluation a révélé que les membres de l'équipe du LVD — et la DAD en général — ont déployé des efforts considérables pour consulter les utilisateurs et mettre à l'essai les produits avant leur mise en œuvre. Les évaluations des besoins des utilisateurs et la recherche sur l'EU ont été mises à profit pour élaborer les exigences opérationnelles du nouveau PAM et du nouveau Système de gestion des relations avec les clients (SGRC). Au cours des étapes de planification, l'équipe du LVD a aussi procédé à une analyse internationale, afin de déterminer les pratiques exemplaires qui pourraient être exploitées pour le projet, ses services et son cadre.
En se fondant sur les évaluations de l'EU et les discussions avec les spécialistes des CDR, l'équipe chargée de l'évaluation a été en mesure de dégager des tendances récurrentes dans la rétroaction des utilisateurs tout au long du processus d'accès aux microdonnées. Celles-ci sont décrites plus en détail ci-dessous, y compris les solutions prévues et proposées.
Besoins des utilisateurs cernés et solutions planifiées ou proposées
Processus d'accès aux microdonnées
Problème d'utilisateur
Solution prévue ou proposée
Proposition relative à la découvrabilité des données
Les chercheurs ont indiqué avoir de la difficulté à déterminer les ensembles de données à demander ainsi que les variables disponibles dans chacun. L'amélioration de la découvrabilité et de la disponibilité des métadonnées et des documents, comme les dictionnaires de données, les livres des codes et les listes de variables, faciliterait le processus de proposition pour les utilisateurs, car elle pourrait être utile pour éclairer la rédaction de propositions et élaborer des plans de recherche.
L'équipe du LVD travaille en collaboration avec des partenaires clés comme l'ADS, les TI, les Services intégrés, d'autres unités de la DAD et le Réseau canadien des centres de données de recherche, en vue de mettre en œuvre un outil de découvrabilité des données. Ce processus a été retardé en raison de l'acquisition du SGRC, qui servira de programme administratif d'arrière-plan du PAM. La fonction de découvrabilité des données a été incluse comme exigence opérationnelle pour l'élaboration du PAM et du SGRC. Entre-temps, la DAD travaille avec les secteurs spécialisés pour inclure des variables dans les descriptions des ensembles de données disponibles dans la Base de métadonnées intégrée. Les échéanciers d'un outil de découvrabilité des données pleinement fonctionnel n'ont pas été déterminés, mais on considère ce projet comme étant à plus long terme.
Demande
Les utilisateurs ont souligné que le processus de demande pourrait être rendu plus accessible, grâce à des directives claires et à des échéanciers définis pour les normes de service, grâce auxquels ils pourraient mieux planifier leurs recherches.
Le processus de demande d'accès aux microdonnées devrait être simplifié ou automatisé, dans la mesure du possible, afin de réduire les temps d'attente et de limiter les processus redondants ou inutiles qui peuvent grever les ressources.
Le PAM (interface utilisateur) est en cours d'élaboration, afin d'inclure des spécifications, comme l'inscription d'un compte, la modification de l'information, le téléchargement de documents, la demande de cote d'accès à l'OCC et l'attribution de cette cote, la participation à un projet ou l'invitation des utilisateurs de l'équipe ainsi que l'enregistrement de l'information de façon sécuritaire. Le PAM est actuellement utilisé pour les demandes des chercheurs, mais il sera élargi pour englober d'autres aspects du processus d'accès aux microdonnées. Le PAM a d'abord fait l'objet d'une mise à l'essai par les utilisateurs et d'une mise à jour avant sa mise en œuvre.
Les échéanciers pour le PAM définitif n'ont pas été déterminés.
Formation
La formation se limite à la sécurité, aux processus opérationnels et au contrôle, l'autoapprentissage étant nécessaire. Des modules de soutien virtuel et de formation seraient utiles, surtout lorsque les utilisateurs travaillent exclusivement à partir de la plateforme fondée sur l'infonuagique.
Les modules de formation et d'orientation seraient administrés dans le cadre du PAM et répétés à des fréquences précises pour veiller à ce que les utilisateurs soient avisés et au courant des processus et des politiques.
Au cours des discussions, on a déterminé que les échéanciers pour cette composante du PAM étaient de court à moyen terme.
Accès contrôlé
L'EU pourrait être améliorée par la mise en œuvre d'un « guichet unique » (comportant un ensemble de justificatifs d'identité, des modules de formation virtuelle, des rappels de projet et de sécurité et un espace de collaboration pour les chercheurs).
L'accès devrait également être disponible à distance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
L'équipe du LVD (DAD) prévoit d'utiliser le PAM pour gérer les processus administratifs, y compris la proposition, les droits, la formation, le soutien et le contrôle (actuellement limité au processus de proposition). Une fonction supplémentaire prévue du PAM donne accès à l'interface du LVD. La mise en œuvre complète du PAM dépend d'un nouveau SGRC qui appuiera le LVD pour la gestion des processus d'utilisation, ainsi que pour l'extraction des données des IRC.
L'interface fondée sur l'infonuagique fournira un point d'accès centralisé aux données et pourrait éventuellement comprendre un espace de collaboration pour les chercheurs, mais il faudra pour cela examiner la Politique sur l'accès aux microdonnées.
Dans le cadre du virage prévu vers l'accès aux données fondé sur l'infonuagique, les utilisateurs pourraient également accéder aux données à distance à partir de leur appareil personnel, sous réserve de la cote de l'OCC de l'ensemble de données pour lequel ils ont obtenu l'accès. Lorsque les données sont jugées très sensibles, les chercheurs qui doivent y accéder à partir d'une installation sécurisée ou d'un bureau fermé approuvé devraient suivre le protocole d'accès de sécurité (heures d'ouverture) de leur organisation respective.
Aucun échéancier n'a été établi pour l'utilisation des appareils personnels.
Contrôle
Les utilisateurs ont décrit le processus de contrôle comme étant maladroit et imprécis ou incohérent par ailleurs. Les procédures varient d'un employé à l'autre et les règles ne sont pas toujours les mêmes pour tous les ensembles de données. Le processus de contrôle devrait être simplifié ou automatisé, dans la mesure du possible, afin de réduire les incohérences et de faciliter la compréhension entre les utilisateurs, en particulier pour normaliser la formation et les approches, et afin de soutenir les utilisateurs au moyen des règles et du processus de contrôle.
La DAD étudie actuellement les outils et les programmes disponibles pour simplifier ce processus. Elle examine un système mis au point par une autre administration qui, bien que limitée dans sa capacité de contrôler la plupart des sorties du LVD, pourrait servir de base à un développement plus poussé.
On envisage d'inclure le contrôle dans les modules de formation sur le PAM, afin d'accroître l'uniformité.
Les échéanciers pour l'amélioration des processus de contrôle n'ont pas été formulés, mais ils semblent être à long terme (un à deux ans ou plus).
Dans l'ensemble, l'évaluation a permis de constater que l'équipe du LVD a travaillé en collaboration avec celle de l'ADS pour dégager des tendances en matière d'EU et des solutions possibles (énoncés « comment pourrions-nous? »). Bien que ces énoncés aient été utiles pour présenter les solutions possibles, ils n'ont pas été inclus dans la planification du projet, et aucun échéancier n'a été établi pour leur intégration. Une autre possibilité d'amélioration de l'expérience utilisateur pourrait découler des leçons apprises au cours des premiers mois de la mise en œuvre du projet, surtout à mesure que de nouveaux partenaires sont intégrés.
Enfin, en raison de la nature complexe et intégrée du projet, les échéanciers dépendent fortement d'autres secteurs de l'organisme. Certaines activités liées au PAM et aux services fondés sur l'infonuagique devraient avoir lieu à court terme, tandis que d'autres ont été repoussées aux itérations futures du projet. Le calendrier de ces activités et des points faisant l'objet de pressions n'était généralement pas clair.
La DAD a effectué une analyse à l'échelle internationale des ONS dotés de capacités et de programmes semblables, afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.
L'approche adoptée par l'équipe du LVD a été élaborée grâce à une analyse ponctuelle internationale des offres similaires parmi d'autres ONS. L'utilisation du cadre des cinq éléments de la sécurité est issue de cette analyse. Les meilleures pratiques des ONS en Australie, au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Suède et au Royaume-Uni ont été évaluées lors de l'élaboration du format possible du LVD, et les services de ce dernier sont désormais conformes aux meilleures pratiques internationales.
Il serait avantageux pour l'équipe du LVD d'établir un réseau international de spécialistes de l'accès aux microdonnées pour mettre en commun les pratiques exemplaires de façon proactive, afin de remplacer les analyses internationales ponctuelles qui pourraient laisser de côté des éléments importants. De cette façon, l'équipe du LVD demeurerait informée des approches nouvelles et novatrices en matière d'accès aux microdonnées qui pourraient être utilisées ou adoptées.
Question d'évaluation
Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?
Des indicateurs de rendement ont été formulés et les travaux visant à les améliorer se poursuivent.
Des membres de l'équipe du LVD ont souligné que, bien que le cadre et les indicateurs de mesure du rendement soient décrits dans l'analyse de rentabilisation et le plan de projet, ils devraient être considérés comme préliminaires (voir l'annexe B). Au moment de l'évaluation, la DAD devait commencer à travailler avec des spécialistes internes de la mesure du rendement pour élaborer des indicateurs de rendement pour les divisions. On ne sait pas trop si cela comprendrait des IRC supplémentaires pour le projet du LVD. L'équipe du LVD pourrait travailler de façon proactive avec d'autres équipes de projet de la DAD pour déterminer les IRC qui équilibrent les résultats au niveau des divisions, tout en surveillant les progrès du projet du LVD. Pour ce qui est de la surveillance, il y avait peu d'indications que l'on surveillait régulièrement les progrès par rapport aux indicateurs du plan de projet.
Un cadre de gestion des risques existe et une gestion active des risques est assurée. Une planification prévoyant diverses éventualités et une clarification des responsabilités seraient utiles.
Un examen exhaustif du processus opérationnel et du cadre de gestion des risques a été effectué en 2019, et la documentation et des rapports sur les risques sont produits régulièrement grâce au Cadre de gestion des projets de l'organisme. Les membres de l'équipe du LVD ont fait remarquer qu'ils adopteront une approche itérative pour modifier les risques et les stratégies d'atténuation ou de réponse proposées, à mesure que des changements surviendront au sein du projet et qu'ils apprendront des partenaires et des utilisateurs, bien qu'aucune documentation officielle n'ait été fournie.
La gestion des risques comprend une planification efficace prévoyant diverses éventualités dans le cadre de l'élaboration des mesures d'atténuation. L'évaluation a révélé que la formulation des plans pour éventualités pourrait être améliorée. Parmi les exemples où de tels plans seraient avantageux, mentionnons les processus de proposition et de contrôle (annexe E). Par exemple, les changements apportés au processus de proposition dépendent dans une large mesure d'un nouveau SGRC et d'un nouveau PAM. Toutefois, aucun plan pour éventualités n'a été établi dans le cas où l'un de ces éléments serait retardé ou ne répondrait pas aux exigences. Pour ce qui est du processus de contrôle, une procédure opérationnelle normalisée pourrait être établie à court terme, afin d'améliorer l'uniformité et la clarté.
Enfin, l'évaluation a révélé qu'une clarification des responsabilités serait utile, ce qui est particulièrement important compte tenu de la complexité du projet et de la forte dépendance à l'égard des partenaires. En particulier, on souligne que, bien qu'il y ait une différence entre ce qui était considéré comme une responsabilité du projet du LVD et comme une responsabilité de la DAD, il était difficile de préciser la façon dont les choses devaient être communiquées et le moment approprié pour le faire, la personne qui prenait les décisions en fin de compte, et la façon dont le travail serait réparti.
Mesures du rendement et gestion des risques
La DAD et l'équipe du LVD doivent travailler avec les spécialistes internes de la mesure du rendement pour élaborer et mettre en œuvre un modèle logique.
Dans le cadre des évaluations existantes, un examen exhaustif des procédures et des processus de sécurité du CFDRv a été mené.
Des mesures et des rapports axés sur le service ont été désignés comme obligatoire et comme une exigence opérationnelle très prioritaire pour un nouveau SGRC.
La DAD adoptera une approche adaptée pour modifier les politiques et les directives au fur et à mesure des besoins. Cela comprend la modification du cadre de gestion des risques, afin de rendre compte des risques de la transition à l'accès à distance.
Façons d'améliorer le programme
Recommandation 1
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.
Recommandation 2
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.
Réponse et plan d'action de la direction
Recommandation 1
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
Le projet du LVD maintiendra des plans, des calendriers et des plans d'urgence évolutifs. Un processus de suivi amélioré sera mis en œuvre pour veiller à ce que les plans, les calendriers, et la définition des risques et des incertitudes pour les activités et les produits livrables du projet de LVD soient complets, continuellement mis à jour et examinés régulièrement avec les fournisseurs de services. Des rapports sur ces éléments seront préparés à l'aide d'outils du Cadre de gestion des projets de l'organisme, notamment le tableau de bord mensuel et le rapport mensuel sur les interdépendances, afin de veiller à ce que des échéanciers clairs soient définis pour l'ensemble de l'organisme.
En collaboration avec les partenaires de service, le projet du LVD continuera de faire rapport aux comités (comme le Comité de gestion stratégique [CGS]) afin que les interdépendances, les risques, les incertitudes et les enjeux soient partagés et abordés avec d'autres parties de l'organisme.
Produits livrables et échéancier
Le statisticien en chef adjoint, Engagement stratégique (secteur 4), assurera la livraison des produits suivants :
Un processus de suivi amélioré pour les plans, les calendriers, les risques et les incertitudes. (Juillet 2021 – directeur général [DG], Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
Recommandation 2
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
La structure et les processus de gouvernance actuels du LVD pour la production régulière de rapports sur les progrès, la planification des activités à venir, l'examen des rôles et des responsabilités et l'évaluation des risques seront officialisés pour veiller à ce qu'ils soient complets et menés selon une approche horizontale et globale; la structure mise à jour sera présentée à un comité de la haute direction comme le CGS. Le projet du LVD fera régulièrement état des progrès réalisés grâce à des mécanismes de gouvernance et de surveillance afin de s'assurer que les problèmes sont traités de façon uniforme, efficace et globale.
