Informations et instructions du journal d'emploi du temps

Avez-vous reçu une invitation à participer à l’enquête sur l’emploi du temps? Sur cette page, vous trouverez des informations sur le journal d’emploi du temps pour une période de 24 heures. Ce journal est l’objectif principal de cette enquête. Regardez les trois vidéos ci-dessous pour avoir un aperçu du journal, pour apprendre à signaler des activités simultanées (faire deux chose ou plus en même temps) et pour apprendre à signaler des activités de déplacement.

Comment fonctionne le journal et quelles questions seront posées?

Journal de l’emploi du temps : Comment fonctionne le journal et quelles questions seront posées?

Cette vidéo est un outil destiné aux répondants qui ont été sélectionnés pour l’Enquête sur l’emploi du temps 2022 et explore comment remplir la partie du journal.

Que se passe-t-il si vous avez effectué plus d’une activité en même temps?

Journal de l’emploi du temps : Que se passe-t-il si vous avez effectué plus d’une activité en même temps?

Cette vidéo explore comment signaler des activités simultanées dans le journal de l’Enquête sur l’emploi du temps 2022.

Comment inscrire les activités de déplacement? 


Journal de l’emploi du temps : Comment inscrire les activités de déplacement d’un endroit à un autre?

Cette vidéo explore ce qu’il faut faire si un avertissement est déclenché en raison d’un changement de lieu tout en remplissant le journal de l’Enquête sur l’emploi du temps 2022.

Pourquoi Statistique Canada a-t-il besoin d’autant de détails sur ma journée?

Les données sur l’emploi du temps sont aussi utilisées pour déterminer le pourcentage de Canadiens qui ont participé à une activité donnée, peu importe la durée de cette dernière. Prendre quinze minutes pour aider une voisine âgée à faire du ménage peut sembler insignifiant pendant votre journée car il s'agit d'une activité rapide et ponctuelle, mais cette information permet d’identifier le pourcentage de l’aide informelle fournie par les Canadiens. Il est important d’inclure toutes ces petites activités dans votre journal d’emploi du temps.

Quelle période couvre le journal?

La portion du journal de l’enquête vous demandera de décrire en détail une période de 24 heures, débutant à 4h00 du matin et allant jusqu’à 4h00 le lendemain matin. Une fois le journal complété, on vous demandera de répondre à quelques questions complémentaires sur les activités et l’emploi du temps de votre journée.

Est-ce que je peux choisir la journée que je vais décrire?

Non, veuillez garder la journée indiquée dans votre lettre d’invitation. Même s’il peut vous sembler plus intéressant de choisir une autre journée, il est très important d’inscrire les activités pour la journée indiquée. Votre emploi du temps peut varier d’une journée à une autre (exemple, le mercredi est souvent très différent du dimanche). Afin que les données décrivent plus précisément la façon dont les Canadiens utilisent leur temps, Statistique Canada assigne des journées précises aux répondants pour assurer une répartition juste des réponses obtenues entre toutes les journées de la semaine.

Qu’arrive-t-il si la journée qui m’est assignée ne représente pas une journée habituelle?

Bien que les activités de la journée assignée puissent sembler non représentatives d’une journée normale en raison d’une maladie de courte durée, de vacances ou autres types de situations ponctuelles prévues ou non, ces renseignements demeurent très utiles.

Me posera-t-on des questions spécifiques sur mes activités personnelles ou privées?

Les données recueillies lors de l’enquête sur l’emploi du temps sont divisées en plusieurs grandes catégories. Bien que vous pourriez avoir eu des activités plus personnelles au moment de compléter le journal, on ne vous demandera pas de donner des détails plus précis sur ces activités. Par exemple, des activités comme prendre une douche, se brosser les dents ou les cheveux, s'habiller, méditer et les activités sexuelles sont toutes inscrites sous la catégorie « Soins personnels ». Statistique Canada applique en tout temps des mesures strictes pour protéger la confidentialité de vos renseignements et le respect de votre vie privée.

Cette enquête n’est absolument pas une façon pour le gouvernement d’en apprendre sur vous en tant qu’individu. Ces données sont plutôt utilisées pour comprendre comment.

Les Canadiens, en tant que grand groupe (ou par province, âge, ethnicité, etc.), utilisent leur temps. Vos renseignements demeurent en tout temps confidentiels. Pour de plus d’informations sur la façon dont Statistique Canada protège ses données, visitez notre Centre de confiance.

Brochure - Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI)

Votre expérience. Votre voix. Vos besoins.

À propos de l'enquête

L'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) est l'une des enquêtes nationales les plus complètes sur les Canadiens de 15 ans et plus dont les activités quotidiennes sont limitées par un état ou un problème de santé à long terme. Elle fournit des renseignements précieux sur les expériences vécues, les défis et le bien-être des personnes ayant une incapacité.

Pourquoi devrais-je participer?

Vos réponses représentent celles des autres Canadiens comme vous. Votre participation est essentielle pour que les données soient aussi complètes que possible!

Les renseignements que vous fournissez aideront à orienter les décisions sur les politiques, les programmes et les services conçus pour améliorer la vie des personnes ayant une incapacité.

Grâce à votre appui, nous pourrons faire un pas de plus vers un Canada exempt d'obstacles.

Que voulez-vous savoir à mon sujet?

L'ECI comporte des questions importantes sur un vaste éventail de sujets, notamment les expériences en matière d'éducation et d'emploi, l'utilisation d'aides spécialisées et d'appareils d'assistance et le besoin d'aide, de thérapies et de soutiens.

Nouveaux sujets pour 2022

  • Sécurité alimentaire
  • Isolement social
  • Obstacles à l'accessibilité
  • Itinérance
  • Orientation sexuelle
  • Consommation de cannabis
  • COVID-19

Quand les résultats seront-ils diffusés?

Les résultats de l'enquête seront diffusés au cours de l'hiver 2023-2024.

Où puis-je obtenir plus de renseignements au sujet de l'enquête?

Assistance téléphonique de Statistique Canada : 1-833-977-8287

Appareil de télécommunications pour malentendants (ATS) : 1-866-753-7083

*Si vous utilisez un service de relais assisté par un téléphoniste, vous pouvez appeler pendant les heures normales de travail. Vous n'avez pas besoin d'autoriser le téléphoniste à communiquer avec nous.

Site Web de Statistique Canada : Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI)

Merci de votre participation!

Clavarder avec un expert

La série « Clavarder avec un expert » a été discontinuée.

Statistique Canada communiquera avec ses utilisateurs par de nombreuses autres méthodes, notamment dans le cadre de ses séances d'information, ainsi que par l'entremise de ses comptes officiels de médias sociaux (dont la liste figure à la page Restez branchés), de son service de clavardage en direct ou en communiquant avec nous.

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Variante de la Classification nationale des professions (CNP) 2021 version 1.0 pour Analyse par catégorie de FEER (formation, étude, expérience et responsabilités) - Renseignements généraux

La variante de la Classification nationale des professions (CNP) 2021 version 1.0 – Analyse par FEER regroupe les principaux groupes de la CNP par catégories de FEER. Note de bas de page 1 Le deuxième chiffre du code standard représente les variantes de regroupement : 0 = professions de gestion, 1 = professions professionnelles, 2 = professions FEER 2, 3 = professions FEER 3, 4 = professions FEER 4 et 5 = professions FEER 5.

Chaque groupe est composé de groupes principaux complets ; aucun groupe principal n'est divisé entre les groupes de variantes.

Code de variante (catégorie FEER) et Regroupement de variantes par catégories FEER
Code de variante (catégorie FEER) Regroupement de variantes par catégories FEER
0 Les professions de gestion désignent les professions ayant des responsabilités de gestion, y compris les législateurs, les cadres supérieurs et les cadres intermédiaires.
1 Les professions professionnelles désignent celles qui requièrent l'obtention d'un diplôme universitaire (baccalauréat, maîtrise ou doctorat) ou l'expérience antérieure et l'expertise dans la connaissance du sujet dans une profession connexe du FEER 2 (le cas échéant).
2 Les professions FEER 2 désignent celles qui requièrent habituellement l'achèvement d'un programme d'études postsecondaires de deux à trois ans dans un collège communautaire, un institut de technologie ou un cégep; ou l'achèvement d'un programme de formation en apprentissage de deux à cinq ans; ou les professions comportant des responsabilités de supervision ou de sécurité importante (p. ex., policiers et pompiers); ou plusieurs années d'expérience dans une profession connexe à partir de FEER 3 (le cas échéant).
3 Les professions FEER 3 désignent celles qui requièrent habituellement l'achèvement d'un programme d'études postsecondaires de moins de deux ans dans un collège communautaire, un institut de technologie ou un cégep, ou l'achèvement d'un programme de formation en apprentissage de moins de deux ans; ou plus de six mois de formation en cours d'emploi, de cours de formation; ou d'expérience de travail particulière de plus de six mois ainsi que des études secondaires partielles; ou plusieurs années d'expérience dans une profession connexe à partir de FEER 4 (le cas échéant).
4 Les professions FEER 4 désignent celles qui requièrent habituellement un diplôme d'études secondaires; ou plusieurs semaines de formation en cours d'emploi avec des 'études secondaires partielles; ou une expérience dans une profession connexe à partir de FEER 5 (le cas échéant).
5 Les professions FEER 5 désignent celles qui requièrent habituellement une brève démonstration du travail et aucune exigence en matière de formation scolaire.

La variante de la CNP 2021 version 1.0 - Analyse par FEER met à jour la version précédente de la CNP 2016 version 1.0 - Analyse par niveau de compétence pour refléter les principales mises à jour structurelles de la CNP 2021. Les versions précédentes de la variante de la CNP - Analyse par niveau de compétence devraient continuer d’être utilisées avec la version correspondante de la CNP.

Structure hiérarchique

La structure de la variante de la CNP 2021 version 1.0 - Analyse par FEER est hiérarchique. Elle comprend cinq niveaux.

  • Niveau 1 : regroupement par catégories de FEER (code de variante à une chiffre)
  • Niveau 2 : grande groupe (codes types à deux chiffres)
  • Niveau 3 : sous-grand groupe (codes types à trois chiffres)
  • Niveau 4 : sous-groupe intermédiaire (codes types à quatre chiffres)
  • Niveau 5 : groupe de base (codes types à cinq chiffres)
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Normes relatives aux données désagrégées

Le Plan d'action sur les données désagrégées (PADD) appuie les efforts de collecte de données intersectionnelles et représentatives. Selon ses principes directeurs, les données et les analyses doivent être désagrégées au niveau de détail démographique le plus fin possible, et la désagrégation doit se faire en respectant les normes approuvées de Statistique Canada, et ce, sur toutes les plateformes. Les normes relatives aux données désagrégées sont présentées selon les différents groupes visés par l'équité en matière d'emploi, aussi appelés groupes de désagrégation essentiels, et selon d'autres priorités de désagrégation.

