Section 4 : Qui tombe entre les seuils?

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Puisque les indices agrégés utilisés sous des seuils de faible revenu différents peuvent se comporter différemment dans le court terme, il est intéressant de voir comment ces seuils se comparent en ce qui concerne leur capacité de dépister les personnes à faible revenu. Par exemple, dans quelle mesure une personne identifiée comme ayant un faible revenu au moyen d'un seuil donné l'est-elle également par les autres seuils, et dans quelle mesure une personne se situant au-dessus d'un seuil donné se situe-t-elle également au-dessus des autres seuils1? Dans la présente section et dans les sections qui suivent, nous nous concentrerons sur la période allant de 2000 à 2007, car ces années sont celles pour lesquelles les données sur la mesure du panier de consommation (MPC) sont également disponibles.

Les résultats sont présentés au tableau 4. Le volet gauche du tableau montre, quand une personne se situe au-dessus d'un seuil de faible revenu donné, la probabilité qu'elle se situe également au-dessus des autres seuils de faible revenu. Le volet droit du tableau indique, quand une personne est considérée comme ayant un faible revenu selon un seuil donné, la probabilité qu'elle soit aussi considérée comme ayant un faible revenu selon les autres seuils. La partie supérieure du tableau 4 (volets gauche et droit) montre l'interaction du seuil de faible revenu (SFR) avec la mesure de faible revenu (MFR) variable, la MFR fixe et la MPC. Le tableau indique que, si une personne se situait au-dessus du SFR, elle était nettement plus susceptible de se situer au-dessus des autres seuils entre 2000 et 2007. Si une personne n'était pas décelée au moyen du SFR, la probabilité qu'elle le soit au moyen des deux MFR variaient de 1 % à 2 %, tandis que la probabilité qu'elle soit décelée par la MPC variait de 2 % à 4 %. Par ailleurs, si une personne était décelée au moyen du SFR, elle avait une probabilité relativement élevée de se situer au-dessus des autres seuils. Par exemple, une personne identifiée comme ayant un faible revenu au moyen du SFR en 2007 avait 29 % de chances de se situer au-dessus de la MFR fixe.

Tableau 4 Pourcentages de personnes décelées et non décelées selon le seuil de faible revenu (2000 à 2007)

La situation pour la MFR variable est similaire. Une personne identifiée comme étant au-dessus de la MFR variable était très susceptible de se situer au-dessus du SFR et de la MPC, et était essentiellement certaine de se situer au-dessus de la MFR fixe. Par contre, si une personne était décelée comme ayant un faible revenu au moyen de la MFR variable, elle avait une forte probabilité de ne pas l'être par les autres seuils. Par exemple, entre 2000 et 2007, les personnes qui avaient été décelées au moyen de la MFR variable avaient de 12 % à 27 % de chances de ne pas l'être par le SFR.

La troisième partie du tableau montre que, quand une personne était classée dans la catégorie de faible revenu au moyen de la MFR fixe, ses chances d'être classées dans cette catégorie au moyen des trois autres seuils variaient de 4 % à 5 % pour la MPC, de 2 % à 4 % pour la MFR variable et de 3 % à 4 % pour le SFR. Par ailleurs, si la MFR fixe indiquait qu'une personne avait un faible revenu, il était essentiellement certain que cette personne serait décelée au moyen de la MFR variable et de la MPC, mais il y avait quand même des chances (de 6 % à 8 %) qu'elles se situent au-dessous du SFR.

Enfin, dans le cas de la MPC, quand une personne était identifiée comme se trouvant au-dessus du seuil, il était presque certain qu'elle se situerait également au-dessus des autres seuils de faible revenu, tandis que si une personne avait un faible revenu selon la MPC, il était fort probable qu'elle ne soit pas décelée au moyen des autres seuils de faible revenu. Par exemple, une personne classée dans la catégorie de faible revenu selon la MPC en 2000 avait 68 % de chances d'être classée de la même façon au moyen de la MFR fixe, et donc, ses chances de se situer au-dessus de la MFR fixe étaient de 32 %.

Dans l'ensemble, le tableau 4 donne à penser que l'utilisation de plusieurs seuils de faible revenu pourrait être utile pour déceler les personnes qui n'auraient pas été détectées correctement au moyen d'un seul seuil. Fait exception la MFR 1992 : en l'absence de ce seuil, toutes les personnes qui auraient été classées dans la catégorie de faible revenu auraient été détectées par la MFR variable ou la MPC, parce que la MFR 1992 était fixe depuis huit ans en 2000. Quand elle a été recalculée en prenant 2002 pour année de base, elle a permis de détecter au moins 5 % des personnes qui auraient été manquées par la MPC (voir les pourcentages entre parenthèses dans le tableau 4). De même, au moins 12 % des personnes auraient été classées incorrectement au moyen du SFR en l'absence de la MFR fixe de 2002. Il semble donc que l'année de base d'une MFR fixe doit être changée périodiquement. Autrement, l'utilité de la mesure pourrait être compromise.


Note

  1. Les questions équivalentes sont : dans quelle mesure une personne qui est dépistée au moyen d'un seuil n'est-elle pas dépistée au moyen des autres seuils et dans quelle mesure une personne qui se situe au-dessus d'un seuil donné se situera-t-elle au-dessous des autres seuils. Néanmoins, pour des raisons de taille d'échantillon trop restreinte, ces deux questions ne peuvent pas être examinées pour plusieurs sous-groupes de personnes désavantagées.
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