Le projet du LVD continuera de participer à un certain nombre de groupes de travail et de comités multidivisionnaires où les activités horizontales peuvent être discutées. En collaboration avec les partenaires de service, un examen complet des rôles et responsabilités pour toutes les activités clés restantes sera entrepris. Les constatations seront communiquées à des comités de la haute direction comme le CGS, où les changements peuvent être approuvés. L'efficacité des rôles et des responsabilités redéfinis sera évaluée dans le cadre des projets pilotes, et des ententes sur les niveaux de service fondées sur les résultats seront préparées avant le lancement du LVD en production.
Produits livrables et échéancier
Le statisticien en chef adjoint, Engagement stratégique (secteur 4), assurera la livraison des produits suivants :
Une structure et des processus de gouvernance officiels pour le processus du LVD. (Juin 2021 – DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
Un examen complet des rôles et responsabilités pour le projet du LVD. (Juillet 2021 - DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
Des ententes sur les niveaux de service préparées. (Octobre 2021 – DG, Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
Annexe A - Types d'évaluation
Description - Types d'évaluation
La figure illustre trois types d’évaluations mises en correspondance avec le cycle de vie d’un programme, qui comprend quatre étapes (planification, mise en œuvre, maturité et disparition progressive/fin).
Des évaluations formatives sont menées pendant la mise en œuvre d'un programme, afin de recueillir des points de vue sur la façon d'améliorer ou de renforcer le processus. Des évaluations de processus sont également menées en même temps. Elles visent à recueillir des données pour comprendre ce qui se produit dans les faits dans un programme, et si les destinataires des services visés reçoivent ou recevront les services dont ils ont besoin.
Des évaluations sommatives sont menées vers la fin du cycle du programme et visent à démontrer si le programme a atteint ou non les résultats escomptés et à déterminer si le programme devrait être poursuivi, repris ou réduit.
Les évaluations de l'incidence (ou les évaluations des résultats) servent à recueillir et analyser des données pour montrer les effets ultimes et à plus long terme d'un programme. Les évaluations de l'incidence permettent de déterminer les effets de causalité, notamment de mesurer si le programme a atteint ses résultats prévus.
Annexe B - Analyse de rentabilisation du Laboratoire virtuel de données
Contexte historique de ce projet
En 2017, Statistique Canada a élaboré une vision de la modernisation, qui comprenait un élargissement de l'accès aux microdonnées sociales et aux microdonnées sur les entreprises ainsi qu'aux données administratives. L'orientation approuvée consiste à élaborer de nouvelles façons d'accéder aux microdonnées (p. ex. virtuellement), à moderniser les outils existants qui appuient l'accès aux microdonnées et à rendre plus de types de données accessibles aux utilisateurs.
En modernisant notre accès aux microdonnées, ce projet prévoit :
d'améliorer l'EU lors de l'accès aux microdonnées anonymisées;
de tirer parti des nouvelles technologies, méthodes et données;
d'appliquer des pratiques de gestion des risques (pour optimiser l'accessibilité des données avec des mesures de protection);
d'accroître la collaboration et les partenariats entre les utilisateurs et les fournisseurs de données;
de renforcer la capacité d'analyse et de recherche;
d'appuyer la prise de décision fondée sur des données probantes.
Contexte opérationnel global dans lequel s'inscrit le projet
Les milieux de la recherche ont exprimé le besoin d'un meilleur accès aux fonds de données de Statistique Canada. À mesure que nous améliorons l'accès aux données, nous :
améliorons l'expérience des utilisateurs lorsqu'ils travaillent avec des microdonnées anonymisées;
maîtrisons de nouvelles technologies;
modifions la culture en ce qui concerne nos mesures de gestion des risques, réduisons les obstacles et réexaminons la façon dont nous pouvons partager les risques avec nos partenaires;
augmentons nos efforts de collaboration et nos capacités d'analyse et de recherche;
fournissons plus de types de données et des ensembles de données plus intégrés aux chercheurs et aux décideurs et permettons une prise de décisions et une élaboration de politiques plus solides fondées sur des données probantes.
Pour accroître l'accès aux données, nos objectifs sont les suivants :
faciliter leur utilisation pour la recherche et l'analyse de pointe à l'échelle du pays;
stimuler l'innovation et l'inclusion;
appuyer la prise de décisions et l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes;
accroître la mobilisation des données à l'échelle du gouvernement fédéral en faisant appel à l'expertise et à la capacité de Statistique Canada.
Facteurs qui ont déclenché le changement
En raison des progrès technologiques, les programmes d'accès actuels ne répondent plus aux besoins des chercheurs. Les outils existants deviennent désuets et doivent être modernisés. Nos systèmes de métadonnées doivent également être renforcés et modernisés.
Annexe C - Indicateurs de résultats opérationnels et méthode de mesure du rendement
Indicateurs de résultats opérationnels et méthode de mesure du rendement
Titre du résultat opérationnel
Indicateur
Base de référence
Cible
Échéancier
Méthode de mesures du rendement
Responsabilité
Augmentation du nombre de chercheurs qui utilisent des données et des fichiers de microdonnées canadiens
Nombre de chercheurs et de fonctionnaires qui accèdent aux microdonnées virtuellement
1 000 par année dans les centres de données de recherche (CDR) et dans les centres fédéraux de données de recherche (CFDR); 100 au Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique
Augmentation graduelle pour répondre à la demande
31-03-2021
Méthodes de suivi, rapports de contrôle, courriels de notification, rétroaction
Division de l'accès aux données (DAD)
Nouveaux ensembles de microdonnées mis à la disposition des chercheurs
Augmentation des fonds de données
Accroître les données sur les entreprises dans les CDR et les CFDR
2021
DAD
Partenariats nouveaux et accrus en matière de données avec d'autres ministères
Augmentation des fonds de données
Augmenter le nombre de fonds de 100 %
31-03-2021
DAD
Intégration plus rapide des chercheurs au Laboratoire virtuel de données (LVD)
Nombre de jours de traitement
Une semaine
Six mois après la création du LVD
Méthodes de suivi
DAD
Rendement accru du système entourant l'extraction et l'exportation des données
Délai de traitement, commentaires des utilisateurs sur les performances du système
Variable fondée sur la portée du projet de recherche de chercheurs
Mars 2021
Méthodes de suivi, rétroaction
DAD
Accessibilité accrue aux données
Nombre de fichiers de données accessibles
Mars 2021
DAD
Augmentation de la satisfaction des clients
Pourcentage d'augmentation de la satisfaction des utilisateurs mesuré grâce à un sondage auprès des clients
Mars 2021
DAD
Annexe D - Initiative de modernisation de Statistique Canada
La vision : Une société et une économie axées sur les données
La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin. Plus précisément, l'initiative et les projets qui en découlent :
Permettront d'obtenir des statistiques plus pertinentes et actuelles, de sorte à nous assurer que les Canadiens ont accès aux données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin!
Assureront un leadership en matière d'intendance des données du gouvernement du Canada : en améliorant et en renforçant l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé et les organismes de réglementation pour créer une approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
Permettront de sensibiliser le public aux données de Statistique Canada et d'offrir un accès continu à ces données.
Permettront d'élaborer et de diffuser des statistiques plus détaillées afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements dont ils ont besoin pour prendre les meilleures décisions possibles.
Les piliers
Prestation de services axés sur l'utilisateur
Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin, et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti.
L'accent mis sur les utilisateurs fait partie intégrante de la culture de Statistique Canada.
Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie
L'accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées modifie le rôle des enquêtes.
On a davantage recours à la capacité de modélisation et d'intégration au moyen de l'environnement de recherche et développement.
Renforcement des capacités statistiques et leadership
Approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
Statistique Canada est le chef de file au chapitre de la détermination, du renforcement et de la promotion de renseignements utiles et de compétences analytiques essentielles au-delà de notre périmètre.
Partage et collaboration
Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants.
Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires.
Les obstacles à l'accès aux données sont supprimés.
Effectif moderne et milieu de travail flexible
L'organisation est agile et souple et s'adapte aux besoins des clients.
On dispose des talents et de l'environnement requis en vue de répondre à nos besoins opérationnels actuels et on fait preuve d'ouverture et de souplesse afin de continuer à nous préparer pour l'avenir.
Résultat attendu
Activités modernes et souples : Coûts réduits pour l'industrie, processus internes simplifiés et efficacité et soutien améliorés pour les activités nouvelles et existantes.
Annexe E - Plans pour éventualités
Processus proposé : Les énoncés « comment pourrions-nous? » de l'Analyse des données en tant que service (élaborés en collaboration avec l'équipe du Laboratoire virtuel de données [LVD]) et les spécialistes des centres de données de recherche (CDR) ont permis de déterminer qu'il s'agissait d'un défi que devraient surmonter les utilisateurs du LVD. Ce sentiment a trouvé écho dans les indicateurs de résultats opérationnels du plan de projet du LVD, selon lesquels le projet devrait faciliter une intégration plus rapide et plus opportune des chercheurs au LVD (un objectif d'une semaine d'intégration dans les six premiers mois du LVD).
Bien que le processus de proposition en soi ait été considéré comme un défi, la découvrabilité des données et les variables incluses dans les fichiers auxquels les chercheurs cherchent à accéder ont également été considérées comme un obstacle à l'élaboration d'une proposition. Bien que ce défi ait été en partie résolu grâce à la collaboration avec les secteurs spécialisés (y compris les variables de la Base de métadonnées intégrée), les plans pour éventualités pour la prestation de ce service n'ont pas été déterminés. Les améliorations de la découvrabilité des données dépendent de l'acquisition d'un nouveau Système de gestion des relations avec les clients qui comprend ces capacités, pour laquelle il n'y avait pas d'échéance claire. Aucune stratégie secondaire n'a été définie.
De nombreux défis administratifs liés au processus de proposition doivent être surmontés par la mise en œuvre du Portail d'accès aux microdonnées. Toutefois, aucun plan pour éventualités n'a été établi en cas de retard d'exécution ou de modification des spécifications.
Le plan de projet décrit un processus d'intégration prévu d'une semaine par utilisateur, mais le suivi des progrès réalisés à l'égard de cet indicateur et d'autres indicateurs opérationnels n'a pas été déterminé. Il serait avantageux de commencer à surveiller les indicateurs énoncés dans le plan de projet, afin de redéfinir les priorités et de clarifier les échéanciers du projet et les résultats escomptés.
Processus de contrôle : L'analyse de rentabilisation du LVD laissait supposer que le LVD accordera aux chercheurs et au personnel administratif l'accès à divers outils modernes, comme un logiciel d'analyse, des outils de visualisation et de gestion des relations avec les clients qui comporteront les mesures de contrôle de surveillance et les procédures de contrôle appropriées. Tout comme pour le processus proposé, les utilisateurs ont fait état de défis que pose le processus de contrôle existant. Cette rétroaction était cohérente dans l'ensemble du Réseau canadien des centres de données de recherche, mais elle a également été incluse dans la rétroaction initiale reçue des chercheurs de la Société canadienne d'hypothèques et de logement au sujet du projet pilote du LVD.
Le processus de contrôle actuel n'a pas été considéré comme une priorité à court terme. On fait remarquer que le processus pourrait être amélioré par la mise en œuvre d'outils de contrôle automatisés ou intégrés (p. ex. l'application Output Checker Workflow, qui était en cours d'analyse au moment de l'évaluation). À court terme, l'équipe du LVD pourrait travailler avec d'autres secteurs de la Division de l'accès aux données pour mettre en œuvre une procédure opérationnelle normalisée, afin d'améliorer, au strict minimum, l'uniformité et la clarté de la formation sur le contrôle.
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Évaluation formative de l'accès aux microdonnées : Projet du Laboratoire virtuel de données - Fiche d'information - Page 1
À propos de l'évaluation
Statistique Canada évalue des programmes comme le projet du Laboratoire virtuel de données (LVD) afin de s'assurer qu'ils correspondent aux besoins des utilisateurs et que les processus internes associés sont efficaces et efficients. L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques (2019-2020 à 2023-2024) de Statistique Canada.
L'évaluation formative visait à déterminer si la couverture des évaluations du LVD existantes était suffisamment exhaustive et si les constatations et les recommandations découlant de ces évaluations ont été intégrées à la conception, à l'exécution, à la planification stratégique et à la mise en œuvre du projet de LVD. De plus, l'évaluation a permis d'analyser la mesure dans laquelle les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont été mis en œuvre. Les évaluations formatives, l'approche adoptée ici, sont menées pendant la mise en œuvre d'un programme afin de recueillir des idées sur la façon d'améliorer ou de renforcer la mise en œuvre du programme.
La phase d'exécution de l'évaluation s'est terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.
À propos du projet pilote de LVD
À partir des assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE), Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées détaillées et anonymisées sur le domaine social et les entreprises à des fins de recherche et d'analyse par l'entremise d'une interface infonuagique sécuritaire.
Où se trouve le LVD sur le continuum d'accès?
Le continuum d'accès commence par l'accès libre-service, moins sensible, et se termine par l'accès restreint, le plus sensible :
Initiative de démocratisation des données – Il s'agit d'un service par abonnement qui offre un accès illimité aux données anonymisées et non agrégées disponibles dans la collection.
Accès aux fichiers de microdonnées à grande diffusion – Les partenariats entre les établissements postsecondaires et Statistique Canada offrent aux professeurs et aux étudiants un accès illimité à un éventail de fichiers géographiques et de données à grande diffusion.
Accès à distance en temps réel (ADTR) – Il s'agit d'un service en ligne qui permet aux utilisateurs d'exécuter des programmes SAS en temps réel à l'aide de données situées dans un emplacement sécurisé.
Centres de données de recherche, Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique, laboratoires virtuels de données – Des environnements physiques sécurisés de Statistique Canada sont mis à la disposition d'employés du gouvernement fédéral et de chercheurs accrédités pour qu'ils puissent accéder à des microdonnées anonymisées à des fins de recherche, en veillant à ce que tous les renseignements personnels soient retirés des produits.
Cadre des cinq éléments de la sécurité
Le cadre des cinq éléments de la sécurité est une approche globale de la gestion des données et des risques. Il sert à atténuer les risques pour la sécurité, à protéger les répondants, et à maintenir la confidentialité des données. Utilisé à l'échelle internationale, il provient de l'Office for National Statistics du Royaume-Uni. Le cadre garantit que les mesures de sécurité sont en place et sont respectées.
Description - Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2
Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2
La figure illustre les cinq éléments de la sécurité et les quatre éléments de couverture qui les relient. Ces éléments de la sécurité sont chapeautés par la gouvernance. Les cinq éléments de la sécurité sont pris en compte ensemble, selon une échelle mobile, en fonction du type de chercheur, de l'accès et des données.