Normes du groupe d'équité en matière d'emploi

Autochtones

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 20211

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Diversité ethnoculturelle

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 20211

État d'incapacité

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Norme en cours d'élaboration2

  • Type d'incapacité de la personne ayant une incapacité
  • Gravité de l'incapacité de la personne ayant une incapacité

Genre

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 2021Note de bas de page 1

Normes supplémentaires

Anciens combattants

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 2021Note de bas de page 1

Enfants

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Pas de définition spécifique en tant que norme, mais classée sous « âge de la personne »

Faible revenu

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 20211

Géographie

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Immigration

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 20211

Norme en cours d'élaboration2

  • Type de résidence non permanente du résident non permanent

Langues officielles

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Nouvelle norme élaborée pour le Recensement de 20211

Orientation sexuelle

Nouvelle norme élaborée

Norme en cours d'élaboration2

  • Statut 2ELGBTQ+ de la personne

Personnes âgées

Norme mise à jour pour le Recensement de 2021Note de bas de page

Norme inchangée / ne nécessitant pas de mises à jour

Pas de définition spécifique en tant que norme, mais classée sous « âge de la personne »

Propriété d'entreprise

Norme en cours d'élaboration2

  • Propriété majoritaire d'entreprise

Guide analytique – Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 6 : Consommation d’alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie

1.0 Description

La Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC) est un ensemble de courtes enquêtes en ligne menées à compter de mars 2020 qui serviront à recueillir, au cours de l'année, des renseignements sur les connaissances et les comportements des résidents des 10 provinces canadiennes. Les questions de toutes les enquêtes de la série seront posées à un panel probabiliste de Statistique Canada. L'échantillon probabiliste est un nouveau projet pilote entrepris en 2019. Un but important de la SEPC est de recueillir, en temps utile, des données directement auprès des Canadiens afin d'éclairer les décideurs politiques et de répondre rapidement aux nouveaux besoins en données. La SEPC vise à produire des données au niveau national (excluant les territoires).

Le programme de l'enquête est financé par Statistique Canada. Chacune des enquêtes de la SEPC est transversale. La participation au panel probabiliste et aux enquêtes subséquentes de la SEPC est volontaire.

La sixième enquête de la SEPC est SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Elle a été menée du 25 janvier 2021 au 31 janvier 2021.

Toutes les questions concernant l'enquête, la série d'enquêtes, les données ou leur utilisation devraient être adressées à :

Statistique Canada
Services à la clientèle
Centre de l'intégration et du développement des données sociales
Téléphone : 613-951-3321, ou numéro sans frais : 1-800-461-9050
Télécopieur : 613-951-4527
Courriel : statcan.csdidclientservice-ciddsservicealaclientele.statcan@canada.ca

2.0 Méthodologie d'enquête

Population cible et population observée

La population cible de la Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC) est constituée des résidents des 10 provinces canadiennes âgés de 15 ans ou plus.

La base de sondage des enquêtes de la SEPC est le panel probabiliste du projet pilote de Statistique Canada. Le panel probabiliste a été créé par sélection aléatoire d'un sous-ensemble de répondants à l'Enquête sur la population active (EPA). Par conséquent, la population observée est celle de l'EPA, à l'exception près que les membres à temps plein des Forces armées canadiennes sont inclus. Sont exclus du champ de l'enquête les personnes vivant dans les réserves et d'autres peuplements autochtones des provinces, les pensionnaires d'établissements institutionnels et les ménages situés dans des régions extrêmement éloignées où la densité de population est très faible. Réunis, ces groupes exclus de l'enquête représentent moins de 2 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus.

L'échantillon de l'EPA est sélectionné à partir d'une base aréolaire et se fonde sur un plan stratifié à plusieurs degrés s'appuyant sur un échantillonnage probabiliste. Le plan de sondage de l'EPA en est un par renouvellement de panel. Dans les provinces, les logements sélectionnés demeurent dans l'échantillon de l'EPA pendant six mois consécutifs. Chaque mois, environ un sixième des logements sélectionnés dans le cadre de l'EPA en sont à leur premier mois d'enquête, un autre sixième des logements en sont à leur deuxième mois d'enquête, et ainsi de suite. Ces six échantillons indépendants sont appelés des groupes de renouvellement.

Pour le panel probabiliste utilisé dans le cadre de la SEPC, quatre groupes de renouvellement de l'EPA ont été utilisés à partir des provinces : les groupes de renouvellement qui ont répondu à l'EPA pour la dernière fois en avril, mai, juin et juillet 2019. Auprès de ces ménages, une personne âgée de 15 ans ou plus a été sélectionnée au hasard pour participer à la SEPC. Ces personnes ont été invitées à s'inscrire à la SEPC. On a demandé à celles qui ont accepté de participer à la SEPC de fournir une adresse courriel. Les participants issus de l'inscription à la SEPC ayant fourni des adresses courriel valides ont constitué le panel probabiliste. Le taux de participation au panel était d'environ 23 %. La population observée pour toutes les enquêtes de la SEPC est celle des participants au panel probabiliste. Les participants du panel avaient 15 ans ou plus au 31 juillet 2019.

Plan d'échantillonnage et taille de l'échantillon

Le plan d'échantillonnage pour les enquêtes de la SEPC est fondé sur celui de la SEPC-Inscription, la méthode utilisée pour créer le panel probabiliste pilote. L'échantillon brut de la SEPC-Inscription comprenait 31 896 personnes âgées de 15 ans et plus sélectionnées de façon aléatoire dans les ménages ayant répondu à l'EPA qui terminaient leur dernière interview de l'EPA entre avril et juillet 2019. Parmi ces personnes, 31 626 étaient dans le champ de l'enquête au moment de la collecte pour la SEPC-Inscription réalisée de janvier à mars 2020. Parmi les personnes ayant accepté de participer à la SEPC, c'est-à-dire celles qui se sont jointes au panel, 7 242 possédaient une adresse courriel valide. Tous les participants du panel sont invités à répondre aux enquêtes de la SEPC.

Degrés d'échantillonnage
Degrés d'échantillonnage n
Échantillon brut pour la SEPC-Inscription 31 896
Unités dans le champ de l'enquête de la SEPC-Inscription 31 628
Panélistes pour la SEPC (ayant des adresses courriel valides) 7 242
Échantillon brut pour les enquêtes de la SEPC 7 242

3.0 Collecte des données

SEPC-Inscription

L'enquête SEPC-Inscription utilisée pour créer le panel probabiliste de Statistique Canada a été menée du 15 janvier 2020 au 15 mars 2020. Un contact initial a été fait par l'envoi postal d'une lettre à l'échantillon sélectionné. La lettre expliquait l'objectif de la SEPC et invitait les répondants à se rendre en ligne, à utiliser leur code d'accès sécurisé et à remplir le formulaire d'inscription. On demandait aux répondants ayant décidé de ne pas participer la raison principale de leur refus. On a demandé à ceux qui ont accepté de se joindre au panel de vérifier les renseignements démographiques de base et de fournir une adresse courriel valide. Le suivi des non-réponses pour la SEPC-Inscription comportait une approche multimodale. Des lettres de rappel et des messages textes supplémentaires (lorsqu'un numéro de téléphone cellulaire était fourni) ont été envoyés pour encourager les personnes faisant partie de l'échantillon à répondre. Un suivi des non-réponses a aussi été mené par interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO).

L'application comprenait un ensemble de codes de réponse normalisé pour indiquer tous les résultats possibles. L'application a été mise à l'essai avant son utilisation pour s'assurer que seules les réponses valides aux questions pourraient être saisies et que tous les enchaînements de questions seraient suivis correctement. Ces mesures ont permis de veiller à ce que les données collectées soient déjà « épurées » à la fin du processus de collecte.

Les intervieweurs ont suivi une approche normalisée utilisée dans le cadre de nombreuses enquêtes de Statistique Canada pour présenter l'agence. Les personnes sélectionnées ont été informées que leur participation à l'enquête était volontaire et que les renseignements fournis resteraient strictement confidentiels.

SEPC6 - Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie

Tous les participants au panel pilote de la SEPC, sauf ceux qui ont demandé de ne plus participer au panel après la SEPC, ont reçu une invitation par courriel contenant un lien vers l'enquête SEPC6 et un code d'accès sécurisé en vue de répondre à l'enquête en ligne. La collecte des données de l'enquête a commencé le 25 janvier 2021. Des courriels de rappel ont été envoyés le 26 janvier, le 28 janvier et le 30 janvier. L'application est restée ouverte jusqu'au janvier 31 2021.

3.1 Contrôle de la divulgation

La loi interdit à Statistique Canada de rendre publique toute donnée susceptible de révéler de l'information obtenue en vertu de la Loi sur la statistique et se rapportant à toute personne, entreprise ou organisation reconnaissable sans que cette personne, entreprise ou organisation le sache ou y consente par écrit. Diverses règles de confidentialité s'appliquent à toutes les données diffusées ou publiées afin d'empêcher la publication ou la divulgation de toute information jugée confidentielle. Au besoin, des données sont supprimées pour empêcher la divulgation directe ou par recoupement de données reconnaissables.

4.0 Qualité des données

Diverses sources expliquent les erreurs d'enquête. Ces sources peuvent être classées en deux principales catégories, soit les erreurs non dues à l'échantillonnage et les erreurs d'échantillonnage.

4.1 Erreurs non dues à l'échantillonnage

Les erreurs non dues à l'échantillonnage peuvent être définies comme des erreurs possibles pendant à peu près toutes les activités d'enquête, mis à part l'échantillonnage. Ces erreurs se retrouvent dans les enquêtes-échantillons et les recensements (contrairement à l'erreur d'échantillonnage qui est présente seulement dans les enquêtes-échantillons). Les principales sources d'erreurs non dues à l'échantillonnage sont les suivantes : la non-réponse, la couverture, la mesure et le traitement.

4.1.1 Non-réponse

La non-réponse découle de l'incapacité à recueillir des renseignements complets pour toutes les unités sélectionnées dans l'échantillon.

La non-réponse peut occasionner deux types d'erreurs dans les estimations de l'enquête. En premier lieu, les non-répondants ont souvent des caractéristiques différentes de celles des répondants, et les estimations de l'enquête seront biaisées si la non-réponse n'est pas entièrement corrigée par la pondération. En deuxième lieu, la non-réponse diminue la taille réelle de l'échantillon parce qu'il était prévu que davantage d'unités répondraient à l'enquête. La variance d'échantillonnage augmente donc au détriment de la précision des estimations. Le taux de réponse est calculé comme suit :

[Unités répondantes / (Unités sélectionnées – unités hors champ)] × 100 %

Le tableau suivant résume les taux de réponse obtenus pour la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Les taux de réponse sont répartis en deux étapes. Le tableau 4.1.1a montre les taux de participation au panel de la SEPC-Inscription et le tableau 4.1.1b montre les taux de réponse à la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie.

Tableau 4.1.1a Participation au panel probabiliste pilote pour la SEPC-Inscription
  Degrés d'échantillonnage pour la SEPC-Inscription
Échantillon brut pour la SEPC-Inscription Unités dans le champ de l'enquête de la SEPC-Inscription Panélistes pour la SEPC (ayant des adresses courriel valides) Taux de participation au panel pour la SEPC
n 31 896 31 628 7 242 22,9 %
Tableau 4.1.1b Taux de réponse à la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie.
  Degrés d'échantillonnage pour la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie
Panélistes pour la SEPC (ayant des adresses courriel valides) Répondants à la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie Taux de réponse à la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie Taux de réponse cumulatif
n 7 242 3 941 54,4 % 12,5 %

Comme le montre le tableau 4.1.1b, le taux de réponse à la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie est de 54,4 %. Cependant, lorsque l'on tient compte de la non-participation au panel, le taux de réponse cumulatif à l'enquête est de 12,5 %. Ce taux de réponse cumulatif est inférieur aux taux de réponse habituellement observés dans le cadre des enquêtes sociales menées à Statistique Canada. Cela est attribuable aux deux étapes de non-réponse (ou participation) et à d'autres facteurs tels que le mode unique utilisé pour les enquêtes de la SEPC (courriels d'invitation à participer aux enquêtes contenant un lien vers le questionnaire d'enquête à remplir en ligne), la fatigue des répondants en raison de leur participation antérieure à l'EPA et l'incapacité de la population hors ligne à participer, entre autres.

Compte tenu de la non-réponse supplémentaire observée dans le cadre de la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie, on note un risque accru de biais dû au fait que les répondants sont différents des non-répondants. C'est pour cette raison qu'une courte étude sur le biais a été menée. Se référer à la section 6.0 pour connaître les résultats de cette validation.

4.1.2 Erreurs de couverture

Les erreurs de couverture comprennent les omissions, les inclusions erronées, les doubles comptes et les erreurs de classification des unités dans la base de sondage. Elles ont des répercussions sur chaque estimation de l'enquête et sont donc l'un des plus importants types d'erreurs. Elles peuvent même être la principale source d'erreurs d'un recensement. Les erreurs de couverture peuvent causer des estimations biaisées et les répercussions peuvent varier pour différents sous-groupes de la population. Il s'agit d'une erreur très difficile à mesurer ou à quantifier de façon précise.

Dans le cadre de la SEPC, la population couverte est constituée des personnes âgées de 15 ans et plus au 31 juillet 2019. Puisque la collecte des données de la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie a été réalisée du 25 janvier au 31 janvier 2021, on remarque un sous-dénombrement des résidents des 10 provinces qui ont eu 15 ans après le 31 juillet 2019. On note aussi un sous-dénombrement des personnes qui n'ont pas d'accès à Internet. Ce sous-dénombrement est plus marqué chez les personnes de 65 ans et plus.

4.1.3 Erreurs de mesure

Les erreurs de mesure (erreurs de réponse) désignent la différence entre la réponse inscrite à une question et la « vraie » valeur. Le répondant, le questionnaire, la méthode de collecte des données et l'outil de mesure peuvent susciter ce genre d'erreur. Ces erreurs peuvent entraîner un biais systématique si elles ne sont pas aléatoires. Il est très onéreux de mesurer avec précision les erreurs de réponse et très peu d'enquêtes mènent ce genre d'étude.

4.1.4 Erreurs de traitement

Les erreurs de traitements sont associées aux activités menées une fois que les réponses ont été reçues. Elles comprennent toutes les activités de traitement suivant la collecte et précédant l'estimation. Elles peuvent être aléatoires comme les autres erreurs et accroître ainsi la variance des estimations de l'enquête, ou elles peuvent être systématiques et introduire un biais. Il est difficile d'obtenir des mesures directes des erreurs de traitement, ainsi que de leur incidence sur la qualité des données, puisqu'elles sont souvent confondues avec d'autres types d'erreurs (non-réponse, mesure et couverture).

4.2 Erreurs d'échantillonnage

L'erreur d'échantillonnage est définie comme étant l'erreur découlant de l'estimation d'une caractéristique de la population fondée sur la mesure d'une partie de la population plutôt que de l'ensemble de la population. Des méthodes de calcul de l'erreur d'échantillonnage s'appliquent aux enquêtes-échantillon probabilistes. Ces méthodes découlent directement du plan d'échantillonnage et de la méthode d'estimation de l'enquête.

La mesure appliquée le plus souvent pour quantifier l'erreur d'échantillonnage est la variance d'échantillonnage. La variance d'échantillonnage détermine la portée avec laquelle l'estimation d'une caractéristique de divers échantillons possibles de même taille et de même conception diffère d'un échantillon à l'autre. Dans le cas des plans d'échantillonnage qui utilisent l'échantillonnage probabiliste, l'ampleur de la variance d'échantillonnage d'une estimation peut être déterminée.

Les facteurs qui ont des répercussions sur l'ampleur de la variance d'échantillonnage pour une taille d'échantillon donnée comprennent :

  1. La variabilité de la caractéristique d'intérêt dans la population : plus la caractéristique dans la population est variable, plus la variance d'échantillonnage est grande.
  2. La taille de la population : en général, la taille de la population a des répercussions sur la variance d'échantillonnage seulement pour les populations de petite taille ou de taille moyenne.
  3. Le taux de réponse : la variance d'échantillonnage augmente avec la réduction de la taille de l'échantillon. Puisque les non-répondants diminuent en fait la taille de l'échantillon, la non-réponse accroît la variance d'échantillonnage.
  4. Le plan d'échantillonnage et la méthode d'estimation : certains plans d'échantillonnage sont plus efficaces que d'autres parce que, pour la même taille d'échantillon et la même méthode d'estimation, un plan peut donner une variance d'échantillonnage moindre qu'un autre.

L'erreur type d'un estimateur est la racine carrée de sa variance d'échantillonnage. Cette mesure est plus facile à interpréter parce qu'elle donne une indication de l'erreur d'échantillonnage à l'aide de la même échelle que l'estimation, tandis que la variance est fondée sur les différences quadratiques.

Le coefficient de variation (CV) est une mesure relative de l'erreur d'échantillonnage. Il est défini comme l'estimation de l'erreur type divisée par l'estimation elle-même, habituellement exprimée en pourcentage (10 % au lieu de 0,1). Il est très utile pour mesurer et comparer l'erreur d'échantillonnage de variables quantitatives avec de grandes valeurs positives. Cependant, il n'est pas recommandé pour des estimations telles que les proportions, les estimations des changements ou des différences, et les variables qui peuvent avoir des valeurs négatives.

Il est considéré comme une pratique exemplaire à Statistique Canada de faire état de l'erreur d'échantillonnage d'une estimation par l'entremise de son intervalle de confiance à 95 %. L'intervalle de confiance à 95 % d'une estimation signifie que si l'enquête était répétée à maintes reprises, 95 % du temps (ou 19 fois sur 20), l'intervalle de confiance couvrirait la véritable valeur de la population.

5.0 Pondération

Le principe de base qui sous-tend l'estimation dans un échantillon probabiliste comme ceux de la SEPC repose sur le fait que chaque personne de l'échantillon représente, en plus d'elle-même, plusieurs autres personnes qui ne font pas partie de l'échantillon. Par exemple, dans un échantillon aléatoire simple de 2 % de la population, chaque personne de l'échantillon en représente 50. Dans la terminologie en usage ici, nous dirons que nous avons attribué à chaque personne un poids de 50.

La phase de la pondération donne lieu au calcul du poids d'échantillonnage de chaque personne échantillonnée. Ce poids, qui figure dans le fichier de microdonnées, doit servir à obtenir des estimations représentatives de la population cible à partir de l'enquête. Par exemple, si l'on doit évaluer le nombre de personnes qui fument quotidiennement, on le fait en choisissant dans l'échantillon les enregistrements des personnes qui présentent cette caractéristique et en faisant la somme des poids attribués à ces enregistrements. La phase de la pondération est une étape où l'on calcule ce nombre (ou poids) pour chaque enregistrement. La présente section contient les détails sur la méthode utilisée pour calculer les poids d'échantillonnage de la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie.

La pondération de l'échantillon pour la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie comporte de multiples étapes pour refléter les étapes de l'échantillonnage, de la participation et de la réponse pour obtenir l'ensemble final de répondants. Les sections suivantes couvrent les étapes de pondération pour d'abord créer les poids du panel, puis les étapes de pondération pour créer les poids de l'enquête pour la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie.

5.1 Création des poids du panel

Quatre échantillons consécutifs de ménages sortants de l'EPA étaient le point de départ pour former l'échantillon du panel de la SEPC. Comme les ménages sélectionnés à partir des échantillons de l'EPA constituent le point de départ, les poids des ménages de l'EPA sont la première étape pour calculer les poids du panel.

5.1.1 Poids des ménages

Calcul des poids de sondage initiaux des ménages – HHLD_W0, HHLD_W1

Les poids initiaux du panel sont les sous-poids de l'EPA (SUBWT). Ce sont les poids de sondage de l'EPA après correction pour tenir compte de la non-réponse, mais pas encore étalonnés selon les totaux de contrôle de la population. Ces poids constituent le poids de sondage initial du ménage pour l'enquête par panel (HHLD_W0).

Puisque seulement quatre échantillons sortants ont été utilisés au lieu des six utilisés dans un échantillon complet de l'EPA, ces poids ont été corrigés par un facteur de 6/4 pour être représentatifs. Après cette correction, les poids ont été appelés HHLD_W1.

Étalonnage des poids des ménages – HHLD_W2

L'étalonnage est une étape qui permet de garantir que la somme des poids à l'intérieur d'un domaine donné correspond aux totaux démographiques projetés. Les SUBWT de l'EPA ne sont pas étalonnés; les HHLD_W1 ne sont donc pas étalonnés non plus. L'étape suivante consiste à s'assurer que la somme des poids des ménages correspond aux totaux de contrôle par taille du ménage. Les HHLD_W1 ont été étalonnés pour correspondre aux totaux de contrôle par province et taille du ménage en utilisant les groupes de taille 1, 2 ou 3+.

5.1.2 Poids du panel au niveau de la personne

Calcul des poids de sondage initiaux au niveau de la personne – PERS_W0

Une personne âgée de 15 ans ou plus par ménage a été sélectionnée pour la SEPC-Inscription, l'enquête qui a servi à créer le panel probabiliste. Le poids de sondage initial affecté à la personne est obtenu en multipliant HHLD_W2 par le nombre de personnes admissibles dans le logement (c.-à-d. nombre de personnes âgées de 15 ans et plus).

Retrait des unités hors champ – PERS_W1

Certaines unités ont été identifiées comme étant hors du champ de l'enquête lors de la SEPC-Inscription. Ces unités ont obtenu un poids de PERS_W1 = 0. Pour toutes les autres unités, PERS_W1 = PERS_W0. Les personnes ayant un poids de 0 sont ensuite retirées des futurs ajustements de poids.

Ajustement pour la non-réponse/non-participation – PERS_W2

Lors de la collecte des données de la SEPC-Inscription, une certaine proportion des unités échantillonnées a inévitablement terminé comme une non-réponse ou une non-participation au panel. Les poids des unités de non-réponse/non-participation ont été redistribués aux unités participantes. Les poids des unités n'ayant pas participé au panel ont été redistribués aux unités participantes ayant des caractéristiques semblables dans les groupes de réponses homogènes (GRH).

De nombreuses variables de l'EPA pouvaient permettre de bâtir les GRH (comme la situation d'activité, le niveau de scolarité, la composition du ménage), en plus des renseignements du processus de collecte des données de l'EPA. Le modèle était précisé par province, car les variables choisies dans le modèle pouvaient être différentes d'une province à l'autre.