Les cinq éléments de la sécurité sont :
Personnes fiables
Projets sécuritaires
Données sécuritaires
Installations sécuritaires
Produits sécuritaires
Les quatre éléments de couverture sont les suivants :
Exigences en matière de sécurité et de surveillance
Accréditation des utilisateurs de données et partage de la responsabilité avec l'organisation d'accueil
Traitement des ensembles de données – contrôle des produits
Processus d'examen et d'approbation
Processus d'accès aux microdonnées
Le processus de l'utilisateur, du début à la fin :
proposition
demande
approbation de sécurité, CRM (contrat de recherche pour l'utilisation de microdonnées) et serment d'office
personne réputée être employée
formation et orientation
accès contrôlé
contrôle
Leçons apprises
Les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction.
Collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités.
Les analyses de l'expérience utilisateur, de la protection de la vie privée et de la sécurité ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification.
Une analyse internationale des organismes nationaux de statistique (ONS) dotés de capacités et de programmes semblables a été effectuée afin de déterminer les pratiques exemplaires et d'évaluer les offres de programmes similaires dans le monde.
Des indicateurs de rendement ont été définis, un cadre de gestion des risques est en place et une gestion active des risques est en cours.
Ce qui peut être amélioré
En raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de Statistique Canada, des plans d'urgence et des calendriers plus clairs doivent être définis pour les activités.
Veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour assurer une gestion efficace et globale des activités horizontales, y compris en établissant les rôles et les responsabilités de façon claire et compréhensible.
Mise à jour
Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accélérer le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan du projet pour tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines.
Statistique Canada a créé le projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD) qui, lorsqu'il sera terminé, permettra d'avoir accès à distance à des microdonnées détaillées et anonymisées sur le domaine social et les entreprises à des fins de recherche et d'analyse par l'entremise d'une interface infonuagique sécuritaire. Le projet pilote s'appuie sur les assises des centres de données de recherche (CDR) et du Centre canadien d'élaboration de données et de recherche économique (CDRE).
L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques (2019-2020 à 2023-2024) de Statistique Canada. Le principal objectif de l'évaluation était de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes du projet pilote du Laboratoire virtuel de données (LVD). Trois questions ont été examinées :
Dans quelles mesures les évaluations existantes du Laboratoire de données sont elles suffisamment complètes pour tenir compte de tous les utilisateurs, déterminer leurs besoins et harmoniser la planification du projet et les résultats souhaités?
Dans quelle mesure les renseignements tirés des évaluations effectuées ont-ils été intégrés au projet du Laboratoire de données?
Dans quelle mesure les cadres de mesure du rendement et d'évaluation des risques ont-ils été mis en œuvre?
Il convient de noter que la phase d'exécution de l'évaluation, au cours de laquelle toutes les données du rapport ont été recueillies, a été terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.
L'évaluation a permis d'établir que les évaluations sont suffisamment complètes pour tenir compte des utilisateurs actuels et déterminer leurs besoins et les tendances en matière de rétroaction, en particulier chez les utilisateurs du gouvernement fédéral et du milieu universitaire. De plus, collectivement, les évaluations existantes sont suffisamment complètes pour englober toutes les dimensions du projet et correspondre aux résultats souhaités énoncés dans les documents de planification et de cadre du projet. Enfin, les évaluations ont été mises à profit pour éclairer les stratégies et la planification.
En ce qui concerne les cadres de mesure du rendement et d'évaluation du risque, l'évaluation a permis de constater que des indicateurs de rendement ont été définis et qu'un cadre de gestion du risque est en place.
L'évaluation proposait deux recommandations :
Recommandation 1 :
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait s'assurer qu'en raison du niveau de complexité et de la dépendance à l'égard d'autres parties de l'organisme, des éventualités et des échéanciers plus clairs soient définis pour les activités.
Recommandation 2 :
Le statisticien en chef adjoint du Secteur de l'engagement stratégique (secteur 4) devrait veiller à ce que des mécanismes de gouvernance soient en place pour gérer efficacement les activités horizontales de façon holistique, y compris l'établissement de manière claire des rôles et des responsabilités et en les comprenant.
Mise à jour: Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), l'équipe du projet LVD a lancé et complété diverses initiatives afin de satisfaire des besoins émergents urgents et, du même coup, accéléré le développement du projet. Ces initiatives incluent : lancement d'une solution d'accès intérimaire pour appuyer la recherche sur la COVID-19; projet pilote d'un environnement infonuagique pour un projet sur les opioïdes avec des partenaires fédéraux; travail étroit avec les organes directeurs afin d'approuver les cadres de travail et les approches; et, création et révision de documents clés tels que les contrats et les ententes afin d'assurer leur harmonisation avec le cadre du LVD et la gouvernance. L'équipe a également mis à jour le plan de projet afin de tenir compte des progrès réalisés dans plusieurs domaines, y compris l'élaboration et la mise en œuvre d'un système de gestion des relations avec les clients, et a mis sur pied des groupes de travail afin de discuter d'enjeux, tels que les rôles et les responsabilités liés à l'intégration.
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Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 1
À propos de l'évaluation
Statistique Canada évalue des programmes comme le programme de l'Indice des prix à la consommation afin de s'assurer que les produits obtenus correspondent aux besoins des utilisateurs et que les processus internes associés sont efficaces et efficients.
L'évaluation avait pour objectif de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales; de l'efficacité des stratégies de communication liées à l'IPC; et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre d'activités d'innovation ont été efficaces et harmonisées avec l'initiative de modernisation de Statistique Canada. La phase d'exécution de l'évaluation s'est terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ou des décisions qui ont eu lieu après mars 2020.
À propos de l'IPC
L'IPC mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Les biens et services du panier de l'IPC sont divisés en huit grandes catégories :
Aliments
Logement
Dépenses courantes, ameublement et équipement du ménage
Vêtements et chaussures
Transports
Santé et soins personnels
Loisirs, éducation et lecture
Boissons alcoolisées, tabac et cannabis récréatif
Modernisation
L'initiative de modernisation à l'échelle de l'organisme de Statistique Canada vise un accès plus grand et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin.
Pour les projets et activités d'innovation évalués, on a constaté qu'ils étaient harmonisés avec le programme de modernisation, trois des cinq piliers étant particulièrement mis en évidence.
Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie
Partage et collaboration
Effectif moderne et flexible
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Évaluation du programme de l'Indice des prix à la consommation - Fiche d'information - Page 2
Ce que nous avons appris
La plupart des répondants externes ont indiqué que l'IPC et les indices connexes (p. ex., les indices des villes) répondaient à leurs besoins. Les données ont été utilisées pour l'indexation, le soutien aux politiques et à la recherche, et les processus de budgétisation municipale.
La Division des prix à la consommation s'oriente vers une culture de communication plus stratégique visant à tirer parti des outils et des canaux de communication.
Les projets d'innovation sont harmonisés avec l'Initiative de modernisation de Statistique Canada, et le programme profite des expériences internationales et y contribue.
Pour les projets et les activités d'innovation, la gouvernance et la gestion des risques sont en place pour les projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO), et le recours à une approche de gestion de projet agile a été efficace.
Que peut-on améliorer?
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :
La DPC renforce son processus de cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement énoncés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.
Le programme fait appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles et comprend l'utilisation d'outils de mesure pour recueillir de l'information sur l'efficacité des activités.
Le programme comprend toutes les activités qui ont une incidence déterminante sur leurs projets du CGPO au sein des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche plus globale permettra d'améliorer la coordination générale et la gestion du risque.
Le 21 août 2019, l'organisme a lancé le Portail de l'Indice des prix à la consommation dans le cadre de sa série de portails. Le Portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les indicateurs clés les plus récents, une variété de produits en vedette, des liens permettant d'accéder facilement aux produits de l'IPC et sert de babillard d'information sur l'IPC.
L'Indice des prix à la consommation (IPC) mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Statistique Canada publie chaque mois et chaque année des indices liés à l'IPC. D'autres produits de données de l'IPC, comme les mises à jour du manuel de référence de l'IPC, les documents analytiques et techniques et les visualisations de données, sont diffusés à diverses fréquences tout au long de l'année. L'IPC est utilisé par un certain nombre d'organismes publics, privés et sans but lucratif, ainsi que par les médias, les chercheurs et les Canadiens, pour surveiller l'inflation, orienter les politiques budgétaires et monétaires, indexer les paiements et ajuster les contrats, entre autres choses.
Cette évaluation a été menée par Statistique Canada conformément à la Politique sur les résultats (2016) du Conseil du Trésor et au Plan d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'évaluation avait pour objectif principal de fournir une analyse neutre et fondée sur des données probantes de la pertinence de l'IPC et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales (AM) et les organisations qui les appuient; de l'efficacité des stratégies de communication liées à l'IPC; et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre d'activités d'innovation ont été efficaces et harmonisées avec l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il convient de noter que la phase d'exécution de l'évaluation, au cours de laquelle toutes les données du rapport ont été recueillies, a été terminée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ou des décisions qui ont eu lieu après mars 2020.
L'évaluation a révélé que Statistique Canada était la principale source d'information sur l'IPC pour les AM et les organisations qui les appuient. Les indices connexes de l'IPC, y compris les indices des villes, ont été utilisés au niveau municipal pour l'indexation, le soutien stratégique, la budgétisation, la production de rapports et, dans certains cas, la création d'un indice des prix municipaux. L'utilisation des indices comparatifs entre les villes était limitée dans le cas de certains utilisateurs et l'intelligibilité a été considérée comme un domaine à améliorer : il serait avantageux d'obtenir plus de détails sur les concepts et d'utiliser un langage clair. En ce qui concerne les lacunes, l'évaluation a révélé que les personnes interrogées souhaitaient obtenir des données géographiques et des catégories d'indices plus détaillées. Les représentants du programme ont indiqué qu'ils étaient au courant des lacunes et qu'ils continuent de chercher d'autres sources d'information fiable pour les combler.
En ce qui concerne les activités de communication, la DPC est en train de s'éloigner d'une culture de diffusion axée principalement sur des véhicules traditionnels comme Le Quotidien et la Base de métadonnées intégrée, pour passer à une culture de communication plus stratégique visant à tirer parti d'une variété d'outils et de canaux de communication – comme les médias sociaux pour élargir ses communications. Un autre exemple est le lancement du portail de l'IPC en août 2019, qui comprend l'outil de visualisation des données de l'IPC, des indicateurs clés récemment publiés, une variété de produits en vedette, un accès direct aux produits de l'IPC et de l'information sur les nouveaux produits et les nouvelles activités. Pour évaluer l'efficacité des nouvelles activités de communication, la Division devra élaborer des paramètres et des mesures du rendement.
Tous les projets et activités examinés étaient harmonisés avec l'initiative de modernisation et les résultats attendus. Ils se sont concentrés sur l'augmentation de l'utilisation des données provenant d'autres sources, l'intégration des données et le renforcement des capacités. La DPC échange de l'information à l'échelle internationale et dans l'ensemble de l'organisme, et tire parti des pratiques exemplaires et des enseignements tirés. La gouvernance et la gestion des risques sont en place pour surveiller les projets, et la mise en œuvre d'une approche agile (p. ex., « réseau d'équipes ») a été efficace, mais les pratiques de gouvernance et de gestion des risques pour les activités pourraient être améliorées. Enfin, la mesure du rendement pourrait être renforcée.
L'évaluation a proposé trois recommandations :
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :
Recommandation 1 :
Compte tenu du souhait de la DPC d'être plus stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.
Recommandation 2 :
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages attendus.
Recommandation 3 :
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'infrastructure de traitement de grande capacité, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.
La DPC - s'adapter et répondre à la pandémie
Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), la DPC a pris un nombre de mesures importantes pour relever les défis liés à la COVID-19. Depuis avril 2020, la collecte et la compilation des IPC ont été influencées par des mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19. Ainsi, la collecte en personne sur le terrain a été menée à distance et des stratégies d'imputation ont été nécessaires pour faire face à un nombre accru de fermetures temporaires d'entreprises et de ruptures de stock. Ces stratégies ont été mises en œuvre conformément aux directives internationales et après des consultations avec d'autres organismes statistiques nationaux.
Les données statistiques produites par le programme de l'Indice des prix à la consommation (PIPC) mesurent les aspects inflationnistes de l'économie canadienne au fil du temps et dans les différentes régions géographiques. Elles sont essentielles pour mesurer l'activité économique en termes réels dans le Système canadien des comptes macroéconomiques. Le programme appuie la détermination de la politique monétaire et budgétaire, y compris le ciblage de l'inflation par la Banque du Canada, et respecte les exigences de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Les mesures de la variation des prix servent aussi à appuyer les clauses d'indexation des contrats et le rajustement des pensions.
L'évaluation du PIPC a été menée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'objectif premier de l'évaluation était d'assurer une analyse neutre fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires pour les administrations municipales (AM), de l'efficacité des stratégies de communication relatives à l'IPC, et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre des activités d'innovation étaient efficaces et correspondaient à l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il est attendu que les renseignements recueillis au cours de l'évaluation aident à éclairer la prise de décisions à l'avenir.
Les questions suivantes ont été examinées dans le cadre de l'évaluation :
Quels sont les besoins des AM et des organisations de soutien des municipalités (OSM) concernant l'IPC, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?
Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation (DPC) sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?
Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projet efficaces pour appuyer les projets de modernisation du PIPC?
Pour répondre à l'objectif premier et aux questions connexes, une évaluation axée sur l'utilisation a été menée. La méthode d'évaluation comprenait un examen des documents, un examen des données administratives et des entrevues. La triangulation des sources de données a été utilisée pour déterminer la cohérence de l'information obtenue au moyen de plus d'une méthode de collecte, en vue d'en arriver aux constatations globales de l'évaluation.
Il convient de souligner que la phase de collecte des données de l'évaluation, soit le moment où les données probantes ont été recueillies, a été menée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.