Les variables suivantes ont été conservées dans le modèle de régression logistique final : education_lvl (variable de niveau de scolarité comprenant 10 catégories), nameissueflag (indicateur créé pour identifier les répondants n'ayant pas fourni un nom valide), elg_hhldsize (nombre de personnes pouvant être sélectionnées dans le ménage), age_grp (groupe d'âge de la personne choisie), sexe, kidsinhhld (indicateur de la présence d'enfants dans le ménage), marstat (état matrimonial – 6 catégories), cntrybth (indique si le répondant est né au Canada ou non), lfsstat (situation d'activité du répondant – 3 catégories), nocs1 (premier chiffre du code de la Classification nationale des professions si le répondant est employé – 10 catégories) et dwelrent (indique si le répondant est propriétaire ou locataire de son logement).  Des GRH ont été formés à l'intérieur des provinces. Un facteur d'ajustement a été calculé à l'intérieur de chaque groupe de réponse de la façon suivante :

Somme des poids des répondants et des non-répondants / Somme des poids des répondants

Les poids des répondants ont été multipliés par ce facteur pour produire les poids PERS_W2, ajustés pour tenir compte de la non-participation au panel. Les unités non participantes ont été retirées du panel.

5.2 Création des poids de la SEPC6

Les enquêtes de la SEPC commencent par la création de l'échantillon à partir des participants du panel. Au total, 7 242 personnes forment le panel, chacune ayant le poids corrigé pour tenir compte de la non-réponse, PERS_W2.

Calcul des poids de sondage initiaux – WT_DSGN

Le poids de sondage initial est le poids de la personne corrigé pour tenir compte de la non-réponse calculée pour les participants au panel (PERS_W2). Aucune unité hors du champ de l'enquête n'a été observée lors de la collecte des données d'enquête de la SEPC6 Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Puisque toutes les unités faisaient partie du champ de l'enquête, WT_DSGN=PERS_W2 et aucune unité n'a été retirée.

Ajustement pour la non-réponse – WT_NRA

Compte tenu du fait que l'échantillon pour la SEPC était formé par les personnes ayant accepté de participer à un panel Web, les taux de réponse à l'enquête étaient relativement élevés. De plus, le panel a été conçu pour produire des estimations au niveau national; les tailles d'échantillon par province n'étaient donc pas très grandes.  Ainsi, la non-réponse était plutôt uniforme dans de nombreuses provinces. Les GRH correspondaient à une combinaison quelconque de facteurs (groupe d'âge, sexe, niveau de scolarité, statut matrimonial, situation de locataire, situation selon l'EPA, présence d'enfants dans le ménage et premier chiffre du code de la Classification nationale des professions pour les répondants qui ont un emploi).  Un facteur d'ajustement a été calculé à l'intérieur de chaque groupe de réponse de la façon suivante :

Somme des poids des répondants et des non-répondants / Somme des poids des répondants

Les poids des répondants ont été multipliés par ce facteur pour produire les poids WT_NRA, ajustés pour tenir compte de la réponse à l'enquête. Les unités non répondantes ont été retirées de l'enquête.

Étalonnage des poids-personne – WT_FINL

Les totaux de contrôle ont été calculés en utilisant les données de projection démographique de l'EPA. Durant l'étalonnage, un facteur d'ajustement est calculé et appliqué aux poids d'enquête. Cet ajustement est calculé afin que les sommes pondérées reflètent les totaux de contrôle. La plupart des enquêtes sociales étalonnent les poids au niveau personne aux totaux de contrôle par sexe, groupe d'âge et province. Pour SEPC6, l'étalonnage par province n'a pas été possible, car il y avait très peu de répondants dans certaines catégories dans les provinces de l'Atlantique et des Prairies. En outre, on a dénombré très peu de répondants de sexe masculin âgés de 15 à 24 ans dans les provinces de l'Atlantique, de sexe masculin âgés de 15 à 24 ans en Colombie-Britannique et de sexe féminin âgées de 15 à 24 ans en Colombie-Britannique. Pour cette raison, les totaux de contrôle utilisés pour SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie ont été établis par groupe d'âge, sexe et région géographique. Chez les hommes de la région de l'Atlantique, et les hommes et femmes en Colombie-Britannique, les deux groupes d'âge les plus jeunes ont été combinés. La prochaine section comprendra des recommandations pour l'analyse selon la région géographique et le groupe d'âge.

5.3 Poids bootstrap

Des poids bootstrap ont été créés pour le panel et les répondants à l'enquête SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Les poids bootstrap de l'EPA étaient les poids initiaux et tous les ajustements appliqués aux poids de l'enquête ont aussi été appliqués aux poids bootstrap.

6.0 Qualité de la SEPC et vérifications de l'enquête

Le panel probabiliste créé pour la SEPC est un projet pilote entrepris par Statistique Canada en 2019. Alors que le panel permet de recueillir des données rapidement, en profitant d'un ensemble de répondants qui ont déjà accepté de participer à de multiples courtes enquêtes en ligne, et qui possèdent des adresses courriel permettant d'accélérer la collecte des données d'enquête, certains aspects du concept de la SEPC font que les données obtenues risquent davantage d'être biaisées. Le taux de participation au panel est inférieur au taux de participation habituel aux enquêtes sociales menées par Statistique Canada, ce qui augmente le potentiel de biais de non-réponse. Qui plus est, puisque les enquêtes de la SEPC sont toutes des enquêtes en ligne dont le questionnaire est à remplir soi-même, les personnes qui n'ont pas d'accès Internet n'ont pas les moyens de participer à la SEPC et ne sont donc pas couvertes.

Lorsque le panel non pondéré a été comparé à l'échantillon d'origine à qui on a demandé de se joindre au panel, en particulier, on a observé une sous-représentation des personnes âgées de 15 à 24 ans, des personnes âgées de 65 ans et plus et de celles qui étaient sans diplôme d'études secondaires. Ces différences étaient attendues en raison de la nature du panel et de l'expérience des exemples internationaux de panels probabilistes. L'utilisation des ménages ayant répondu à l'EPA comme base de sondage pour le panel visait en premier lieu à tirer profit des renseignements disponibles de l'EPA pour corriger la sous-représentation et la surreprésentation observées au sein du panel. Les ajustements pour tenir compte de la non-réponse effectués dans le cadre des ajustements de pondération du panel et les répondants à l'enquête ont utilisé les renseignements disponibles pour s'assurer que les poids des unités non répondantes/non participantes étaient attribués à des unités répondantes similaires. En outre, l'étalonnage selon les totaux par âge et par sexe a contribué à tenir compte de la sous-représentation par groupe d'âge.

Le tableau 6.1 montre les taux de glissement par certains domaines après étalonnage de l'enquête SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Le taux de glissement se calcule en comparant la somme des poids dans le domaine à celle du total de contrôle en fonction des projections démographiques. Un taux de glissement positif signifie que l'échantillon comporte un surdénombrement pour ce domaine. Un taux de glissement négatif signifie que l'enquête comporte un sous-dénombrement pour ce domaine. Selon les résultats indiqués aux tableaux 6.1 et 6.2, il est recommandé d'utiliser uniquement les données aux niveaux géographiques et dans les groupes d'âge ayant un taux de glissement de 0. À l'échelle nationale, selon la région géographique (provinces de l'Atlantique, Québec, Ontario, provinces des Prairies et Colombie-Britannique) et les quatre groupes d'âge les plus âgés.

Tableau 6.1 Taux de glissement par région géographique
Région Domaine n Taux de glissement

Région géographique

CanadaNote 1 de tableau 6.1 3 941 0 %
Terre-Neuve-et-Labrador 111 -9,6 %
Île-du-Prince-Édouard 86 18,3 %
Nouvelle-Écosse 224 2,2 %
Nouveau-Brunswick 169 0,1 %
Québec 653 0 %
Ontario 1 170 0 %
Manitoba 315 -3,0 %
Saskatchewan 270 -3,0 %
Alberta 424 1,7 %
Colombie-Britannique 519 0 %
Note 1 de tableau 6.1

Selon les 10 provinces; les territoires sont exclus

Retour à la référence de la note 1 de tableau 6.1

Tableau 6.2 Taux de glissement par groupe d'âge
Région Domaine n Taux de glissement
Groupe d'âge 15 à 24 193 3,1 %
25 à 34 445 -2,7 %
35 à 44 629 0 %
45 à 54 654 0 %
55 à 64 917 0 %
65 et plus 1 103 0 %

Après la collecte des données de la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie, une brève étude sur le biais a été menée pour évaluer le biais potentiel attribuable aux plus faibles taux de réponse et au sous-dénombrement de la population hors ligne. Les données de l'EPA ont été utilisées pour produire des estimations pondérées pour l'échantillon dans le champ de l'enquête visé pour se joindre au panel probabiliste (en utilisant les poids et l'échantillon de PERS_W1). Les mêmes données ont été utilisées pour produire des estimations pondérées fondées sur l'ensemble de répondants de l'enquête SEPC6 et les poids de WT_FINL. Les deux ensembles d'estimations ont été comparés et sont présentés dans le tableau 6.3. Les différences significatives sont mises en évidence.

Tableau 6.3 Variations des estimations attribuables à la non-participation à la SEPC et à l'enquête sur la COVID-19
Sujet Variables recodées de l'EPA de 2019 Estimation de la population visée par l'enquête (n = 31 628) Estimation pour la vague 6 de la SEPC (n = 3 941) Différence en points de pourcentage
Niveau de scolarité Sans diplôme d'études secondaires 15,5 % 13,4 % 2,1 %
Diplôme d'études secondaires 25,9 % 25,5 % 0,4 %
Diplôme d'études postsecondairesNote 1 de tableau 6.3 58,6 % 61,1 % -2,4 %
Situation d'activité Personne employée 61,2 % 61,7 % -0,6 %
Personne en chômage 3,4 % 3,3 % 0,1 %
Personne inactive 35,3 % 34,9 % 0,4 %
Pays de naissance CanadaNote 1 de tableau 6.3 71,7 % 75,4 % -3,7 %
État matrimonial Personne mariée ou vivant en union libre 60,4 % 60,6 % -0,2 %
Personne divorcée, séparée ou veuve 12,8 % 12,1 % 0,6 %
Personne célibataire, jamais mariée 26,9 % 27,2 % -0,4 %
Enfants Présence d'enfantsNote 1 de tableau 6.3 31,7 % 34,5 % -2,8 %
Taille du ménage Personne seule 14,4 % 14,4 % 0,1 %
Ménage de deux personnes 34,8 % 36,6 % -1,8 %
Ménage de trois personnes ou plus 18,4 % 19,4 % -1,1 %
Personnes admissibles au panel Une personne admissible âgée de 15 ans ou plus 15,9 % 16,1 % -0,2 %
Deux personnes admissiblesNote 1 de tableau 6.3 49,3 % 52,1 % -2,8 %
Trois personnes admissibles ou plusNote 1 de tableau 6.3 34,8 % 31,8 % 3,1 %
Logement Appartement 12,1 % 12,3 % -0,2 %
En location 24,8 % 24,1 % 0,7 %
Code de profession Gestion (CNP0) 6,0 % 5,8 % 0,2 %
Affaires, finance et administration (CNP1) 10,7 % 11,3 % -0,6 %
Sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés (CNP2)Note 1 de tableau 6.3 5,2 % 7,0 % -1,8 %
Secteur de la santé (CNP3) 4,7 % 4,3 % 0,4 %
Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux (CNP4) 7,6 % 8,3 % -0,7 %
Arts, culture, sports et loisirs (CNP5) 2,5 % 3,2 % -0,7 %
Vente et services (CNP6) 16,6 % 16,1 % 0,5 %
Métiers, transport, machinerie et domaines apparentés (CNP7) 9,6 % 9,0 % 0,6 %
Ressources naturelles, agriculture et production connexe (CNP8)Note 1 de tableau 6.3 1,6 % 0,9 % 0,7 %
Fabrication et services d'utilité publique (CNP9) 2,9 % 2,6 % 0,4 %
Note 1 de tableau 6.3

Estimations ayant une valeur significativement différente au niveau α = 5 %.

Retour à la référence de la note 1 de tableau 6.3

Bien que de nombreuses estimations ne présentent pas de variation significative, les différences significatives montrent qu'il reste encore certains biais dans la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Il y a une sous-représentation de ceux qui comptaient trois participants admissibles ou plus pour le panel et des personnes travaillant sous le CNP8. En outre, il y a surreprésentation des personnes ayant un diplôme d'études postsecondaires, des personnes nées au Canada, des personnes travaillant sous le CNP2, des ménages comptant deux participants admissibles pour le panel, et des ménages avec enfants. Il serait important de garder ces petites différences à l'esprit lors de l'utilisation des données d'enquête de la SEPC6 – Consommation d'alcool ou de drogues et stigmatisation pendant la pandémie. Une étude sur les différences entre les estimations est en cours, et au fur et à mesure que des différences sont identifiées, des stratégies sont testées afin d'améliorer la méthodologie d'une vague de l'enquête à une autre.

Hé-coutez bien! Épisode 18 - Décortiquer l'inflation alimentaire: pas si simple!

Date de diffusion : le 8 mai 2024

Nº de catalogue : 45-20-0003
ISSN : 2816-2250

Hé-coutez bien! - Décortiquer l'inflation alimentaire: pas si simple!

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Hé-coutez bien! - Décortiquer l'inflation alimentaire: pas si simple! - Graphique 1

Avez-vous l'impression qu'il est un peu plus difficile de mettre du pain sur la table? Les dernières données indiquent que les prix des aliments se sont en grande partie stabilisés... Mais pourquoi avons-nous l'impression qu'il est de plus en plus coûteux de nourrir notre famille? Aujourd'hui, nous discutons de l'inflation alimentaire avec Annie De Champlain, de Statistique Canada.

Animatrice

Annik Lepage

Invitée

Annie De Champlain

Écoutez

Hé-coutez bien! Épisode 18 - Décortiquer l'inflation alimentaire: pas si simple! - Transcription

Transcription

Annik : Bienvenue a Hé-coutez bien, un balado de Statistique Canada où nous rencontrons les personnes derrière les données et découvrons les histoires qu'elles révèlent. Je suis votre animatrice, Annik Lepage.

Je suis sûre que vous ne serez pas surpris d'apprendre que le coût de mes courses hebdomadaires a atteint des sommets… disons vertigineux! Qu'est-ce qui se passe?

Nous avons fait un épisode sur l'inflation, il y a de cela quelques lunes, et je pense qu'il est temps d'en faire un autre; cette fois-ci, nous allons rencontrer une experte de StatCan pour parler plus précisément de l'inflation des produits alimentaires.

Annik : Bonjour, pourrais-tu te présenter en indiquant ton nom et ta fonction?

Annie : Bonjour, je m'appelle Annie De Champlain, je suis gestionnaire de programme pour l'indice des prix à la consommation à Statistique Canada.

Annik : Alors Annie, ma famille dépense beaucoup plus pour ses courses qu'il y a quelques années, mais les dernières données indiquent que les prix des aliments se sont stabilisés. Pas pour moi, ce n'est vraiment pas le cas. Comment peux-tu expliquer ça?

Annie : Bien, les consommateurs, ils peuvent souvent avoir l'impression que les prix sont plus élevés que le taux d'inflation. Habituellement, on mesure le taux d'inflation sur 12 mois. Donc, si on regarde le taux d'inflation pour les aliments de mars 2023 à mars 2024, on a une augmentation de 1,9 %. Mais si on regarde un peu plus à plus long terme, donc un peu dès le début de la pandémie, on peut voir de mars 2020 à mars 2024 qu'il y a une augmentation de 23 %, qui est une augmentation dont les Canadiens trouvent que ça reflète bien leur consommation.

Annik : Donc, est-ce que tu dirais que c'est notre nouvelle réalité? Est-ce que les prix vont être élevés, continuer à s'élever comme ça à tout jamais?

Annie : En fait, on voit rarement des diminutions de prix, mais on voit une stabilisation des prix, à l'exception de différents produits, est-ce qu'il y a une pénurie dans certains produits? Les prix peuvent augmenter soudainement, puis ensuite retourner à la normale. On peut voir ces exemples-là, mais en général, les prix se maintiennent à leur niveau.

Annik : Comment peux-tu être sûre que les données de Statistique Canada sont exactes? On ne fait pas tous nos courses dans la même épicerie.

Annie : Les données de Statistique Canada sur les aliments proviennent en grande partie des données de points de vente des grands détaillants. Donc, ces données-là, dans le fond, nous donnent accès à des millions et des millions de prix qui reflètent les achats des consommateurs. Donc, on reçoit ces données-là et à chaque mois, c'est ce qu'on utilise pour calculer l'indice des prix pour les aliments, mais on va aussi chercher les prix pour les plus petits détaillants qui sont peut-être plus dans les différentes régions.

Donc, on a vraiment une bonne représentation de tous les détaillants à travers le Canada. Donc, nos données sont très fiables.

Annik : Est-ce qu'il existe d'autres moyens de mesurer l'inflation qui seraient meilleurs, plus rapides et même plus précises?

Annie : Avec les données de transaction, je crois qu'on a en ce moment un très bon outil pour mesurer l'inflation. Je crois qu'en ce moment, c'est vraiment l'outil le meilleur pour nous donner une meilleure représentation des prix.

Annik : Quelles sont les raisons qui expliquent l'inflation alimentaire?

Annie : Il y a plusieurs raisons qui expliquent l'inflation des produits alimentaires. Ça peut être des raisons météorologiques, donc des fois des sécheresses ou des pluies ou d'autres événements météorologiques. On peut penser à l'exemple des oranges en Floride, où est-ce qu'il y a eu des sécheresses, donc la production était moins élevée, donc ça a augmenté le prix du jus d'orange.

Il y a aussi, on est très réactif aux événements mondiaux. Par exemple, l'invasion de l'Ukraine, donc il y a eu beaucoup de pression sur les prix du blé et des céréales. Donc, on a vu ça dans les prix de la farine et d'autres produits faits à base de céréales

Annik : Qu'espère-tu que les auditeurs retirent de cet épisode?

Annie : J'espère que les auditeurs puissent retirer de cet épisode que l'indice des prix des aliments est représentatif de la consommation des Canadiens en général. Donc, pas tous les Canadiens peuvent se sentir représentés par nos données puisqu'on n'a pas tous les mêmes habitudes d'achat. Donc, peut-être un végétarien va avoir une différente expérience avec l'inflation que quelqu'un qui mange de la viande, donc les prix des viandes sont beaucoup plus élevés en ce moment, donc ils peuvent voir un peu, eux, avoir un peu plus d'inflation, remarquer un peu plus les coûts plus élevés à la caisse.

Donc, nous, ce qu'on essaie de faire, c'est être représentatif de la population en général, mais c'est certain que Chacun va vivre cette expérience-là différemment.

Annik : Est-ce qu'il y a des idées fausses courantes sur l'IPC ou l'inflation des aliments?

Annie : Donc, nous avons différents produits qui mesurent les niveaux de prix. On a un tableau des prix moyens qu'on publie aussi à Statistique Canada, mais on recommande aux utilisateurs d'utiliser l'indice des prix à la consommation. Puisque celle-ci mesure un produit unique dans le temps. Donc, c'est sûr qu'on mesure le même produit avec la même qualité, avec la même unité de poids. Avec le même poids. Donc, on s'assure que les produits de l'IPC ont la même qualité, ont le même poids d'une période à l'autre. Donc, on s'assure qu'on compare la même chose historiquement.

Tandis que les prix moyens… Eux vont comparer ce que les gens vont avoir consommé à un mois spécifique.

Donc, s'il y a eu une vente dans les produits de marque maison à un certain mois, peut-être que les gens vont être tentés d'acheter plus ces produits-là parce qu'ils coûtent moins cher. Donc, le prix moyen à ce moment-là va être un peu plus bas. Si le mois prochain, il n'y a pas de vente, alors les gens vont peut-être retourner vers leurs habitudes aux produits de marque. Donc, à ce moment-là, on ne mesure pas la même chose. On mesure vraiment, pour un mois donné, ce que les Canadiens ont dépensé. Alors, si on veut vraiment avoir une tendance à long terme, ce qu'on doit vraiment observer, c'est l'indice des prix à la consommation pour avoir une bonne image de ce qui se passe là-dedans.

Annik : Si on veut en savoir plus sur l'inflation des aliments, l'indice des prix à la consommation et la façon dont StatCan le mesure, où devrait-on aller?

Annie : Nous avons plusieurs ressources sur le site Web de Statistique Canada. Par exemple, le portail de l'indice des prix à la consommation. Donc, sur ce portail, vous pouvez trouver les informations sur notre quotidien, les données, différentes analyses. Nous avons aussi un calculateur de taux d'inflation personnel et un outil de visualisation des données de l'IPC. Mais nous avons aussi récemment publié un carrefour de données sur les prix des aliments. Donc, vous pouvez voir les prix moyens sur ce tableau, l'outil de visualisation mais nous avons aussi les différents prix liés à la chaîne d'approvisionnement et différents articles d'analyse expliquant les variations de prix au cours des dernières années.

Annik : Vous venez d'écouter Hé-Coutez bien! Merci à notre invitée, Annie De Champlain .  

Vous pouvez vous abonner à cette émission à partir de tout endroit où vous accédez habituellement à vos balados. Vous y trouverez également la version anglaise, intitulée Eh Sayers. Si vous avez aimé cette émission, n'hésitez surtout pas à la noter, à la commenter et à vous y abonner.

Hé-coutez bien! Épisode 17 - Que font vos enfants en ligne? Le savez-vous vraiment?

Date de diffusion : le 12 avril 2024

Nº de catalogue : 45-20-0003
ISSN : 2816-2250

Que font vos enfants en ligne? Le savez-vous vraiment?

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Graphique de Que font vos enfants en ligne? Le savez-vous vraiment?

Graphique de Que font vos enfants en ligne? Le savez-vous vraiment?

StatCan a publié une nouvelle analyse de la culture en ligne dans laquelle grandissent nos enfants, et celle-ci est loin de représenter le meilleur des mondes possibles : mésinformation, intimidation, violence... et pire encore.

Samuel Perreault se joint à nous pour analyser les résultats de cette étude.

Animatrice

Annik Lepage

Invité

Samuel Perreault

Écoutez

Hé-coutez bien! Épisode 17 - Que font vos enfants en ligne? Le savez-vous vraiment?? - Transcription

Transcription

Annik :Bienvenue a Hé-coutez bien, un balado de Statistique Canada où nous rencontrons les personnes derrière les données et découvrons les histoires qu'elles révèlent. Je suis votre animatrice, Annik Lepage.