Principales constatations et recommandations
Pertinence : évaluation des besoins (administrations municipales et organisations de soutien des municipalités)
L'évaluation a permis de déterminer que Statistique Canada était la principale source de données de l'IPC pour les AM et les OSM. Les indices liés à l'IPC, dont les indices des villes, ont été utilisés au niveau municipal pour l'indexation, le soutien des politiques, l'établissement des budgets, les rapports et, dans certains cas, la création d'un indice de prix municipal. Les indices comparatifs des villes ont été utilisés de façon limitée, principalement en raison d'une absence de besoin de certains utilisateurs, mais aussi d'un manque de connaissances. L'intelligibilité figurait parmi les domaines à améliorer, et de plus amples détails sur les concepts et l'utilisation d'un langage clair seraient utiles. En ce qui a trait aux lacunes, l'évaluation a permis de déterminer que des données géographiques et des catégories d'indices plus détaillées étaient souhaitables. Les représentants du programme ont indiqué qu'ils en étaient conscients et qu'ils continuent de chercher d'autres sources d'information fiables pour combler ces lacunes. Enfin, les personnes interrogées ont fait remarquer que, lorsque des changements importants doivent être apportés à l'IPC, elles aimeraient en être informées de trois à six mois à l'avance, et de préférence par courriel, afin de prévenir toute perturbation de leurs activités.
Efficacité : communication des changements
L'évaluation a révélé que la DPC effectue une transition d'une culture de diffusion axée principalement sur la communication au moyen d'outils traditionnels, comme Le Quotidien et la Base de métadonnées intégrée, à une culture de communication stratégique visant à tirer parti d'une variété d'outils et de canaux de communication. Avec le soutien des communications ministérielles, la Division a utilisé les médias sociaux pour élargir ses communications, notamment grâce à la création d'un portail. Ces nouvelles mesures reflètent le désir de la DPC de favoriser une approche stratégique dans ses activités de communication. La DPC a aussi augmenté récemment le niveau de planification précédant les activités de communication. Au fur et à mesure que le programme progresse dans ce domaine, il nécessitera un plus grand soutien de la part des communications ministérielles pour permettre d'en apprendre davantage sur les divers produits et services disponibles et pour offrir une meilleure compréhension des responsabilités particulières. Enfin, pour évaluer l'efficacité de ces activités de communication, la Division devra élaborer des paramètres et des mesures du rendement.
Le statisticien en chef adjoint (SCA), Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :
Recommandation 1 :
Compte tenu du souhait de la DPC d'être plus stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.
Projets du programme de l'Indice des prix à la consommation à l'appui de l'initiative de modernisation
L'évaluation comprenait un examen d'un échantillon de projets et d'activités en cours et terminés qui ont été entrepris par la DPC. Il s'agissait notamment des projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO)Note de bas de page 1 liés à l'utilisation de données de lecteurs optiques et des autres activités non comprises dans le CGPO à l'appui des projets du CGPO. L'évaluation a révélé que les projets du CGPO sont harmonisés avec l'initiative de modernisation et que, dans la mesure du possible, la DPC s'inspire des leçons apprises et des expériences d'autres pays. De plus, la DPC échange de l'information à l'échelle internationale et dans l'ensemble de l'organisme, et elle tire parti des pratiques exemplaires et des leçons apprises.
Des mécanismes de gouvernance et de gestion des risques sont en place pour surveiller les projets du CGPO, et la mise en œuvre d'une approche agile (p. ex. « réseau d'équipes ») s'est révélée utile aux dernières étapes de l'initiative des données de lecteurs optiques. L'évaluation a révélé que certaines activités non comprises dans le CGPO pourraient bénéficier de pratiques de gouvernance et de gestion des risques rigoureuses. En outre, la coordination pourrait être améliorée, étant donné qu'il existe des interdépendances étroites entre les diverses activités et les projets du CGPO. Enfin, il est également possible de mieux articuler la relation entre les intrants, les activités, les produits, les résultats et les avantages. Des indicateurs de rendement mesurables sont nécessaires.
Le SCA, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :
Recommandation 2 :
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages attendus.
Recommandation 3 :
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'infrastructure de traitement de grande capacité, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.
La DPC - s'adapter et répondre à la pandémie
Depuis la fin de la période de référence de l'évaluation (mars 2020), la DPC a pris un nombre de mesures importantes pour relever les défis liés à la COVID-19. Depuis avril 2020, la collecte et la compilation des IPC ont été influencées par des mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19. Ainsi, la collecte en personne sur le terrain a été menée à distance et des stratégies d'imputation ont été nécessaires pour faire face à un nombre accru de fermetures temporaires d'entreprises et de ruptures de stock. Ces stratégies ont été mises en œuvre conformément aux directives internationales et après des consultations avec d'autres organismes statistiques nationaux.
La DPC a continué de calculer l'IPC officiel basé sur l'approche du panier fixe. Toutefois, la division a estimé qu'une nouvelle série analytique examinant les changements dans les habitudes d'achat des consommateurs fournirait de précieuses informations sur l'impact de la COVID-19. En utilisant diverses sources de données sur les dépenses, Statistique Canada, en partenariat avec la Banque du Canada, a produit un estimé afin d'ajuster l'Indice des prix à la consommation aux nouvelles réalités de dépenses pendant la pandémie reflétant les changements dans les habitudes de consommation pendant la pandémie.
Initiative d'amélioration de l'Indice des prix à la consommation
IPC
Indice des prix à la consommation
ITGC
Infrastructure de traitement de grande capacité
OSM
Organisation de soutien des municipalités
PIPC
Programme de l'Indice des prix à la consommation
PMSDLO
Projet de mise en œuvre simple de données de lecteurs optiques
PSDR
Projet de source de données de rechange
RMR
Région métropolitaine de recensement
SCA
Statisticien en chef adjoint
TI
Technologies de l'information
UTM
Urchin Tracking Module
Couverture
L'évaluation a été menée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor (2016) et au Plan intégré d'audit et d'évaluation fondé sur les risques de Statistique Canada (2019-2020 à 2023-2024). L'objectif premier de l'évaluation était d'assurer une analyse neutre fondée sur des données probantes de la pertinence de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de ses indices complémentaires, de l'efficacité des stratégies de communication relatives à l'IPC, et de la mesure dans laquelle la planification, la conception et la mise en œuvre des projets d'innovation du programme de l'IPC (PIPC) et de leurs activités connexes correspondaient à l'initiative de modernisation de Statistique Canada. Il est attendu que les renseignements recueillis au cours de l'évaluation aident à éclairer la prise de décisions et la responsabilisation pour les projets de modernisation du PIPC, les stratégies de communication, et les changements proposés concernant le contenu des renseignements statistiques et des produits diffusés sur les prix à la consommation.
Il convient de souligner que la phase de collecte des données de l'évaluation, soit le moment où les données probantes ont été recueillies, a été menée avant la pandémie de COVID-19. Par conséquent, les constatations et les recommandations ne tiennent pas compte des activités ni des décisions postérieures à mars 2020.
Programme de l'Indice des prix à la consommation
Le PIPC relève de la Division des prix à la consommation (DPC), qui fait partie de la Direction de la statistique économique. Selon le profil d'information sur le rendement du programme, la DPC a pour mandat de produire des données et des analyses opportunes, pertinentes, cohérentes et exactes sur les variations des prix des produits au fil du temps et dans toutes les régions géographiques.
La DPC relève les prix d'une grande variété de produits de consommation et les compile dans divers indices de prix — des indicateurs de l'évolution des prix. Les principaux produits de la DPC comprennent l'IPC mensuel, un certain nombre de séries d'indices spatiaux qui fournissent des mesures de la variation des prix entre les régions géographiques (comme les indices des villes et les indices comparatifs des villes) et un certain nombre de séries d'indices analytiques, qui comprennent des médianes pondérées, des moyennes tronquées et d'autres éléments. Ces indices sont conçus et compilés conformément aux normes internationales, comme celles du Fonds monétaire international et de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
L'IPC mesure la variation des prix sur une période donnée pour un « panier fixe », ou ensemble fixe, de biens et de services consommés par les ménages canadiens. Statistique Canada publie des indices liés à l'IPC sur une base mensuelle et annuelle dans Le Quotidien et sur son site Web. D'autres produits de données de l'IPC, comme des mises à jour du manuel de référence de l'IPC, des documents analytiques et techniques et des visualisations des données, sont diffusés à diverses fréquences tout au long de l'année. L'IPC est utilisé par un certain nombre d'organismes publics, privés et sans but lucratif, ainsi que par les médias, les chercheurs et la population canadienne, pour surveiller l'inflation, orienter les politiques budgétaires et monétaires, indexer les paiements et ajuster les contrats, entre autres.
La DPC compte actuellement deux sous-divisions qui participent à la création de l'IPC. La Sous-division du développement élabore des méthodes, des processus et des techniques afin d'assurer la pertinence et la qualité permanentes et durables de l'IPC. Elle est également responsable de l'élaboration, de la mise à jour et de l'amélioration des systèmes liés à l'IPC. La Sous-division de la production est chargée de produire un large éventail d'indices des prix temporels et spatiaux. Il lui incombe également de coordonner les diffusions, de répondre aux demandes d'information et d'élaborer et d'intégrer un cadre de gestion de l'information pour la Division.
Projets de la Division des prix à la consommation
Compte tenu de l'incidence et de l'importance de l'IPC, il est essentiel que cet indice soit mis à jour régulièrement, afin de brosser un tableau exact et complet de la société canadienne et de répondre aux besoins des intervenants. Au cours de l'exercice 2009-2010, le gouvernement du Canada a annoncé l'Initiative d'amélioration de l'IPC (IAIPC), dans le cadre de laquelle 45 millions de dollars ont été investis pour améliorer et moderniser l'IPC. D'une durée de cinq ans, cette initiative a permis d'estimer les variations de prix avec un maximum de précision et d'effectuer des mises à jour fréquentes et rapides. La Division de l'évaluation de Statistique Canada a publié un rapport d'évaluation sur cette initiative en 2013Note de bas de page 2.
À l'appui de l'IAIPC, Statistique Canada a exploré les possibilités et les problèmes potentiels liés à l'utilisation de données provenant d'autres sources, dont les données de lecteurs optiquesNote de bas de page 3 et d'autres données administratives (p. ex. tirées du moissonnage du Web). Ces données représentent mieux les tendances des achats que les données recueillies au moyen des méthodes d'enquête traditionnelles. Statistique Canada a acquis des bases de données de lecteurs optiques pour appuyer la mise à jour du panier de l'IPC de 2009 et l'IAIPC. Au début de 2015, l'organisme avait obtenu deux années de données de lecteurs optiques d'un grand détaillant de l'industrie, grâce au projet pilote de données de lecteurs optiques de la DPC.
En mai 2015, peu après l'acquisition des données de lecteurs optiques du détaillant, une approche en plusieurs étapes visant l'acquisition, l'analyse et la mise en œuvre de données de lecteurs optiques a été approuvée, en vue d'explorer davantage les avantages que comportent ces données. En juillet 2017, la première étape, appelée Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques (PMSDLO), a été lancée officiellement en vue d'élaborer un processus d'intégration des données de lecteurs optiques dans le calcul de l'IPC. En 2018, la deuxième étape, appelée Projet de source de données de rechange (PSDR), a été lancée pour remplacer 50 % de l'échantillon de collecte sur le terrain par des données provenant d'autres sources. Une troisième étape est envisagée une fois le PSDR terminé (en 2021), en vue de faire participer un plus grand nombre de détaillants (figure 1).
Figure 1 Projets de la Division des prix à la consommationNote de bas de page 4Description - Figure 1 Projets de la Division des prix à la consommation
La figure illustre une chronologie des projets de la Division. À partir de 2009, l'échéancier est divisé en trois périodes : Recherche exploratoire, études pilotes et acquisition et intégration.
Quatre projets appartiennent à la période exploratoire :
2009 : Lancement de l'Initiative d'amélioration de l'Indice des prix à la consommation (IA-IPC)
2010 : Achats de bases de données de lecteurs optiques
2011 : Première mise à jour semestrielle du panier
2015 (mars) : Fin de l'IA-IPC
Quatre projets appartiennent à la période d'études pilotes :
2015 : Acquisition de données de lecteurs optiques d'un grand détaillant
2015 (mai) : Lancement d'une approche multiphase pour inclure les données de lecteurs optiques dans l'Indice des prix à la consommation (IPC)
2017 (juillet) : Mise en œuvre simple du projet de données de lecteurs optiques (phase 1)
2018 (mai) : Intégration des données de lecteurs optiques dans l'IPC
Deux projets appartiennent à la période d'acquisition et d'intégration :
2018 : Projet d'autres sources de données (phase 2)
2021 : À déterminer (phase 3)
Évaluation
La portée de l'évaluation a été établie lors de réunions et d'entrevues avec des représentants du PIPC. Il a été déterminé que les questions et les enjeux suivants liés à l'évaluation devaient faire l'objet d'un examen :
Pertinence : évaluation des besoins
Quels sont les besoins des administrations municipales et des organisations de soutien des municipalités concernant l'Indice des prix à la consommation, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?
Efficacité : communication des changements
Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?
Projets du programme de l'indice des prix à la consommation à l'appui de l'initiative de modernisation
Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques de gouvernance, de planification et de gestion de projets efficaces pour appuyer les projets de modernisation dans le contexte du programme de l'Indice des prix à la consommation?
Dans cette approche d'évaluation axée sur l'utilisation, des méthodes de collecte quantitative et qualitative ont été utilisées (figure 2). Une importance particulière a été accordée à la compréhension des besoins des administrations municipales (AM) et des organisations de soutien des municipalités (OSM) relativement à l'IPC, étant donné qu'il y avait des lacunes dans la compréhension des besoins particuliers de ces intervenants. Au moment de l'évaluation, la DPC a organisé des consultations avec d'autres intervenants pour recueillir leurs points de vue sur une gamme variée d'enjeux, dont la pertinence et l'efficacité.
La figure illustre les quatre méthodes de collecte utilisées pour l'évaluation, soit les examens administratifs, l'examen des documents et des ouvrages publiés, les entrevues auprès d'intervenants externes clés et les entrevues auprès d'intervenants internes clés. Il y a aussi une étude de cas sur le Portail de l'Indice des prix à la consommation.
Les examens administratifs comprenaient la revue des données administratives du programme de l'Indice des prix à la consommation concernant les activités, les produits et les résultats.
L'examen des documents et des ouvrages publiés comprenait l'examen des documents stratégiques internes des organismes et des ouvrages publiés à l'échelle internationale.
Les entrevues auprès d'intervenants externes clés comprenaient des entrevues semi-structurées auprès d'utilisateurs clés des municipalités, des associations municipales et des administrations provinciales et territoriales. Vingt entrevues ont été menées.
Les entrevues auprès d'intervenants internes clés comprenaient des entrevues semi-structurées auprès de personnes travaillant à la Division des prix à la consommation et dans des divisions partenaires. Onze entrevues ont été menées.
Quatre limites ont été identifiées auxquelles des stratégies d'atténuation ont été appliquées (tableau 1).