L'Internet n'est plus ce qu'il était à ses débuts et, je pense que, même si deux personnes utilisent l'Internet en même temps, elles font l'expérience de deux Internets différents : les algorithmes devinent ce que vous voulez voir, ce sur quoi vous voulez cliquer, ce que vous voulez acheter. Votre Internet n'est pas le mien, et l'Internet d'aujourd'hui n'est certainement pas celui d'hier.  Une nouvelle analyse de Statistique Canada révèle des résultats alarmants sur l'expérience en ligne des jeunes Canadiens.

Pour discuter de ce sujet nous accueillons Samuel Perreault au studio.

Samuel :Samuel Perreault, analyste au Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité des collectivités de Statistique Canada.

Annik :Les jeunes sont-ils exposés à davantage de contenu en ligne, disons préoccupant que l'utilisateur moyen?

Samuel :Par rapport à la moyenne, oui définitivement. Déjà les jeunes sont beaucoup plus sur Internet quoi que de nos jours presque tout le monde est sur Internet, mais les jeunes le sont un petit peu plus et quand on regarde le contenu auquel ils sont exposés, effectivement ils sont davantage exposés à du contenu, soit de la mésinformation, de la désinformation et également de la nudité en ligne.

Donc oui ils le sont beaucoup plus si on regarde juste pour ce qui est des fausses informations, c'est environ quatre-vingt-quatre pour cent environ, très précisément quatre-vingt-quatre pour cent, des quinze à vingt-quatre ans qui ont dit avoir vu des fausses nouvelles, des fausses informations comparativement à soixante-dix pour cent pour la moyenne, donc c'est quand même assez significatif.

En plus des fonctions aussi du contenu totalement inapproprié comme le contenu haineux ou le contenu violent, donc soit du contenu qui va cibler certains groupes, qui va appeler à la violence ou qui va être carrément violent donc les quinze vingt-quatre ans sont le groupe qui est le plus exposé à ce type de contenu  et quand même dans une proportion encore très significative donc plus de sept jeunes sur dix comparativement à même pas la moitié dans la population en général donc, et les jeunes avec une incapacité sont encore plus exposés donc c'est environ deux fois et demie plus souvent des jeunes avec une incapacité qui est exposé à ce type de contenu tous les jours par rapport aux autres jeunes du même groupe d'âge. On voyait cependant aucune différence par rapport au genre ou aux groupes racisés. Donc c'est vraiment chez les jeunes avec une incapacité qu'on voyait une telle différence.

Annik :C'est quoi la différence entre l'intimidation puis les crimes haineux?

Samuel :C'est une bonne question parce que les deux s'entrecoupent évidemment on peut parler d'un continuum mais un continuum qui à certains moments va s'entrecouper. Donc l'intimidation, ça va être des comportements répétitifs qui ont le but intentionnel de blesser une personne, de la dénigrer, ça peut impliquer des actions physiques, mais également des actions verbales ou des fois des comportements plus subtils et qui vont souvent aussi impliquer des relations de pouvoir. Ceci dit, ça peut devenir criminel dans certains cas donc la différence entre l'intimidation, le bullying et le harcèlement criminel peut être très mince et quand on parle d'action physique également, on tombe aussi dans des comportements qui peuvent être criminels. Les crimes haineux, ça peut être à la base n'importe quel crime, du moins pour l'instant il y a des discussions pour peut-être changer le code criminel en ce moment au Parlement, mais pour l'instant la notion de crime motivé par la haine, c'est un facteur aggravant dans le code criminel donc n'importe quel crime peut être un crime haineux.  Donc un crime doit être haineux quand il est motivé par la haine d'un groupe en particulier. Donc soit que le crime a été motivé par la haine de la race, l'origine ethnique, le genre, l'identité de genre, l'orientation sexuelle, la langue, etc.  Donc c'est la principale différence.

Annik :Les jeunes sont-ils également soupçonnés de commettre des crimes haineux en ligne?

Samuel :Oui, définitivement, donc les jeunes étaient donc environ un peu plus du tiers des auteurs présumés de crimes haineux en ligne étaient des jeunes, surtout des garçons. Donc les garçons de douze à dix-sept ans représentaient trente pour cent de tous les auteurs présumés de tous les crimes haineux en ligne.

Les filles de ce groupe d'âge représentaient cinq pour cent, ce qui est beaucoup moins que les garçons, mais quand même significatif si on compare aux autres groupes d'âge et les dix-huit à trente-quatre ans représentait un autre vingt-cinq pour cent hommes et femmes combinés donc définitivement les jeunes sont souvent les auteurs présumés des crimes haineux, donc les victimes et les auteurs présumés.

Annik :Quels sont les défis qui sont posés par l'étude des interactions en ligne, donc la mésinformation, l'intimidation et les crimes haineux?

Samuel :Le principal défi, c'est d'arriver à mesurer correctement ces comportements-là donc disons ce qui se passe sur Internet, ça évolue très rapidement et on sait que construire une enquête et l'amener sur le terrain c'est un long processus, donc par le temps qu'on arrive sur le terrain, que l'enquête ait lieu, il peut déjà avoir eu beaucoup d'évolution, donc juste de rester à jour et trouver les bonnes questions pour mesurer ce qu'on veut. Mesurer ce qui se passe sur Internet est en soi un défi. Il peut également y avoir les taux de réponses qui peuvent être des défis.

Donc on sait que les taux de réponse aux enquêtes ménages sont à la baisse depuis de nombreuses années et typiquement les jeunes y répondent encore moins. Donc quand on vise un sujet qui s'attarde essentiellement aux jeunes c'est un défi supplémentaire également parce que pour l'instant, on se fie essentiellement sur des enquêtes ménages donc on ne va pas encore dans les techniques de webscraping, pardonnez l'anglicisme, donc on se fie aux enquêtes ménages et dans le cas des crimes haineux, les données provenaient des données policières, donc les données qui sont déclarés par la police. Donc là, on ajoute une contrainte supplémentaire, il faut que ça ait été porté à l'attention de la police donc plusieurs des comportements dont on a parlé aujourd'hui ou dans l'étude parfois ont des comportements qui peuvent être sans dire qu'ils vont être mineurs parce que c'est des comportements qui peuvent avoir des conséquences importantes pour les victimes. Mais si ça n'atteint pas le seuil du code criminel, de l'acte criminel, la police ne peut rien faire. Puis on sait également que si le crime n'est pas particulièrement grave, la police va pas émettre non plus des tonnes de moyens donc il y a beaucoup de ces crimes-là qui ne vont pas être déclarés à la police, crimes ou comportements en général qui ne vont tout simplement pas être déclarés à la police, donc qui ne feront pas les données de l'enquête.

Annik :Pourquoi selon vous ces résultats sont-ils importants?

Samuel :Déjà les résultats ont été publiés dans le cadre de la Journée du chandail rose qui, je pense déjà représente, est un indicateur de l'importance. On y consacre une journée, c'est parce que ça peut avoir des conséquences assez importantes pour les victimes.

Quand on parle de l'intimidation en ligne, du bullying, des crimes haineux, ça peut avoir des effets dévastateurs sur les victimes, sur la confiance en soi, certains peuvent en venir jusqu'au suicide. Donc évidemment, c'est un enjeu important et de pouvoir identifier qui sont les personnes derrière donc qui en sont les victimes et qui en sont les auteurs présumés.

Ça va évidemment aider à mieux cibler les politiques pour intervenir autant auprès des victimes que des auteurs présumés. Également, quand on pense aux mauvaises informations aussi, la mésinformation, ça peut avoir des conséquences sur la démocratie, la santé de la démocratie, de nos institutions.

Donc là aussi, c'est des enjeux assez importants et d'actualité auxquels il est pertinent de s'attaquer et pour pouvoir bien s'y attaquer bien on a besoin d'avoir des informations pertinentes

Annik :Merci beaucoup!

Vous venez d'écouter Hé-Coutez bien! Merci à notre invité, Samuel Perreault.

Pour plus d'informations sur le sujet d'aujourd'hui consultez l'article publié dans Le Quotidien du 27 février 2024, intitulé La haine et l'agression en ligne chez les jeunes au Canada.

Vous pouvez vous abonner à cette émission à partir de tout endroit où vous accédez habituellement à vos balados. Vous y trouverez également sa version anglaise, intitulée Eh Sayers. Si vous avez aimé cette émission, n'hésitez surtout pas à la noter, à la commenter et à vous y abonner.

Sources

Le Quotidien — La haine et l'agression en ligne chez les jeunes au Canada

Hé-coutez bien! Épisode 16 - Comment dit-on « revitalisation linguistique » en cri?

Date de diffusion : le 27 mars 2024

Nº de catalogue : 45-20-0003
ISSN : 2816-2250

Comment dit-on revitalisation linguistique en cri?

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Comment dit-on revitalisation linguistique en cri?

Plus de 70 langues autochtones distinctes sont parlées par les Premières Nations, les Métis et les Inuit au Canada, mais ces langues sont menacées.

Dans cet épisode, nous nous entretenons avec Randy Morin et Belinda kakiyosēw Daniels, qui partagent leurs connaissances de la langue crie avec les apprenants du Nêhiyawak Language Experience, au sujet de la sagesse encodée dans les langues autochtones, ainsi que des possibilités offertes par ces langues et des obstacles auxquels elles sont confrontées.

Animatrice

Annik Lepage

Invités

Randy Morin, Belinda kakiyosēw Daniels

Narration

Chris Houle, Valérie Legault

Écoutez

Hé-coutez bien! Épisode 16 - Comment dit-on « revitalisation linguistique » en cri?

Annik : Bienvenue à Hé-coutez bien, un balado de Statistique Canada, où nous rencontrons les personnes derrière les données et découvrons les histoires qu'elles révèlent. Je suis votre animatrice, Annik Lepage.

Quand on parle de langues autochtones, on ne parle pas d'une seule chose. Le Canada compte plus de 70 langues autochtones distinctes.

Elles ont des statuts différents. Par exemple, l'inuktitut est une langue officielle au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest, et près de 40 000 Inuit ont indiqué dans le Recensement de 2021 qu'ils le parlent assez bien pour soutenir une conversation. Les langues cries et ojibwées comptent également des dizaines de milliers de locuteurs, ce qui fait de ces trois langages les langues autochtones les plus couramment parlées au Canada. Cependant, il y a aussi des langues comme l'haisla, le haïda et le ktunaxa, qui représentent chacune moins de 300 locuteurs. Cependant  entre le Recensement de 2016 et celui de 2021, le nombre de locuteurs du ktunaxa  et du haisla a augmenté, tandis que le nombre de locuteurs du haïda a diminué.

Un peu plus de 237 000 Autochtones au Canada ont déclaré parler une langue autochtone assez bien pour soutenir une conversation dans le Recensement de 2021, mais ce nombre a diminué depuis le recensement précédent, durant lequel environ 260 000 Autochtones ont déclaré être capables de parler une langue autochtone. Cette baisse est attribuable à une diminution constante du nombre de personnes dont la langue maternelle est une langue autochtone.