Tableau 1 Limites et stratégies d'atténuation
Limite
Stratégie d'atténuation
Compte tenu du large éventail d'utilisateurs de données, les points de vue recueillis au moyen des entrevues externes pourraient offrir une vision d'ensemble qui n'est pas représentative, et ils pourraient mal refléter les besoins et les opinions de tous les utilisateurs d'une organisation donnée.
Des personnes de l'extérieur, dans l'ensemble du Canada, ont été sélectionnées en fonction de critères précis pour maximiser la portée stratégique des entrevues. Les évaluateurs ont réussi à cerner des tendances générales régulières.
Certaines personnes interrogées connaissaient peu l'information produite et diffusée par le programme de l'Indice des prix à la consommation (PIPC), ce qui a limité leur capacité à fournir une réponse complète à certaines des questions.
Au cours des entrevues, des renseignements supplémentaires sur le PIPC ont été fournis au besoin. De plus, l'analyse des données a tenu compte à la fois des réponses d'un participant à une question donnée et de la cohérence entre la réponse et d'autres renseignements recueillis pendant l'entrevue du participant. Enfin, les résultats ont été présentés sous forme agrégée.
Certains des projets échantillonnés pour l'évaluation et les résultats des activités de communication disposaient d'une documentation limitée.
Des membres clés du personnel travaillant sur les projets du PIPC ont été interrogés, et une stratégie visant à recueillir des documents supplémentaires pendant les séances d'entrevue a été mise en place. D'autres entrevues ont été menées, au besoin, pour combler les lacunes.
La portée de l'évaluation liée à l'innovation ne tenait compte que d'un certain nombre de sujets (p. ex. harmonisation, gestion de projet), au lieu de l'ensemble des facteurs qui peuvent avoir une incidence.
La méthode d'évaluation a été appliquée de manière à ce que d'autres sujets liés à l'innovation puissent être cernés et pris en compte.
Leçons apprises
1.1 Pertinence : évaluation des besoins
Question d'évaluation
Quels sont les besoins des administrations municipales et des organisations de soutien des municipalités concernant l'Indice des prix à la consommation, et les changements proposés répondent-ils à ces besoins?
Sommaire
L'évaluation a permis de déterminer que l'IPC et les indices connexes servent à l'indexation, au soutien des politiques et à l'élaboration des budgets. Dans l'ensemble, même si l'IPC répond aux besoins de ces utilisateurs, des données détaillées pour les petites régions géographiques et les catégories d'indices plus limités sont souhaitables pour améliorer l'analyse et la prise de décisions. En outre, l'intelligibilité pourrait être améliorée. Enfin, certains des changements envisagés auraient des répercussions limitées sur le travail de ces utilisateurs. Toutefois, diffuser l'IPC pour certaines villes sur une base annuelle au lieu d'une base mensuelle aurait une incidence négative sur certains AM.
L'Indice des prix à la consommation et les indices connexes étaient principalement utilisés pour l'indexation, le soutien des politiques et l'élaboration des budgets
Indice des villes et indice des prix municipaux de l'Indice des prix à la consommation
L'indice des villes de l'indice des prix à la consommation (IPC) englobe les variations de prix que connaissent les ménages privés au niveau de la ville (région métropolitaine de recensement [RMR]). Produit par Statistique Canada, il est publié pour 19 RMR.
L'indice des prix municipaux est un indice composite élaboré par certaines municipalités à partir des prix à la consommation et des prix des produits. Il mesure le taux d'inflation des produits et des services consommés par les municipalités. Selon l'année, cet indice peut être supérieur ou inférieur au taux de l'IPC.
La plupart des répondants externes ont indiqué que l'IPC et les indices connexes (p. ex. les indices des villes) répondaient à leurs besoins. Les données étaient utilisées principalement pour l'indexation, en particulier pour l'impôt foncier et les augmentations salariales, pour le soutien des politiques et de la recherche (p. ex. fournir des conseils et surveiller l'économie), et pour les processus budgétaires des villes. L'évaluation a révélé qu'un nombre croissant de municipalités élaboraient ou utilisaient leur propre indice de prix municipal (IPM) ou manifestaient de l'intérêt pour un tel indice.
Statistique Canada était la principale source d'information sur l'IPC pour les répondants externes, bien que la plupart des personnes interrogées aient également utilisé des renseignements provenant d'autres sources, comme les banques, les organismes internationaux, le Conference Board du Canada, les gouvernements provinciaux ou territoriaux et d'autres entités pour compléter l'information de Statistique Canada (p. ex. pour permettre des comparaisons internationales).
L'utilisation des indices comparatifs des villes était limitée
Un petit nombre de répondants des AM ont mentionné qu'ils utilisaient des indices comparatifs des villes. Les raisons les plus couramment invoquées pour ne pas les utiliser étaient le manque de connaissances et l'absence de besoin. En ce qui a trait aux répondants des OSM, tous ont mentionné qu'ils étaient au fait des indices comparatifs des villes, et la majorité d'entre eux a indiqué les utiliser. Les AM (qui utilisaient les indices comparatifs des villes) et les OSM se servaient de l'information pour faire des comparaisons, particulièrement en ce qui concerne le coût de la vie dans les villes de la même région géographique (p. ex. l'Ouest du Canada). Parmi les autres utilisations, mentionnons l'étude des changements des tendances économiques entre les sous-composantes et les régions géographiques, l'ajustement des allocations pour le Nord et la prévision des estimations des prix à la consommation.
Des données détaillées étaient recherchées
Indices comparatifs des villes de l'Indice des prix à la consommation
Les indices comparatifs des villes estiment les différences de prix entre les villes à un moment précis dans le temps. Ces indices de prix spatiaux sont produits annuellement par Statistique Canada pour 15 régions métropolitaines de recensement et 32 catégories de produit.
Les intervenants externes interrogés ont exprimé le désir d'obtenir des données géographiques détaillées, comme de l'information au niveau de la ville pour celles qui ne disposent pas d'information au niveau de la région métropolitaine de recensement (RMR). Cependant, certains répondants ont indiqué que fournir de l'information au niveau des RMR n'était pas une mesure suffisante, car cette information ne permettait pas de saisir les différences entre les municipalités, en particulier dans les grandes villes ayant des quartiers diversifiés. Les répondants ont également mentionné qu'ils souhaiteraient disposer d'un plus grand nombre de données désagrégées pour certaines catégories, comme les aliments et le transport, à un niveau géographique inférieur.
Au cours de discussions tenues avec des représentants du programme, ceux-ci ont indiqué qu'ils étaient au courant de cette lacune; toutefois, ils ont fait remarquer qu'ils étaient limités par le niveau de détail que procure l'Enquête sur les dépenses des ménages (EDM), qui est utilisée pour calculer les poids du panier de l'IPC. Ils ont ajouté que des efforts déployés pour pouvoir accéder à des renseignements transactionnels (par exemple des données bancaires) aux fins du programme de l'EDM visaient à permettre de combler cette lacune. De concert avec d'autres secteurs de l'organisme, ils continuent d'explorer d'autres sources d'information fiable sur les dépenses à des niveaux de détail inférieurs.
L'intelligibilité pourrait être améliorée
Plusieurs répondants externes ont indiqué que les concepts géographiques et la terminologie de la DPC pourraient être mieux expliqués dans les documents de référence. Par exemple, l'utilisation des termes « indices des villes » et « indices comparatifs des villes » était trompeuse, étant donné que ces indices se situent vraiment au niveau des RMR et non au niveau des villes. Le désir d'obtenir une clarification en ce qui concerne la comparabilité des données à différents niveaux géographiques (province par rapport à RMR) a aussi été mentionné. Enfin, selon les répondants, la documentation de soutien faisait appel à un jargon technique; l'utilisation d'un langage plus simple serait une amélioration à apporter.
Modifier la diffusion mensuelle de l'indice des villes perturberait certaines activités
Il a été demandé aux personnes interrogées des AM de donner leur opinion sur les changements que pourrait entraîner la création ou l'abandon de séries et de tableaux (voir l'annexe A). Dans l'ensemble, bien que la plupart des changements possibles aient été jugés acceptables, les personnes interrogées estimaient qu'ils n'auraient pas une incidence importante. La publication d'une liste de produits représentatifs serait bien accueillie; les personnes interrogées ont indiqué qu'une telle liste faciliterait leur travail, car elle augmenterait la transparence de la méthodologie de l'IPC et leur permettrait d'expliquer facilement comment et pourquoi les données de l'IPC sont utilisées. Cependant, certains répondants ont jugé que le passage de la fréquence de diffusion de l'indice des villes de mensuelle à annuelle était problématique. Ils ont indiqué que l'information était nécessaire dans le cadre de l'établissement des budgets et de la production de rapports. Enfin, l'abandon de certains agrégats pourrait susciter des difficultés pour les utilisateurs qui manquent de ressources techniques internes.
Étant donné les constatations tirées des discussions tenues avec les AM et les OSM, la DPC a décidé de conserver la fréquence de diffusion « mensuelle » de l'indice des villes et d'améliorer les indices spatiaux des prix (indices comparatifs des villes) afin de tirer parti davantage d'autres sources de données et techniques de modélisation. On trouvera plus de renseignements sur les changements et les améliorations à venir concernant le programme de l'IPC, dont bon nombre découlent des entrevues menées auprès des utilisateurs, dans l'article Améliorations et évolutions du programme de l'Indice des prix à la consommation.
1.2 Efficacité : communication des changements
Question d'évaluation
Dans quelle mesure les stratégies de communication de la Division des prix à la consommation sont-elles efficaces, et comment peuvent-elles être améliorées?
Sommaire
L'évaluation a permis de déterminer que la DPC passe progressivement d'une culture axée sur la diffusion à une culture de communication stratégique destinée à tirer parti d'une gamme variée d'outils et de voies de communication. Toutefois, il y a un manque de connaissances concernant la gamme de services offerts par les communications ministérielles, ainsi que les rôles, les responsabilités et les processus. En outre, aucun système de mesure du rendement n'était en place pour surveiller l'efficacité des activités de communication, malgré l'utilisation des mesures Web pour suivre l'accès aux produits.
Le manque de connaissances sur les services offerts par les communications ministérielles et l'ambiguïté entourant les rôles, les responsabilités et les processus ont entraîné des inefficacités
Le Quotidien
Le Quotidien est l'outil de diffusion officiel de Statistique Canada. Il comprend une ou plusieurs annonces appelées des communiqués, lesquels peuvent être principaux ou secondaires. Les communiqués principaux comprennent des renseignements importants pour le public canadien et fournissent une perspective nationale, régionale ou industrielle. Les communiqués secondaires sont axés sur une industrie ou un sujet particulier et ils donnent un bref aperçu des données.
À Statistique Canada, les activités de communication sont une responsabilité partagée entre la fonction des communications ministérielles (Secteur de l'engagement stratégique) et les secteurs spécialisés. La fonction des communications ministérielles est constituée d'un certain nombre de divisions qui fixent les conditions nécessaires pour remplir le mandat de Statistique Canada, en veillant à ce que le grand public soit au courant des fonds de données détenus par Statistique Canada et y ait accès facilement, directement et grâce à la coordination et au soutien fournis aux secteurs spécialisésNote de bas de page 5. Les secteurs spécialisés sont chargés de produire des statistiques, des analyses et des documents de référence qui seront diffusés au public, ainsi que d'entreprendre des activités liées aux annonces officielles de diffusion dans Le QuotidienNote de bas de page 6 (p. ex. le texte du Quotidien, les activités des porte-parole). Les secteurs spécialisés sont également responsables du maintien des relations avec les partenaires clés.
L'évaluation a révélé que, dans la pratique, les rôles et les responsabilités n'étaient pas clairement établis pour les campagnes de communication complexes faisant intervenir de nombreux partenaires. Par exemple, pour le projet du Portail de l'IPC (voir l'annexe C), un manque de connaissances et de coordination a entraîné un dédoublement du travail, a augmenté les contraintes de temps, a semé la confusion parmi les partenaires et a fait en sorte que certaines tâches n'ont pas été exécutées. Pour faciliter la planification et l'exécution, il aurait été utile de fournir dès le départ des renseignements clairs faisant état des principales personnes-ressources, des processus et des responsabilités. Cette mesure aurait permis de bien définir les attentes et les délais. Bien qu'il soit possible de trouver de l'information sur les divers produits et services offerts par la fonction des communications ministérielles sur le Réseau de communications internesNote de bas de page 7, il n'était pas toujours évident de savoir comment les utiliser ou avec qui communiquer.
Chercher à être stratégique
Communication des changements Municipalités et organisations de soutien des municipalités
Ces utilisateurs préfèrent être informés des changements au moyen d'un courriel comprenant une description brève en langage simple du changement en question (p. ex. ce qui est changé, où, quand, pourquoi, et quelles seront les répercussions probables pour les utilisateurs), ainsi qu'un lien vers des renseignements supplémentaires. Il a été suggéré que la Division des prix à la consommation envoie plusieurs rappels au moyen de différents produits et différentes voies, pour que les annonces des changements soient reçues par la majorité des utilisateurs. Les administrations municipales et les organisations de soutien des municipalités aimeraient être informées environ trois à six mois à l'avance; la plus longue période mentionnée était d'un an. Ce délai leur permettrait d'apporter les changements nécessaires aux processus et de préparer des explications concernant les répercussions sur des éléments comme les budgets, les dépenses ou les contrats. Cela leur permettrait en outre de faire participer Statistique Canada au besoin.
L'évaluation a révélé peu de preuves qu'une stratégie de communication officielle était en place pour appuyer la planification des activités de communication. Les décisions concernant les activités de communication étaient plutôt fondées sur le type de produit, la portée et les expériences passées. De plus, les plans de communication officielsNote de bas de page 8 ne sont utilisés que depuis peu. Selon les entrevues menées à l'interne, historiquement, des plans de communication n'étaient tout simplement pas nécessaires, car les activités de communication étaient opérationnelles, de nature récurrente (c.-à-d. communiqués mensuels officiels) et axées sur la diffusion. On a supposé que les utilisateurs savaient déjà comment accéder aux renseignements statistiques du programme. Les changements méthodologiques étaient habituellement annoncés dans Le Quotidien grâce à une note aux lecteurs et dans la Base de métadonnées intégréeNote de bas de page 9, deux points d'accès principaux pour les intervenants clésNote de bas de page 10. Par exemple, l'évaluation a permis de déterminer qu'aucun plan de communication officiel n'a été élaboré pour la mise à jour du panier de 2019 ou pour le changement de méthodes concernant les prix des loyers. Les utilisateurs ont été informés de la mise à jour du panier au moyen d'une note aux lecteurs dans Le Quotidien trois mois à l'avance, et certains utilisateurs clés ont été informés par courriel.
Pour les 19 annonces relatives à un changement ou à un produit analytique depuis septembre 2017, Le Quotidien était le canal le plus fréquemment utilisé, soit dans 94,7 % des cas, et le seul canal utilisé dans 42,1 % des cas. Venaient ensuite les contacts directs avec les principaux intervenants (36,8 %) et les médias sociaux (31,6 %) [figure 3]. La diversité des canaux a augmenté de façon marquée en 2019, lorsque la DPC a accru l'utilisation de plans de communication officiels pour faire de nouvelles annonces de produits au grand public (c.-à-d. le Portail de l'IPC, l'Outil de visualisation des données de l'IPC, ainsi que l'IPC pour les aînés)Note de bas de page 11.
Figure 3 Canaux utilisés pour communiquer les changements, 2017 à 2019 (n = 19)Description - Figure 3 Canaux utilisés pour communiquer les changements, 2017 à 2019 (n = 19)
La figure illustre le pourcentage de fois où des canaux de communication précis ont été utilisés pour annoncer un changement ou un produit d'analyse depuis septembre 2017.
Blogue : 5,3 %
Mon StatCan : 10,5 %
Infocapsules : 10,5 %
Courriels : 36,8 %
Médias sociaux : 31,6 %
Le Quotidien : 94,7 %
Ces résultats correspondent à la prédominance historique d'une culture de diffusion axée principalement sur Le Quotidien et des mécanismes d'accès. Comme il a été noté précédemment, la situation évolue à la DPC. À l'échelle de Statistique Canada, au moment de l'évaluation, la fonction des communications ministérielles élaborait une stratégie de communication à l'échelle de l'organisme ainsi que de nouveaux outils (p. ex. des personas d'utilisateur), afin d'assurer une orientation efficace en ce qui a trait à l'utilisation des activités de communication. En outre, la fonction des communications ministérielles restructure la façon dont elle fournit des services, afin d'améliorer à la fois la sensibilisation et la prestation des services. Les deux changements sont bien accueillis par la DPC, qui souhaite ardemment être stratégique dans ses activités.
Le Portail de l'Indice des prix à la consommation comme outil de communication
Le 21 août 2019, Statistique Canada a lancé le Portail de l'IPC dans le cadre de sa série de portails. Le Portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les derniers indicateurs clés et une variété de produits en vedette. Le portail comprend aussi un accès direct aux produits de l'IPC, contient de nouveaux produits de données sur les prix à la consommation et sert de babillard pour l'information sur l'IPC. Tous les répondants externes (des AM et des OSM) qui étaient au courant du portail ont dit qu'ils en étaient satisfaits en général. En particulier, ils ont indiqué que le portail facilite l'accès à l'information de Statistique Canada sur les prix à la consommation en la regroupant en un seul endroit. Améliorer l'accessibilité de cette information était l'un des objectifs du portail. À l'avenir, le portail pourrait être un autre moyen par lequel la DPC peut diffuser les changements à un public plus vaste. D'autres pays font déjà appel à cette approche (p. ex. les États-Unis).
L'étude de cas sur le lancement du Portail de l'IPC, menée dans le cadre de la présente évaluation (voir l'annexe C), a souligné l'importance d'avoir des mesures du rendement en place pour surveiller l'efficacité des activités de communication liées au lancement. Les personnes interrogées à l'interne ont reconnu l'importance de disposer de mesures de rendement afin de déterminer quelles activités de communication avaient le plus d'incidence sur le trafic vers le portail.
1.3 Projets à l'appui de l'initiative de modernisation
Question d'évaluation
Dans quelle mesure existe-t-il des pratiques efficaces de gouvernance, de planification et de gestion de projet pour appuyer les projets de modernisation dans le contexte du programme de l'Indice des prix à la consommation?
Sommaire
L'évaluation a révélé que les projetsNote de bas de page 12 sont harmonisés avec l'initiative de modernisation et les tendances internationales en matière d'innovation pour les données de lecteurs optiques. Des mécanismes de gouvernance et de gestion des risques sont en place pour les projets liés au Cadre de gestion des projets de l'organisme (CGPO), et l'utilisation d'une approche agile est efficaceNote de bas de page 13. L'articulation des produits, des résultats, des avantages et des mesures du rendement pourrait être améliorée, et certaines activités non liées au CGPO manquaient de rigueur en matière de gestion de projet. Enfin, la DPC mettait à profit les pratiques exemplaires et communiquait les leçons apprises.
Les projets correspondent aux piliers de la modernisation et aux résultats attendus
Cadre de gestion des projets de l'organisme
Même s'il est recommandé que tous les projets soient gérés et contrôlés en conformité avec le Cadre de gestion des projets de l'organisme, celui-ci est obligatoire uniquement pour les projets qui répondent à des critères particuliers liés aux échéances, aux plans, aux coûts et aux budgets.
Le Bureau de gestion des projets de l'organisme est chargé d'assurer le leadership, la formation et le soutien aux utilisateurs des processus et des outils de gestion de projets de Statistique Canada.
L'initiative de modernisation de Statistique Canada est fondée sur la vision d'une société et d'une économie axées sur les données. La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et de son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra « un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin ». Cinq piliers et leurs résultats attendus connexes orientent l'initiative de modernisation (annexe D).
Un échantillon de projets a été sélectionné en fonction des critères suivants : niveau de priorité pour le PIPC, budget, incidence prévue (p. ex. sur les utilisateurs de données, les répondants, la qualité des données et les coûts) et contribution perçue à la modernisation. Des critères supplémentaires comme la durée, la date de début du projet et l'étape du projet ont également été pris en compte. En fonction de cette méthodologie, les projets suivants ont été sélectionnés.
PMSDLO : Ce projet représentait la première étape d'une initiative plus large visant à ce que l'IPC soit largement composé de données provenant d'autres sources. L'objectif de cette étape était d'élaborer un processus pour intégrer les données de lecteurs optiques dans le calcul de l'IPC. Le projet comprenait le remplacement des prix relevés sur le terrain par des prix équivalents relevés au moyen de lecteurs optiques pour les mêmes produits dans les mêmes magasins (p. ex. le remplacement individuel des données relevées dans les magasins par des données relevées au moyen d'autres sources). Un détaillant a participé et il représentait une intégration de 20 % de l'échantillon de collecte sur le terrain à ce moment-là. Le projet a nécessité l'élaboration d'une nouvelle méthodologie, d'un système pour traiter la nouvelle source de données et de nouvelles fonctions au sein de la Division. Le projet s'est déroulé en 2017 et 2018 et il relevait du CGPO.
PSDR : Ce projet représente la deuxième étape de la vaste initiative visant à intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC. L'objectif de cette étape est de transposer 50 % de l'échantillon de collecte sur le terrain à des données d'autres sources (qui représentent 20 % du poids total du panier) d'ici trois ans. Cela comprend l'utilisation de données de lecteurs optiques, le moissonnage du Web et une interface de programmation d'applications. Autofinancé par la DPC, le projet doit se dérouler de 2018 à 2021 et il relève du CGPO.
Dans le cadre de l'approche en plusieurs étapes visant à intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC, la DPC entreprend aussi d'autres activités pour appuyer la mise en œuvre des projets du CGPO. La DPC ne considérait pas ces projets comme faisant partie de ceux du CGPO, et elle ne les considérait même pas comme des projets; ils ont plutôt été désignés comme étant des activités.
Infrastructure de traitement de grande capacité (ITGC) : L'objectif de ces activités est d'acquérir une infrastructure de technologies de l'information (TI) pour répondre aux besoins de calcul de grande capacité, en vue d'intégrer les données de lecteurs optiques dans l'IPC (p. ex. pour le PSDR). Le but est d'élaborer des exigences opérationnelles correspondant aux besoins de la DPC, de concert avec des partenaires des TI, et d'obtenir l'infrastructure nécessaire.
Renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif : Ces activités visent des opérations modernes et souples, grâce au recours à des techniques d'analyse modernes, notamment l'apprentissage automatique, l'analyse dynamique et Power BI. Les activités comprennent en outre le recrutement et la dotation, la mise en valeur des compétences en science des données au sein de la Division, la participation à l'intérieur de communautés de pratique pour appuyer les méthodes de pointe, et l'adoption d'une approche agile pour faciliter la collaboration au sein de l'environnement de travail.
La plupart des activités de soutien et des projets examinés correspondaient aux piliers de la modernisation, en particulier les méthodes et l'intégration des données à la fine pointe de la technologie, ainsi que le partage et la collaboration (tableau 2).
Harmonisation avec les piliers de la modernisation
Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques (Cadre de gestion des projets de l'organisme [CGPO])
Début : 2017-2018
Durée : 1 an
Étape : Terminé
Coût approximatif : 745 000 $
Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Le projet a utilisé de nouvelles sources de données, ainsi que de nouvelles méthodes de collecte de données. De nouvelles méthodes et technologies, comme la technologie des données de lecteurs optiques, la technologie des données d'interface de programmation d'applications et la technologie de moissonnage du Web, ont été utilisées.
Partage et collaboration : Un élément clé du projet consistait à établir et à maintenir des partenariats mutuellement avantageux avec des fournisseurs de données externes.
Projet de source de données de rechange (CGPO)
Début : 2018-2019
Durée : 3 ans
Étape : Exécution
Coût approximatif : 3 700 000 $
Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Le projet fait appel à de nouvelles sources de données, de nouvelles méthodes de collecte de données et de nouvelles méthodes de la science des données et de l'apprentissage automatique.
Partage et collaboration : Le projet comprend le développement de partenariats pour favoriser la communication ouverte des données.
Infrastructure de traitement de grande capacité (ne relève pas du CGPO)
Début : 2016-2017
Durée : En cours
Étape : Exécution
Coût approximatif : 300 000 $
Méthodes et intégration des données à la fine pointe de la technologie : Ces activités faciliteront l'intégration des données provenant d'autres sources dans l'IPC, au moyen de méthodes comme l'apprentissage automatique. Elles comprennent également l'acquisition de nouvelles infrastructures et de nouveaux outils.
Partage et collaboration : Ces activités comprennent des partenariats avec d'autres divisions et intervenants au sein de Statistique Canada.
Renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif (ne relève pas du CGPO)
Début : 2018-2019
Durée : En cours
Étape : Exécution
Coût approximatif : 400 000 $
Effectif moderne et milieu de travail flexible : L'un des principaux objectifs de ces activités est de veiller à ce que la Division des prix à la consommation dispose d'un bon effectif possédant les bonnes compétences dans un milieu de travail habilitant et souple.
La Division des prix à la consommation profite des expériences internationales et y contribue
Gains en efficience encore flous
Selon l'expérience internationale, les gains en efficience sont encore flous. L'infrastructure et les ressources humaines nécessaires pour gérer la quantité importante de données reçues, le temps consacré à la négociation des contrats et l'analyse des données, et l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'urgence sont tous des éléments qui augmentent les coûts pour un organisme statistique.
L'évaluation a révélé que de nombreux pays ont mis en place des projets d'intégration des données de lecteurs optiques dans leurs IPC respectifs. La plupart sont motivés par les possibilités qu'offrent ces données de réduire les coûts de collecte et d'améliorer la qualité des donnéesNote de bas de page 15. Bien que certains pays en soient aux étapes préliminaires, d'autres ont déjà mis en œuvre des outils et des méthodes pour calculer leur IPC en fonction des données de lecteurs optiquesNote de bas de page 16. Les facteurs qui influent sur le taux d'adoption comprennent la taille du pays, le niveau de tolérance au risque, la capacité d'acquérir des données et la disponibilité de la technologie et des ressources.
L'évaluation a révélé que les pratiques de la DPC sont comparables à celles d'autres pays et que la DPC s'appuie sur les leçons et les expériences de ces derniers pour soutenir la mise en œuvre des données de lecteurs optiques. La DPC s'est tenue au fait des dernières avancées méthodologiques, grâce à sa participation à des conférences organisées par l'Office européen de la statistique (Eurostat), la Division de statistique des Nations Unies et le Groupe d'OttawaNote de bas de page 17. Lorsqu'elle était aux prises avec des difficultés, la DPC s'est tournée vers son réseau international pour obtenir du soutien et pour recueillir de l'information sur les pratiques exemplaires. La DPC s'est inspirée des expériences du Royaume-Uni (Office for National Statistics), des Pays-Bas (Statistics Netherlands) et de la Suisse (Office fédéral de la statistique) pour élaborer son approche, en grande partie grâce à sa participation au Comité consultatif sur la mesure des prix. Enfin, l'évaluation a révélé que la DPC a transmis ses connaissances à l'échelle internationale lors de sa participation à un groupe de travail des Nations Unies en 2019 sur les documents méthodologiques sur les données de lecteurs optiques.
Des structures de gouvernance et des mécanismes de gestion des risques étaient en place pour les projets du Cadre de gestion des projets de l'organisme
Divers comités ont été créés et des structures de gouvernance ont été mises en place pour les projets du CGPO. Les partenaires clés étaient représentés, et les mécanismes de gouvernance fonctionnaient comme prévu. Bien qu'il y ait eu une certaine indication selon laquelle les comités du PMSDLO avaient été davantage utilisés comme points de contrôle, la surveillance semble être plus étroite pour le PSDR, puisque la DPC relève également du Comité de gestion de la modernisation, en plus du Comité directeur de l'IPC (principale structure de gouvernance de la DPC pour tous les projets et activités). De nombreuses personnes interrogées à l'interne ont indiqué que, dans la plupart des cas, les problèmes étaient résolus au niveau opérationnel (c.-à-d. pendant les réunions d'équipe), plutôt que d'être présentés aux comités. Les comités ont servi à éclairer et à approuver des changements ou à soulever d'importantes questions horizontales. En ce qui concerne le PSDR, les données indiquent que les directeurs et les chefs d'équipe effectuent une surveillance hebdomadaire, et que les outils de collaboration et de gestion de projet, comme JIRA et Confluence, sont utilisés au niveau opérationnelNote de bas de page 18.