Parallèlement, le Recensement de 2021 a indiqué que davantage d'Autochtones apprennent une langue autochtone comme langue seconde. Les locuteurs de langue seconde représentaient plus d'un quart de tous locuteurs de langues autochtones, en hausse de 4 100, ou de 6,7 %, par rapport à 2016.

L'UNESCO, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture considère que toutes les langues autochtones du Canada sont « à risque », c'est-à-dire vulnérables ou menacées. Les langues autochtones sont menacées à cause de la discrimination, de la colonisation et des pratiques, y compris le système des pensionnats indiens, qui visait à détruire les cultures et les langues autochtones. Les enfants autochtones se sont fait enlever leur langue lorsqu'ils ont été enlevés de force de leur famille et punis ou humiliés pour avoir parlé leur langue.

Tout cela signifie qu'aujourd'hui, ces langues sont en danger, et les communautés autochtones luttent pour garder leurs langues vivantes.

Randy : Oui, on dit qu'il n'y aura que trois langues qui seront encore parlées dans 20 à 25 ans et le cri est l'une d'entre elles. Le cri, l'inuktitut et l'ojibwé. C'est ce que disent les statistiques.

Annik : C'est Randy Morin, un gardien du savoir.

Randy : Randy Morin, professeur adjoint, Université de la Saskatchewan.

Annik : Selon le dernier recensement il y avait près de 87 000 locuteurs cris au Canada. Le cri serait la langue autochtone la plus parlée au Canada… s'il n'y avait qu'une seule langue crie. Mais il y a beaucoup de langues cries, et elles ne sont pas toutes pareilles.

Randy : Il y a un grand risque, surtout pour les dialectes moins parlés, comme le dialecte R, le dialecte L. Ces dialectes sont plus parlés dans l'Est canadien. Je ne sais pas grand-chose à leur sujet, pour être honnête, personnellement. Mais nous avons aussi des petits dialectes en Saskatchewan, le dialecte N et le dialecte TH, le cri des bois, le cri des marais. Par contre, le plus grand, celui auquel je suppose que les statistiques font référence, serait le dialecte cri des Plaines. Celui-là survivra probablement un peu plus longtemps que les autres dialectes.

Annik : Ce n'est pas seulement que différents dialectes utilisent des sons différents ou des mots différents.

Randy : Chaque dialecte a sa propre façon de voir le monde. Les Cris des marais ont leur propre façon, les Cris des bois, ou Cris des rochers, comme ils s'appellent eux-mêmes, donc pour eux et pour nous autres les Cris des plaines, il y a des différences dans les dialectes et la façon dont nous voyons le monde.

Annik : Randy parle le cri comme langue maternelle.

Randy : Bien, j'ai grandi en parlant la langue. On me parlait en cri quand j'étais encore dans le ventre de ma mère, alors je ne parlais pas d'anglais avant d'avoir 10 ans. Et je raconte souvent cette histoire, comment ai-je réussi la maternelle et la première année alors que je parlais seulement le cri? Beaucoup d'entre nous dans ma communauté, à mon âge, parlaient tous la langue, et nous avons passé la maternelle et la première année. J'ai grandi en la parlant. Je ne connaissais rien d'autre. C'est comme un poisson, un poisson ne sait pas qu'il est dans l'eau, c'est juste comme ça que j'étais dans ma langue, j'étais immergé, elle était partout autour de moi.

Annik: Mais, comme je l'ai mentionné, de nombreux locuteurs de langues autochtones ont appris ces langues comme langue seconde, comme kakiyosēw.

Belinda : Dre Belinda kakiyosēw Daniels, département de l'éducation autochtone à l'université de Victoria.

En ce qui concerne l'apprentissage, j'ai toujours écouté la langue depuis ma naissance. J'ai été élevé par mes grands-parents pendant la majeure partie de ma vie et ils parlaient cri entre eux. Ils ne m'ont pas encouragé à leur parler, mais j'ai souvent entendu la langue. Et donc, quand il s'agit d'être inspiré, leur simple capacité à se parler dans notre langue originale m'a inspiré, et c'est ce qui a piqué ma curiosité pour me demander « pourquoi ne suis-je pas encouragé à parler ma propre langue? »

Annik : En 2017, la moitié des jeunes autochtones ont déclaré que parler une langue autochtone était important ou très important, et bien qu'ils étaient moins susceptibles d'avoir une langue maternelle autochtone, nombre d'entre eux apprenaient une langue autochtone comme langue seconde. La majorité des jeunes des Premières Nations et des Inuits, respectivement 68 % et 87 %, qui pouvaient parler une langue autochtone ont appris leur langue en tant que langue maternelle. Chez les jeunes Métis pouvant parler une langue autochtone, la proportion était plus proche de la moitié, puisque 55 % d'entre eux ont appris leur langue comme langue maternelle et le reste l'ont apprise comme langue seconde.

Annik : Randy et kakiyosēw enseignent la langue crie aux élèves d'un camp d'immersion linguistique.

Belinda : Nous codirigeons Néhiyawak Language Experience, qui est une organisation communautaire locale à but non lucratif. Nous célébrons notre 20e anniversaire cet été. Donc, c'est excitant pour le travail que nous faisons. Je dirais que nous sommes en fait des pionniers dans cette façon de récupérer les terres et l'immersion linguistique dans nos territoires d'origine comme une intention ciblée.

Annik : Leurs efforts vont de la communauté locale au milieu universitaire.

Belinda : Nous écrivons aussi des livres ensemble. Nous faisons des recherches ensemble.

J'ai 12 étudiants des cycles supérieurs que je supervise ou qui siègent à un comité.

Randy : J'enseigne la langue crie à l'Université de la Saskatchewan. J'y crée un programme de certificat de langue crie, et j'espère le lancer l'année prochaine.

Annik : Mais ça ne s'arrête pas là! Il est aussi question de la télévision et des livres.

Randy : J'ai aussi beaucoup travaillé avec APTN. Donc, j'ai fait beaucoup de travail cri pour l'émission Wapoos Bay. Aussi, les Gardiens, le dessin animé. Et maintenant, la plus récente série pour enfants s'appelle CHUMS. Et ça va être lancé cette année, donc j'ai fait beaucoup de travail en cri.

Belinda : Je tiens le livre que j'ai co-écrit avec Andrea Custer, intitulé Speaking Cree in the Home: A Beginner's Guide for Families. (disponible en anglais seulement)  nēhiyawētān kīkināhk.

Annik : Il n'existe pas de solution unique pour revitaliser les langues autochtones. Il y a des raisons historiques pour lesquelles ces langues sont en danger, mais il y a aussi des obstacles qui existent aujourd'hui encore.

Belinda : Quels sont les obstacles? Mettons en place une politique pour rendre nos langues officielles. Obtenons du financement pour nos langues des Premières Nations dans nos systèmes scolaires. L'argent a toujours été sous-évalué ou sous-financé. Commençons à valider nos orateurs et à montrer le respect que ces orateurs méritent en ce qui concerne les titres de compétence. Ils n'ont peut-être pas de baccalauréat ou de doctorat, mais ils sont des locuteurs de la langue et possèdent une grande connaissance du monde. Donc, valorisons et reconnaissons cela.

Randy : En grandissant, nous parlions tous la langue et tout d'un coup la radio FM est débarquée, et la culture pop est débarquée. Oh, mon Dieu, tout le monde a commencé à parler anglais du jour au lendemain, vous savez, et ça n'a cessé de décliner depuis avec des choses comme la modernisation, la mondialisation, et le culte de la célébrité. Je suppose que nos jeunes gens admirent les célébrités, et donc nous devons les ramener à leurs propres modèles, vous savez, et c'est un défi.

Les gouvernements fédéral et provinciaux, ils ont gâché tellement de choses, pour les peuples autochtones pendant des années. Ils doivent vraiment souligner ce sentiment d'urgence et les universités doivent travailler avec les spécialistes linguistiques. Il n'y a que deux d'entre nous à l'Université de la Saskatchewan, et c'est un vrai défi.

Il n'y a que deux écoles à Saskatoon, St. Francis et wâhkôhtowin. Il y a beaucoup de défis, mais il y a aussi beaucoup de réussites.

La technologie peut être utilisée pour établir des liens avec les gens dans les collectivités éloignées. En fait, notre ami, Bill Cook, notre frère, son projet de doctorat est de connecter des conférenciers, des communautés éloignées avec les apprenants et, et ils sont payés. N'est-ce pas formidable? Quel projet génial! Tous ces anciens qui sont à la maison pourraient faire de l'argent sur leurs ordinateurs, parler à des apprenants, ah, quel projet! J'aurais aimé y avoir pensé pour mon doctorat. Donc, beaucoup de défis, mais aussi beaucoup de réussites.

Belinda : Je voulais ajouter aux réussites à l'échelle communautaire. Alors, j'ai mentionné mon nom, n'est-ce pas? kakiyosēw. Je viens de pakitahwâkan sâkahikan, Premières Nations de Sturgeon Lake, en Saskatchewan. Et pour ce qui est des activités communautaires locales, pour ma part, je suis toujours au service de ma communauté d'origine, et dans l'ensemble, de ma nation.

Certains des succès ont été de créer des signes de nēhiyawēwin dans notre communauté natale. Euh, créer des camps pour les familles, créer des programmes oskapios pour les garçons et les hommes, créer un programme linguistique à l'échelle de la communauté, du leadership aux différents organismes qui travaillent dans notre communauté natale.

Belinda : Nous avons la revitalisation des langues autochtones comme domaine d'études à l'Université de Victoria. Je sais que l'Université des Premières Nations du Canada travaille aussi sur la même chose. En tant que peuple néhiyawak, les peuples originaux de l'île de la Tortue, nous travaillons ensemble. Nous nous rassemblons. Travailler ensemble pour aider à relever nos langues originales.

Annik : Plus tôt dans notre conversation, Randy a mentionné que les différentes langues cries ont leurs propres visions du monde. Différentes langues ne sont pas seulement des étiquettes interchangeables pour les mêmes choses. Et les langues cries sont uniques à leur façon.

Randy : Vous voyez certainement le monde de deux façons différentes quand vous connaissez la langue. Et je parle d'expérience, donc votre vision du monde est vraiment différente.

Vous pouvez comprendre les histoires, vous savez, les enseignements qui sont insérés dans les histoires. Vous comprendrez beaucoup plus les cérémonies si vous avez une connaissance intime de la langue.

L'humour joue aussi un grand rôle dans le langage, puisque l'humour est si descriptif, vous pouvez le voir dans votre esprit mieux qu'en anglais. En anglais, c'est un peu unidimensionnel. Mais dans la langue d'origine, nous le voyons sous tous les angles, c'est tellement drôle.

Donc oui, ça concerne les relations avec le monde naturel. La façon dont nous percevons le monde en tant qu'être vivant et cela va vraiment à l'encontre de cette vision du monde d'aujourd'hui. Comme s'il n'y avait pas de liens avec la Terre. Vous voyez, plusieurs voient la terre comme inanimée. Pas vivante. Ils voient les animaux comme n'ayant pas d'esprit. Les insectes. Les oiseaux. Vous savez, pour nous, ils font partie de notre famille.

La langue vous enseigne des valeurs. Les lois, les enseignements, ceux-ci sont intégrés dans notre langue et celle-ci depuis des millénaires.