L'évaluation a révélé que les projets du CGPO faisaient l'objet d'une gestion des risques. Les risques ont été intégrés dans la documentation de planification du CGPO (c.-à-d. les chartes de projet) et ont été surveillés, mis à jour et documentés mensuellement par les équipes de projet au moyen de registres et de tableaux de bord. Pour le PSDR, les risques sont déclarés mensuellement au niveau de la Division, et les risques importants sont présentés aux comités de gestion. La DPC a également élaboré un plan de continuité des activités qui décrivait diverses solutions à court terme possibles (en cours de mise à jour au moment de l'évaluation), au cas où l'acquisition de données poserait un problème.
La gestion agile a facilité la mise en œuvre du Projet de source de données de rechange
Gestion agile
Approche itérative pour la planification et l'orientation des processus de projet, grâce à laquelle les projets sont répartis en composantes plus petites.
L'un des objectifs du renforcement des capacités, des outils de la science des données et des activités de l'effectif était de mettre en œuvre une approche agile pour favoriser la collaboration dans l'environnement de travail. L'adoption de l'approche a eu des répercussions positives sur les projets du CGPO. L'approche comprenait un « cadre de recherche Scrum » qui mettait l'accent sur l'expertise multidisciplinaire, le travail d'équipe, la responsabilisation et un progrès constant vers un objectif bien définiNote de bas de page 19.
Toutes les personnes interrogées à l'interne ont indiqué que l'approche agile fonctionnait généralement bien pour les projets, en particulier la mise en œuvre d'une approche de « réseau d'équipes », qui visait à tenir une équipe entière responsable d'un produit de projet donné, au lieu d'une seule personne ou de quelques personnes. Les répondants ont fait remarquer que l'approche du réseau d'équipes permettait de s'assurer que les bonnes personnes possédant les bonnes compétences abordaient les problèmes et les questions. Cette approche améliorait également la collaboration et donnait lieu à un sentiment de responsabilité commune en raison du flou des rôles et des responsabilités officiels entre les équipes. De plus, elle a mené à la disparition du travail en vase clos au sein de la Division, ce qui a permis aux équipes de collaborer pour atteindre des objectifs communs. Par exemple, l'équipe de la méthodologie et l'équipe de production ont travaillé ensemble, plutôt que de façon isolée, ce qui a permis de valider plus tôt les méthodes et d'améliorer la prise de décisions.
En revanche, de nombreuses personnes interrogées à l'interne ont fait remarquer que les structures traditionnelles de gestion de projet fondées sur les exigences du CGPO n'étaient pas idéales, car les exigences liées à la documentation prenaient trop de temps.
Les activités de l'Infrastructure de traitement de grande capacité manquaient de rigueur
Gérées séparément en tant qu'activités d'acquisition de TI, les activités de l'ITGC ont fait participer plusieurs intervenants et partenaires, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'organisme. L'évaluation a révélé que tous les aspects du processus n'étaient pas sous le contrôle de la DPC. Les activités de l'ITGC se sont heurtées à des obstacles en matière de planification, de gouvernance et de risques. Ces obstacles ont eu une incidence à la fois sur l'efficacité du PSDR et sur l'atteinte des objectifs.
Quelques difficultés sont survenues lors de la planification des exigences opérationnelles. Parmi ces difficultés figuraient une expertise limitée en science des données, la nouveauté des méthodes de la science des données et un manque de connaissances sur l'apprentissage automatique au sein de l'organisme à l'époque. Ces facteurs, combinés à l'urgence d'obtenir une infrastructure de TI et à l'évolution des besoins, ont contribué à l'acquisition d'une infrastructure de TI inadéquate, ce qui a fini par avoir une incidence, entre autres, sur la capacité de la DPC d'attirer et de maintenir en poste du personnel possédant l'expertise nécessaireNote de bas de page 20. Au moment de l'évaluation, les besoins opérationnels mis à jour faisaient l'objet de discussions.
L'évaluation a révélé qu'une planification, une surveillance et une gestion des risques rigoureuses auraient pu permettre de reconnaître et d'atténuer plus tôt les difficultés liées à l'acquisition des TI. Les derniers documents du PSDR (c.-à-d. les tableaux de bord et les rapports) faisaient état des risques liés à l'ITGC. Toutefois, aucun registre des risques propres à l'ITGC n'a été trouvé, en dépit du fait que le PSDR en dépend pour une large part. De plus, les personnes interrogées ont relevé des lacunes dans les mécanismes de surveillance du soutien de l'ITGC.
Enfin, en raison du manque de documentation de soutien et du départ d'un employé clé de la DPC, l'évaluation n'a pas permis de mesurer entièrement les activités du projet de renforcement des capacités, outils de la science des données et effectif du point de vue des risques et de la gouvernance.
Les produits, les résultats, les avantages et les mesures du rendement pourraient être améliorés
L'évaluation a révélé que le cadre de mesure du rendement pourrait être renforcé et que les résultats du projet pourraient être mieux formulésNote de bas de page 21. Il y avait peu de preuves que des mécanismes de surveillance de l'atteinte des résultats opérationnels étaient en place (p. ex. indicateurs, cibles, stratégie de mesure du rendement). La documentation et les rapports d'étape présentés aux comités portaient plutôt sur les extrants et les produits livrables (p. ex. le nombre de points de données). De plus, bien qu'il soit attendu à ce que le PSDR produise des statistiques de haute qualité en raison d'une augmentation du nombre de points de données, les mesures visant à quantifier l'augmentation de la qualité ne sont pas claires. Les personnes interrogées à l'interne ont fait remarquer qu'il serait difficile sur le plan technique de quantifier les améliorations de la qualité dans le cadre de ce projet (c.-à-d. que les méthodologies ne peuvent pas être comparées). Compte tenu de ces obstacles, la DPC pourrait avoir de la difficulté à rendre compte des progrès réalisés en ce qui a trait aux résultats escomptésNote de bas de page 22. Le rapport de clôture du PMSDLO en est un exemple clair, puisque seul le nombre de points de données a été mentionné sans aucune explication par rapport à l'amélioration réelle de la qualité de l'indice des prix des aliments. Une description de la méthodologie pour les indicateurs et la contextualisation aiderait à mesurer les progrès.
De plus, les mesures liées à la réduction des coûts devraient être globales et équilibrées. Par exemple, bien que la mise en œuvre des données de lecteurs optiques devrait réduire les coûts de collecte sur le terrain, les coûts d'intégration, d'utilisation et de maintenance des données de lecteurs optiques devraient être pris en compte et énoncés, et ils devraient faire partie du projet du CGPO. Cela dit, au sein de l'organisme, l'expérience des données de lecteurs optiques est maintenant utilisée comme modèle pour élaborer une formule d'évaluation des coûts d'acquisition de données administrativesNote de bas de page 23.
Tableau 3 Objectifs et mesures du rendement
Projets et activités de soutien
Résultats
Indicateur
Cible
Description
Projet de mise en œuvre simple des données de lecteurs optiques
Qualité améliorée de l'indice des prix des aliments de l'Indice des prix à la consommation (IPC)
Nombre d'offres de produits recueillies au moyen de données de lecteurs optiques
17 000 offres de produits cibles
Améliorer l'IPC en intégrant une source plus exhaustive de données sur les prix. À tout le moins, utiliser des données représentant une semaine complète de transactions, plutôt qu'un point donné dans le mois.
Solutions et expertise élaborées pour intégrer d'autres sources de données à l'avenir et faciliter la mise en œuvre exhaustive des données de lecteurs optiques
Non précisé
Non précisée
Les données de lecteurs optiques sont une nouvelle source de données pour l'IPC au Canada, qui n'a jamais été utilisée. Le projet permettra de développer les connaissances et l'expertise au sujet de cette nouvelle source de données. En outre, les technologies de l'information et les solutions de traitement élaborées pour ce projet seront réutilisées le plus possible pour la mise en œuvre de sources de données similaires à l'avenir.
Projet de source de données de rechange (PSDR)
Diminution des coûts de la collecte sur le terrain
Collecte gratuite chez les détaillants participant au PSDR
Non précisée
Les sources de données de rechange ont des coûts plus faibles que la collecte sur le terrain.
IPC amélioré
Entrevue auprès des utilisateurs finaux et des entreprises commanditaires
Comparaison des prix recueillis et entrés existants, du moissonnage du Web et de l'interface de programmation d'applications
Non précisée
L'intégration de nouvelles sources de données, que ce soit des données de lecteurs optiques ou des données de collecte automatisée par Internet, grâce au moissonnage du Web et à l'API, devrait produire des statistiques de plus grande qualité et des données plus pertinentes.
Possibilité d'innover
Comparaison de processus innovateurs et de ce qui se fait dans l'industrie
Non précisée
Au cours des trois années du projet, trois stratégies différentes de collecte des données seront utilisées, et de l'expertise sera acquise en cours de route pour trouver des solutions améliorées pour le traitement et l'intégration de sources de données de rechange.
Enfin, les résultats, les indicateurs ou les cibles n'étaient pas disponibles ou ils étaient imprécis pour les activités non liées au CGPO.
Un échange d'information a eu lieu
L'évaluation a permis de constater que des pratiques exemplaires et des leçons apprises ont été relevées et communiquées au sein de la DPC. L'approche agile a créé un environnement propice à l'apprentissage et au partage mutuels. L'information était régulièrement mise en commun par des comités (p. ex. des comités consultatifs) et divers forums (p. ex. le Forum de la statistique économique). De plus, dans le cadre du PSDR, certains échanges d'information ont eu lieu entre la DPC et la Division du commerce de détail et des industries de service, ainsi que la Division de l'intendance des données.
Toutefois, les personnes interrogées à l'interne ont indiqué qu'il serait avantageux de mettre en place des mécanismes plus officiels pour communiquer les pratiques exemplaires et les leçons apprises au niveau opérationnel. Elles ont mentionné plus généralement que la création de forums ou de dépôts à l'échelle de l'organisme sur le Réseau de communications internes pour des enjeux ou des défis particuliers serait utile. Cependant, elles ont reconnu qu'il y avait eu des améliorations. Depuis la création de la Division de la science des données de Statistique Canada et de l'Accélérateur de science des données (en avril 2019), l'échange d'information s'est amélioré entre la DPC et les autres divisions. Par exemple, certaines personnes interrogées ont mentionné que le personnel de la DPC participe de plus en plus aux examens par les pairs et met en commun son expertise. À l'hiver 2019, la DPC a également formé une sous-section de science des données (anciennement connue sous le nom d'équipe des mégadonnées d'analyse). L'un des objectifs de l'unité est de promouvoir la communication intersectorielle des leçons apprises sur des sujets comme la science des données, l'apprentissage automatique et l'architecture en nuage.
Façons d'améliorer le programme
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (secteur 5), devrait veiller à ce que :
Recommandation 1 :
Compte tenu du souhait de la DPC d'être stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.
Recommandation 2 :
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.
Recommandation 3 :
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'ITGC, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.
Réponse et plan d'action de la direction
Recommandation 1
Compte tenu du souhait de la DPC d'être stratégique dans ses activités de communication, la Division fasse appel aux communications ministérielles pour améliorer sa connaissance des nouveaux outils de communication disponibles. De plus, la Division devrait mettre à jour son processus de planification des communications, afin d'y inclure l'utilisation d'outils de mesure (en plus des mesures Web) pour recueillir des renseignements sur l'efficacité des activités. Ces renseignements aideront à améliorer les activités telles que la communication avec les utilisateurs pour leur faire part des changements apportés au programme.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
La DPC collabore avec les communications ministérielles, y compris la Division des relations avec les intervenants et de la mobilisation et la Division des communications stratégiques et de la planification, à l'élaboration d'un plan de communications stratégiques et de rayonnement. Le plan définira les groupes d'utilisateurs clés et les initiatives particulières (qui peuvent comprendre des webinaires, des outils interactifs, des infographies, des documents analytiques, des vidéos, l'utilisation des médias sociaux, et de la formation) en vue d'améliorer la communication, le rayonnement, la sensibilisation et l'éducation au sujet de l'IPC canadien et de l'inflation en général.
Parallèlement, la DPC collabore avec la Banque du Canada pour combler un écart connu dans la perception de l'inflation chez les Canadiens. Cet écart entre la mesure officielle de l'inflation, l'IPC et l'inflation perçue fait ressortir le fait que de nombreux Canadiens ne peuvent pas reconnaître leur expérience de consommation particulière dans l'IPC. La recherche sur les mesures possibles et les facteurs comportementaux permettant d'aider à expliquer cet écart a été effectuée en octobre 2020 et présentée aux intervenants et partenaires clés sous forme de quatre webinaires. L'écart peut s'expliquer davantage par un manque de compréhension générale et une idée fausse de ce qu'est l'IPC et de la façon dont il est mesuré.
Des travaux sont en cours pour régler ce problème, y compris la publication d'un Calculateur de taux d'inflation personnel le 18 novembre 2020, et une séance « Demandez-moi n'importe quoi » sur Reddit le 19 novembre 2020. Un certain nombre d'autres initiatives sont prévues en partenariat avec la Banque du Canada, dont la publication de recherches, l'établissement de liens avec des influenceurs médiatiques et la mobilisation d'organismes des secteurs privé et public. La DPC travaille avec les communications ministérielles pour aider à élargir la portée des produits de données de l'IPC.
Elle met actuellement la dernière main à un document décrivant les plans à venir et les changements à l'IPC, en fonction des consultations des utilisateurs tenues au cours de l'hiver 2020. Ce document devrait être publié en 2021 et fournira aux utilisateurs de l'information et de la transparence sur le travail requis pour assurer la qualité et la pertinence continues de l'IPC.
Enfin, il serait utile d'améliorer les mesures des produits et outils de données nouveaux et existants, surtout pour déterminer lesquels des nouveaux projets liés à la COVID devraient se poursuivre, notamment l'indice des prix rajustés et les mesures de la demande des consommateurs (prix et volume des ventes) pour des produits particuliers pendant la pandémie.
Produits livrables et échéanciers
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :
Stratégie de communication, de diffusion et de rayonnement approuvée, élaborée conjointement par la DPC et les communications ministérielles. Elle comprendra des outils pour recueillir les commentaires des utilisateurs et des mesures sur l'utilité des données et des produits. (avril 2021 – directeur, DPC)
Proposition sur les prochaines étapes pour combler l'écart de perception de l'inflation - présentée au Comité de surveillance statistique de Statistique Canada - Banque du Canada. (avril 2021 – directeur, DPC)
Proposition d'initiatives particulières de diffusion et de rayonnement pour améliorer la sensibilisation et l'éducation relative à l'IPC pour tous les Canadiens – plan et initiatives présentés au Comité directeur de l'IPC. (avril 2021 – directeur, DPC)
Recommandation 2
La DPC renforce le processus de son cadre de mesure du rendement pour ses projets du CGPO, afin de s'assurer que les résultats des projets sont clairement articulés et que les indicateurs sont équilibrés, exhaustifs et harmonisés avec les résultats et les avantages prévus.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
L'état d'avancement de tous les projets du CGPO fait l'objet de rapports réguliers au moyen des tableaux de bord des projets. À l'avenir, les équipes de projet du CGPO et autres fourniront des mises à jour par l'entremise du mécanisme de gouvernance existant, le Comité directeur de l'IPC. De plus, la Sous-section de la mesure du rendement sera consultée pour évaluer la faisabilité d'utiliser les indicateurs existants ou d'en élaborer de nouveaux pour mesurer les résultats. Ces mesures permettront de s'assurer que les résultats du projet sont clairement définis et mesurables, que toutes les interdépendances connues sont prises en compte, que des indicateurs robustes sont élaborés et que les avantages escomptés sont réalisés.
Le Comité directeur de l'IPC continuera d'être la tribune pour discuter des risques et des enjeux liés à l'atteinte des résultats et des avantages du projet.
Produits livrables et échéanciers
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :
Processus à jour pour la planification des projets et la production de rapports sur les projets du CGPO et autres, afin d'assurer la détermination bien définie des résultats des projets et de solides indicateurs. (mai 2021 – directeur, DPC)
Recommandation 3
La DPC inclue toutes les activités qui ont une incidence importante sur les projets du CGPO, comme les activités de l'ITGC, à l'intérieur des structures de gouvernance et de surveillance des projets du CGPO. L'adoption de cette approche holistique améliorera globalement la coordination et la gestion du risque.
Réponse de la direction
La direction accepte la recommandation.
L'IPC est un vaste programme comportant de nombreux systèmes, processus et dépendances interreliés. De plus, la DPC est à l'avant-garde de nombreux nouveaux outils, méthodes et sources de données, ce qui peut rendre difficile l'anticipation de la portée des services et des coûts requis. Les solutions organisationnelles pour des activités comme le traitement à grande capacité prennent souvent plus de temps que prévu et ne devraient pas limiter la prise en compte des nouvelles technologies et des nouveaux outils, qui évoluent rapidement.
À l'avenir, toutes les activités pertinentes du Modèle générique du processus de production statistique (GSBPM) seront déterminées dans le cadre du projet et feront l'objet de rapports réguliers au moyen des tableaux de bord du projet et du mécanisme de gouvernance existant, le Comité directeur de l'IPC. Cela assurera une approche globale.
La composition du Comité directeur de l'IPC sera examinée pour s'assurer que tous les services et activités liés à la réalisation des projets de l'IPC sont représentés, y compris les partenaires de TI pour le stockage, le traitement et l'analyse des mégadonnées. Il convient de noter que certains aspects de ces projets pourraient devoir être fréquemment rajustés pour tirer pleinement parti des nouvelles solutions technologiques hors de l'ensemble d'outils du Bureau.
Produits livrables et échéanciers
Le statisticien en chef adjoint, Statistique économique (Secteur 5), veillera à la livraison des produits suivants :
Processus à jour pour la planification des projets et la production de rapports s'y rapportant, afin de s'assurer que toutes les activités pertinentes qui ont une incidence sur les projets du CGPO seront déterminées et feront régulièrement l'objet de rapports au Comité directeur de l'IPC. (mai 2021 – directeur, DPC)
Examen complet de la composition du Comité directeur de l'IPC pour s'assurer que les partenaires clés sont représentés et que le mandat du Comité est à jour. (avril 2021 – directeur, DPC)
Annexe A Changements envisagés pour la diffusion des données statistiques de l'Indice des prix à la consommation
1. Modifier la fréquence de certains indices des villes
Diffuser des indices des prix à la consommation (IPC) mensuels sur cinq produits - indice d'ensemble; logement; logement locatif; logement en propriété; eau, combustible et électricité - pour 16 villes une fois par année en mars dans un tableau de données distinct.
2. Augmenter le nombre de statistiques sur les prix moyens à inclure dans les estimations provinciales
Élargir le nombre d'estimations mensuelles des prix moyens de 52 catégories de produits à l'échelle nationale pour obtenir un nombre semblable de catégories de produits par province.
3. Interrompre la série détaillée de l'agrégation de l'ensemble des produits de l'IPC
Mettre fin à la série de l'IPC pour 50 produits détaillés figurant dans le tableau 18-10-0004-01. Des estimations mensuelles des prix moyens seront disponibles à l'échelle provinciale pour un grand nombre de ces catégories de produits.
4. Publier une liste des produits de l'IPC
Publier une liste des produits utilisés dans le calcul de l'IPC.
5. Interrompre la série pour des agrégats spéciaux
Continuer de diffuser 10 agrégats spéciaux très pertinents et mettre fin aux 13 autres. Les utilisateurs peuvent calculer les 13 agrégats spéciaux supprimés au moyen d'outils et de lignes directrices fournis par Statistique Canada.
Annexe B Exemples de produits et de services de communication et de diffusion
Direction des communications stratégiques et du rayonnement
Information et consultations des clients
Soutien opérationnel quotidien et soutien administratif pour la communauté du Système de gestion des relations avec les clients
Rapports du Système de gestion des relations avec les clients
Mise à l'essai de la convivialité de l'application et du site Web
Sondages sur la satisfaction
Groupes de discussion
Évaluation heuristique (c.-à-d. évaluation objective menée par un tiers)
Communications ministérielles et relations avec les médias
Discours
Correspondance ministérielle
Produits de communication
Formation des médias
Contrôle des médias
Rapports sur la couverture dans les médias
Activités et médias sociaux
Médias sociaux
Outils de collaboration en ligne
Activités numériques en ligne
Activités ministérielles en personne
Communications avec les répondants
Élaboration et mise en œuvre d'initiatives pour améliorer les relations avec les répondants et offrir du soutien aux intervieweurs
Soutien à la collecte régionale au moyen d'activités, notamment la rédaction de plans de communications pour les activités de collecte des enquêtes
Gestion et mise à jour du module « Renseignements pour les participants aux enquêtes » du site Web de Statistique Canada
Gestion des demandes de domaines personnalisés
Division de la diffusion (Direction de l'accès aux données et de la diffusion)
Solutions de recherche (p. ex. optimisation du moteur de recherche)
Centre d'expertise en accessibilité
Analyse Web (y compris l'Urchin Tracking Module)
Projets de collaboration pour la diffusion (p. ex. élaboration de portails Web ou améliorations)
Annexe C Portail de l'Indice des prix à la consommation, mars 2020
Description - Une capture d'écran du Portail de l'Indice des prix à la consommation
La capture d'écran du Portail présente une brève description de l'Indice des prix à la consommation; un menu avec des raccourcis vers Le Quotidien, des données, des analyses, À propos de l'IPC, la référence et la foire aux questions; un espace En vedette; un espace Indicateurs clés, un lien vers l'outil de visualisation des données de l'Indice des prix à la consommation et une description de celui-ci; un espace IPC : Nouvelles.
Étude de cas : Lancement du Portail d'Indice des prix à la consommation
Le 21 août 2019, l'organisme a lancé le Portail de l'Indice des prix à la consommation (IPC) dans le cadre de sa série de portailsNote de bas de page 24. Le portail de l'IPC présente l'Outil de visualisation des données de l'IPC, les derniers indicateurs clés et une variété de produits en vedette, et il comprend des boutons pour accéder facilement aux produits de l'IPC. Le portail contient également de nouveaux produits de données sur les prix à la consommation et sert de babillard pour l'information sur l'IPC.
La DPC, en collaboration avec la fonction des communications ministérielles, a élaboré un plan de communication qui définit les activités et les outils de communication à utiliser pour informer les intervenants clés et le grand public au sujet du nouveau portail. L'objectif principal du plan de communication était de maximiser la visibilité du portail et le nombre d'internautes qui le visite. Sept activités de communication ont été identifiées : un courriel aux intervenants, un courriel aux abonnés de Mon StatCan, un avis aux médias, le mécanisme de rotation de Mon StatCan, un avis dans Le Quotidien, une campagne dans les médias sociaux et une annonce dans le Bulletin d'information pour les entreprises et les collectivités.
Des mesures ont été prises, dans la mesure du possible, pour évaluer la portée et l'efficacité des activités de communication (à l'exception du courriel d'avis aux médias, puisque la DPC n'a pas poursuivi cette activité). Un nouvel outil, appelé Urchin Tracking Module (UTM)Note de bas de page 25 de la campagne de promotion, mis au point par l'équipe d'analyse du Web, a été utilisé pour mesurer le trafic généré par les différentes activités. L'équipe d'évaluation a facilité la mise en œuvre du processus de suivi, et la DPC était responsable de la mise en œuvre de l'outil de suivi.
Une semaine après le lancement du Portail de l'IPC (21 août), 721 personnesNote de bas de page 26 l'avaient consulté; ce nombre était passé à 1 777 à la fin du premier mois. Le Quotidien en a canalisé près de la moitié (46,9 %).
Activités de communication pour annoncer les résultats de l'Urchin Tracking Module du Portail de l'Indice des prix à la consommation (21 août au 27 août 2019)
Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien mentionné dans la note aux lecteurs
338
46,9 %
Bulletin d'information pour les entreprises et les collectivités
Nombre d'utilisateurs qui ont suivi le lien mentionné dans l'article
67
9,29 %
Autre (p. ex. lien avec des tableaux de données, moteur de recherche)
Nombre d'utilisateurs
23
3,19 %
Total
721
100 %
Observations générales
Pour bien mesurer l'efficacité des activités de communication, il faut tenir compte des éléments suivants :
Partenariats : L'élaboration de mesures exige une étroite collaboration entre les intervenants internes. Des mesures devraient être élaborées pendant la phase de planification des activités de communication, et tous les partenaires devraient y participer (p. ex. l'équipe d'analyse du Web). Ainsi, les mesures et les processus appropriés pour les mesurer seront en place;
Base de référence : Une base de référence permettant de mesurer les améliorations devrait être établie pour chaque canal et par secteur (p. ex. les médias sociaux peuvent être plus efficaces pour les statistiques sociales que pour les statistiques économiques);
Contraintes techniques : Les limites techniques de certains canaux (p. ex. Outlook, Mon StatCan) nuisent aux possibilités de mesurer certains indicateurs (p. ex. le nombre de courriels ouverts par rapport au nombre de courriels envoyés à l'extérieur de Statistique Canada) et devraient être prises en compte. La correction de ces limites permettra de mesurer le succès des activités à l'aide d'une liste de contacts prédéfinie.
Annexe D Initiative de modernisation de Statistique Canada
La vision : Une société et une économie axées sur les données :
La modernisation de la culture en milieu de travail de Statistique Canada et son approche relativement à la collecte et à la production de statistiques permettra un accès amélioré et plus rapide aux produits statistiques dont les Canadiens ont besoin. Plus précisément, l'initiative et les projets qui en découlent offriront les avantages suivants :
Permet d'obtenir des statistiques plus pertinentes et actuelles, de sorte que les Canadiens ont accès aux données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin!
Permet d'offrir un leadership en matière d'intendance des données du gouvernement du Canada : améliorer et accroître l'harmonisation et la collaboration avec les homologues de tous les ordres de gouvernement ainsi qu'avec le secteur privé et les organismes de réglementation pour créer une approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
Permet de sensibiliser le public aux données de Statistique Canada et d'offrir un accès continu à ces données.
Permet d'élaborer et de diffuser des statistiques plus précises afin de s'assurer que les Canadiens disposent des renseignements détaillés dont ils ont besoin pour prendre les meilleures décisions possibles.
Les piliers
Prestation de services axés sur l'utilisateur
Les utilisateurs disposent des renseignements et des données dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin et de la manière dont ils souhaitent y accéder. Ils ont également les outils et les connaissances nécessaires pour en tirer pleinement parti.
L'accent mis sur les utilisateurs fait partie intégrante de la culture de Statistique Canada.
Méthodes et intégration de données à la fine pointe de la technologie
L'accès à de nouvelles données ou à des données inexploitées modifie le rôle des enquêtes.
On a davantage recours à la capacité de modélisation et d'intégration au moyen de l'environnement de recherche et développement.
Renforcement des capacités statistiques et leadership
Approche pangouvernementale intégrée en matière de collecte, de partage, d'analyse et d'utilisation des données.
Statistique Canada est le chef de file au chapitre de la détermination, du renforcement et de la promotion de renseignements utiles et de compétences analytiques essentielles au-delà de notre périmètre.
Partage et collaboration
Les programmes et les services sont exécutés selon une approche coordonnée avec les partenaires et les intervenants.
Les partenariats permettent un partage ouvert de données, d'expertise et de pratiques exemplaires.
Les obstacles à l'accès aux données sont supprimés.
Effectif moderne et milieu de travail flexible
L'organisation est agile et souple et s'adapte aux besoins des clients.
On dispose des talents et de l'environnement requis en vue de répondre à nos besoins opérationnels actuels et on fait preuve d'ouverture et de souplesse afin de continuer à nous préparer pour l'avenir.
Résultat attendu
Activités modernes et souples : Coûts réduits pour l'industrie, processus internes simplifiés et efficacité et soutien améliorés pour les activités nouvelles et existantes.
Annexe E Enquête sur la maturité d'innovation
En 2018, Statistique Canada a mené une enquête pour mesurer le niveau de maturité d'innovation au sein de l'organisme, selon six attributsNote de bas de page 28 :
attentes des clients : intégrer les attentes et les besoins des clients dans la conception et l'élaboration de politiques et de services innovateurs;
harmonisation stratégique : articuler des stratégies d'innovation claires qui sont harmonisées avec les priorités et le mandat de l'organisation;
activités internes : créer les bonnes capacités qui sont harmonisées avec les stratégies d'innovation;
activités externes : collaborer à l'échelle du gouvernement et avec des partenaires externes pour innover conjointement en matière de politiques, de services et de programmes;
organisation : favoriser les bons éléments organisationnels pour stimuler le rendement en matière d'innovation à un coût optimal;
culture : harmoniser les objectifs, les attributs culturels et les comportements en matière d'innovation avec les stratégies d'innovation.
La Division des prix à la consommation avait un niveau de maturité global semblable à celui de l'organisme, du secteur et de la direction.
>Figure 4 Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq pointsDescription - Figure 4 Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points)
Résultats de l'Enquête sur la maturité d'innovation (échelle à cinq points)