D'un point de vue philosophique, spirituel, nous retournons au monde des esprits. Donc, nous devons avoir ces lois, nous devons suivre ces enseignements, parce que notre temps sur la terre passe rapidement.

Annik : Comme vous les savez, en français, on classe les noms par genre, masculin et féminin. Le cri classe ses noms selon le concept d'« animacy » : ce qui est vivant et ce qui ne l'est pas.

Belinda : Ce concept représente la façon dont nous considérons le monde comme étant vivant et imprégné d'esprit. Et donc, quand nous regardons la terre, la terre nous fournit tout ce dont nous avons besoin; donc la terre est vivante, la terre est vivante et dotée d'un esprit. Et quand vous regardez les arbres et les rochers, les montagnes et les rivières, les animaux, l'océan, le soleil, même le temps. Si vous avez cette perspective que ces éléments sont vivants, dotés d'esprits, empreints d'une force vitale de quelque chose, une source, et si vous pouvez les voir comme vous pensez à vos propres parents, vos propres grands-parents, votre frère, votre sœur, votre nouveau-né, cette façon de penser au monde naturel vous rend plus conscient, respectueux et reconnaissant de l'endroit où nous vivons.

Annik :  Vous avez parlé de l'importance de la nature. En fait, vous dirigez un camp linguistique, et « camp » est un mot extrêmement important, je pense. Pourquoi ce camp est-il dehors dans la nature et déconnecté, débranché? Pourquoi est-ce là l'endroit idéal? Pas pour un camp linguistique en général. Mais un camp de langue crie en particulier, pourquoi est-ce là le meilleur endroit?

Belinda : C'est ainsi que vivaient nos ancêtres. C'est ce que nos ancêtres ont toujours fait. C'est la solution. C'est un endroit spirituel, être dans la nature, marcher sur la terre, nager dans les eaux, écouter les oiseaux quand ils commencent à chanter tôt le matin, et aller dormir quand ils arrêtent…c'est incroyable. Je ne sais pas pourquoi ou comment, mais quand je suis dans le contexte de la langue, en entendant le langage, quelque chose se passe dans ma tête dans mon cerveau de la façon dont je pense qu'il y a un changement qui se produit et j'essaie souvent de le décrire comme… comme un casse-tête qui est assemblé simultanément, c'est ce qui arrive à mon cerveau. Comme je peux littéralement sentir cette connexion au contexte sur la terre dans la langue. Toute ma vision du monde est juste, vous savez, comme si un interrupteur bascule et que je laisse derrière moi ce monde anglais. Je laisse derrière moi tous les souvenirs de la violence dans le contexte colonial anglais. Et quand je suis dans la nature, sur les terres ancestrales c'est un sentiment de sâkihitowin. C'est un sentiment d'amour.

Randy : Vous savez, quand vous allez dans la nature, ça vous enseigne l'humilité, il n'y a pas d'ego, il n'y a pas de jeux de pouvoir, et vous arrivez à vous connecter avec les communautés dans lesquelles vous êtes. C'est l'énergie de l'endroit, c'est un environnement vraiment propre, détoxifiant. C'est responsabilisant. C'est très aimant. C'est très doux. C'est très organique, vous savez, c'est juste un sentiment d'être chez soi. Vous laissez derrière vous cette jungle de béton et vous vous connectez avec le monde naturel et les esprits de la terre. C'est un bel endroit.

Belinda : C'est un rythme naturel.

Annik : Quand votre langue catégorise les noms en fonction de la présence d'esprit, comment cela affecte-t-il votre perception du monde naturel? Surtout dans le contexte de la crise climatique?

Randy : Hé bien, je vais le dire en un mot. wâhkôhtowin, wâhkôhtowin, nous sommes tous apparentés. Cela inclut les plantes, cela inclut les étoiles, la lune, les montagnes. Si vous êtes proche à un parent, allez-vous faire du mal à ce parent? En fait, dans nos lois, nous avonspâstâhowin, le fait de transgresser la loi du Créateur. Donc, si vous savez que vous n'allez pas abattre des arbres, vous allez seulement prendre ce que vous voulez, sans surexploiter pour en tirer des montants exorbitants en profit. Vous voyez, les gens s'enrichissent et, vous savez, il n'y a aucun mot dans leur vision du monde sur wâhkôhtowin, non? Et puis nous avons cette chose appelée ohcinêwin, c'est comme le mal contre des êtres doués d'intelligence. Et cela inclut tout dans la création. Vous savez, l'eau est vivante, on ne va pas empoisonner l'eau, on ne va pas forer dans l'eau. Vous savez ce que je veux dire? Nous avons tous ces exemples de ce qu'il ne faut pas faire.

Belinda : Cela nous ramène à ce que nous disions tout à l'heure à propos de cette idée d'« animacy ». Par exemple, les arbres, mîtos, mîtosak, ou les animaux, ou comme les oiseaux, piyêsîsak, c'est la même référence à quelque chose qui est vivant, rochers, asiniyakc'est la même référence au fait qu'ils sont vivants et dotés d'esprit et c'est comme ça qu'on parle d'eux. Donc, si vous voyez le monde comme une chose vivante et que vous considérez ces choses comme des membres de votre famille, vous n'allez pas faire de coupes à blanc. Vous n'allez pas extraire et construire ces gros trous miniers.

Randy : Ouais, donc les différentes langues du monde disent que la Terre est une mère. Elle nourrit. Ce n'est pas seulement un concept. C'est en fait comme une vraie croyance que la Terre est notre mère, n'est-ce pas? Donc, avec cette compréhension, comme Belinda l'a dit, nous allons protéger et nous occuper de notre mère et des médicaments qu'elle nous fournit, chaque chose a un but médicinal et un esprit, n'est-ce pas? Donc, c'est à nous de connaître ces médicaments, afin de pouvoir les garder pour les générations futures.

Annik : Ryan DeCaire a dit : On dit que les gens revitalisent une langue, mais en réalité, c'est une langue qui revitalise un peuple. Quels sont les avantages d'apprendre une langue autochtone, que ce soit comme langue maternelle ou comme langue seconde.

Belinda : Votre connexion à l'endroit où vous appartenez, votre culture, votre connexion à ce que vous connaissez des lois naturelles et de la gouvernance naturelle, dans ces systèmes et aussi les gens, votre connexion au peuple. Il y a donc de multiples avantages.

De même, une fois que vous vous en rendez compte et que vous savez d'où vous venez, où vous êtes allé, en allant de l'avant, vous pouvez aborder les traumatismes. Vous pouvez entrer dans ce traumatisme historique, ce traumatisme intergénérationnel, et vous pouvez le briser une fois que vous connaissez votre langue et d'où vous venez. Et c'est comme ça pour moi. Et ça a été un sentiment de rentrer à la maison, de connaître mon but, de connaître mon rôle, de savoir que mes ancêtres sont derrière moi, et que je me tiens sur les épaules de véritables géants.

Annik : Quels sont vos rêves pour l'avenir de votre langue et de votre communauté, et pensez-vous que le travail se terminera un jour?

Belinda : Mes rêves pour l'avenir… On m'a posé cette question il y a environ 10 ans, alors je suis heureuse de me voir à nouveau poser cette question. Mon rêve pour l'avenir est que nos langues soient protégées par des lois fédérales et provinciales partout au Canada. J'espère que nos communautés parlent la langue, et que les langues s'épanouissent dans nos communautés, que nos écoles sont basées sur le territoire, et que nous parlons, pas seulement notre langue, mais nos langues voisines.

Je tiens à souligner qu'avant le contact, et ceci est basé sur le travail d'Onowa McIvor, nos langues étaient très multilingues. Nous étions un continent très multilingue. Nous devions parler plusieurs langues pour avoir cet énorme système d'alliances commerciales avant le contact. Et quand les premiers colons sont arrivés, ils ont appris nos langues. Il n'y a que peu de temps que nous avons eu cette interdiction de nos façons de savoir, d'être et de faire. Dans les cent dernières années environ, et donc mes rêves sont, comment pouvons-nous rectifier cela? Comment le gouvernement fédéral rectifie-t-il cela? Et alors, comment les pouvoirs en place peuvent-ils aider à élever nos langues?

Et mes rêves sont que nous avons cet amour, cette compréhension et cette empathie pour les peuples originaux de cette terre. Et que personne n'est incarcéré. Que nous n'avons pas de toxicomanie. Que nous ne connaissons pas l'itinérance. Que nous n'avons pas de maladie mentale. Ce sont mes rêves, et je m'accroche à ça.

Annik : Randy?

Randy : J'espère que notre environnement est également intact. Et j'espère que nous aurons un premier ministre autochtone. Vous savez ce que je veux dire? Ce sont tous mes espoirs et mes rêves, mais je veux que mes enfants, mes petits-enfants soient dans ce monde, qui les valorisent pour qui ils sont.

Parce que vous savez, regardez-moi, partout où je vais, les gens ont peur de moi dans mes propres terres, mon propre territoire de traité. Les gens ont peur de moi. Je suis stéréotypé par le racisme dont je suis victime quotidiennement. Donc, je veux que l'avenir soit meilleur pour mes enfants et mes petits-enfants. Nous pouvons nous entendre et travailler ensemble de la maternelle jusqu'à l'université pour que la langue soit, vous savez, intégrée, l'enseignement de la langue, vous savez, tout le monde parle seulement la langue, c'est un de mes souhaits les plus précieux, mais je ne sais pas si je pourrai voir cela de mon vivant, mais c'est ce que je veux voir.

Annik : Y a-t-il quelque chose que je n'ai pas mentionné dont vous voudriez parler?

Belinda : Oh, je voudrais dire aux gens qui écoutent d'apprendre les noms originaux des nations qui vivent sur l'Île de la Tortue. Je ne sais pas exactement d'où viennent les mots « indigène » ou « autochtone », mais je préfère être appelée une nêhiyaw. Il y a plusieurs nations au Canada. Apprenez un salut, apprenez à dire bonjour dans les langues des terres où vous vivez. Heu, j'ai appris à dire uy' skweyl. Par exemple, ce ne sont que des petits mots très utiles, qui vont très loin. Surtout si vous êtes un visiteur. Heu, sur des terres dont vous n'êtes pas originaire et je ne suis pas sûre de l'avoir dit, mais encouragez vos enfants comme vous, vous savez, avec le sport, la danse ou la musique. Encouragez vos enfants à parler la langue et à participer à la culture. Ce ne sont que deux ou trois choses qui me viennent à l'esprit.

Annik : Vous venez d'écouter Hé-coutez bien! Merci à nos invités, Randy Morin et Belinda kakiyosēw Daniels, d'avoir pris le temps de nous parler. Vous pouvez vous abonner à cette émission à partir de tout endroit où vous accédez habituellement à vos balados. Vous y trouverez également la version anglaise, intitulée Eh Sayers. Si vous avez aimé cette émission, n'hésitez surtout pas à la noter, à la commenter et à vous y abonner. Merci de nous avoir écoutés!

Sources

Anderson, Thomas. « Chapitre 4 : Les jeunes autochtones au Canada. » Statistique Canada. Gouvernement du Canada, 1 décembre, 2021.

Statistique Canada. « Les langues autochtones au Canada, 2021. » Statistique Canada. Gouvernement du Canada, 29 mars, 2023.

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